29 novembre 2009

Xiao Yu, "l'ex-éthique du recyclage..."



"Ruan", 1999Installation


"Ruan", est une installation connue aujourd'hui sous le titre de Bébé-Mouette. Soit une tête de foetus humain, des yeux de chat et un corps de mouette pour composer cette chimère. "Ruan" pourrait être une traduction du mot chinois « Xuan (玄) » qui signifie profond et obscur. Si ce mot chinois est combiné au mot femme, ils référent alors à une histoire mythologique chinoise.
Le travail de l'artiste chinois Xiao Yu dérange pas mal de monde. Cette œuvre, déjà présentée à Venise en 2001, a suscité la polémique notamment au Kunstmuseum de Berne en 2005 : elle avait d'ailleurs été retiré de l'exposition.

Si ce type de recyclage vous intéresse voyez également le travail du taxidermiste Nate Hill, au travers d'une vidéo-interview (retraçant également les visites guidées un peu spéciales de l'artiste) placée sur la page : http://anthonysubietas.com/

26 novembre 2009

La renaissance (de la sculpture) africaine


"La Renaissance africaine", Reuters/Finbarr O'Reilly


Un nouveau monument, appelé "Monument de la Renaissance africaine", est en cours de construction au Sénégal. Il doit symboliser le potentiel et la croissance du continent.

Les artisans nord-coréens s’attellent à la construction du monument de bronze et d’acier. Ils sont à pied d’œuvre sur une colline de Dakar, bâtissant l’une des structures les plus ambitieuses du monde. D’une hauteur de plus de 50 mètres, le monument, une fois terminé, sera plus grand que la Statue de la Liberté à New York. Il représentera un homme émergeant d’un volcan, sa femme dans un bras et son enfant dans l’autre. L’initiative est née de la volonté du président sénégalais, Abdoulaye Wade.

Découvrez dans le journal le monde les polémiques nées autour de ce projet pharaonique : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2009/11/25/dakar-la-statue-de-l-afrique-le-president-ses-droits-d-auteur_1271802_3212.html

Ousmane Sow, sculpteur sénégalais, interrogé à propos du monument de la renaissance africaine dans un document audio, explique que c'est lui qui a proposé l’idée à Abdoulaye Wade, mais qu'il s’est depuis complètement détaché du projet : http://www.seneweb.com/news/article/25176.php

25 novembre 2009

Barry Underwood, lumières dans le paysage



Découvert sur le net, des interventions qui relèvent du landart, par Barry Underwood, un photographe américain. Voir ci-dessus le modus operandi en vidéo qui est peut être plus "lumineux" que cette citation (traduction maison) :
"La lumière et la couleur sont utilisés comme des outils subjectifs affectant la perception de l'espace tout en défamiliarisant les objets communs. Dans ce travail, cependant, l'espace de l'illusion est mis en cause par les lumières que j'ai installées, qui apparaissent comme des intrusions et interventions car elles contrastent avec les propriétés inhérentes de l'atmosphère de la lumière naturelle. Cette combinaison rend les formes du paysage abstraites."


Une série de travaux de l'artiste : http://www.fubiz.net/galleries/set/barry-underwood/


Le site de l'artiste (images de taille réduite mais plus nombreuses): http://www.barryunderwood.com/

24 novembre 2009

Isadora Duncan, "Une sculpture vivante"

"La danse" (1912) Antoine Bourdelle; bas-relief sur la façade du théâtre des Champs Elysées
« Lorsque la grande Isadora Duncan a dansé devant moi, trente ans de ma vie regardait tous les grands chefs-d’œuvre humains s’animer soudain dans ses plans ordonnés du dedans par tout l’élan de l’âme ».
Isadora Duncan (1877 - 1927) "Une sculpture vivante", une exposition au musée Bourdelle, présentée du 20 novembre 2009 au 14 mars 2010, consacrée à Isadora Duncan, l’une des sources d’inspiration du sculpteur, ainsi qu’en témoigne l’abondance de dessins conservés au musée. Première manifestation d’importance dédiée à cette figure pionnière de la danse, elle porte sur les années qu’Isadora passa en France. L’exposition s’articule en cinq volets restituant le contexte intellectuel et artistique d’une époque, et célébrant la danseuse. Défiant les conventions, Isadora dansait pieds nus, vêtue d'une tunique dévoilant sa nudité, sur des musiques d'esthétique romantique.


Musée Bourdelle18, rue Antoine Bourdelle à Paris.
Quelques précisions : http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=6408&document_type_id=2&document_id=72522&portlet_id=15833

23 novembre 2009

Pour les fêtes, le bon goût sera belge sur les Champs-Elysées

Français, réjouissez-vous! Après les pralines et la bière, voici venir la sculpture de glace! Cette pratique est déjà bien ancrée chez vos voisins du "grand nord"; vous pourrez donc la déguster pour votre plus grand bien sur les Champs-Elysées...

C’est une société belge installée à Bruges, spécialisée dans la sculpture à base de glace et de neige et baptisée Snow & Ice Events qui organise cette animation pour la première fois à Paris. Pendant près de deux semaines, 16 artistes venus des quatre coins de la planète se sont enfermés dans une tente maintenue à une température négative pour sculpter, chacun à leur manière, un grand monument parisien dans de la glace en provenance directe de Laponie.

Et la version belge : http://www.sculpturedeglace.be/

Sculpture Photographie, un horizon commun 1839-2009"

Statue de la Liberté lors de sa restauration en 86


A voir, l'exposition "Sculpture Photographie, un horizon commun 1839-2009" qui est ouverte du 26 juin au 25 décembre 2009. En plein air, allée des Clochetons au Domaine de Sceaux, Hauts-de-Seine.

Mao, quelque part en Chine...


Composée de 84 photographies reproduites en grand format (120x150 cm), cette exposition sous forme d’anthologie retrace l’Histoire de la sculpture, art majeur et témoin fondamental des civilisations. De l’archéologie des sculptures primitives aux développements conceptuels du Land Art et du Minimalisme en passant par l’invention des canons de la sculpture classique dans l’Antiquité… cette exposition aborde notamment les grandes figures comme Michel-Ange, Cellini, Rodin, Brancusi… la sculpture égyptienne, khmère, le masque ou le totem, et toutes les grandes formes savantes ou vernaculaires qu’a pu revêtir la sculpture au cours de ses 6000 ans d’Histoire. Cette présentation éclaire également sur les liens étroits qui unissent la sculpture à la peinture, le dessin, l’architecture, le design et la photographie.



Les bouddhas géants de Bâmiyân avant leur destruction, Afghanistan

Autre enjeu mis en valeur, le rapport qu’entretient la sculpture avec l’espace et la lumière, ce que fait Élise Pailloncy dans « L’Éblouissement », 1973, où l’art minimal de Dan Flavin rythme l'espace par ses tubes de lumière fluorescente. Les photographies de Redemann, Penone, Seymour, Le Gac, Couturier…, les images de Staline en morceaux, d’un bourgeois de Calais, de la caricature en fil de fer de Fernand Léger par Calder, de « La Poupée » de Bellmer ou de la « Cuillère » monumentalisée par Patrick Tosani, en 1988, sont des exemples de la mutation profonde de l'acception du mot « sculpture ». Cet art désormais sans frontières s’applique aussi bien au paysage, avec les tenants du land art que sont Christo et Robert Smithson (vue aérienne de la « Spiral Jetty », 1970), qu’à l'architecture, avec André Bloch et sa « maison sculpture » à Meudon.

Extrait de la page consacrée à l'exposition sur "Vallée de la Culture", un des sites du Conseil général des Hauts-de-Seine : http://www.vallee-culture.fr/culture/exposition-92-musee-expositions-sortie-92/Sculpture-photographie-exposition-au-parc-du-domaine-de-sceaux

Giuseppe Penone, sculpture au Parc de Kerguehennec

Les photos illustrant l'article proviennent d'un ensemble à découvrir sur la page Facebook de Z-Factory : http://www.facebook.com/pages/Z-Factory/158633574894?ref=nf#/album.php?aid=124602&id=158633574894


Tout Baselitz à Baden-Baden

Peuple truc zéro, 2009, Collection privée



La Staatliche Kunsthalle Baden-Baden présente l'oeuvre sculptée de l'artiste, depuis la première oeuvre « Modèle pour une sculpture » (1979/80) jusqu'aux sculptures les plus récentes comme « Peuple truc zéro » (2009) qui sera pour la première fois exposée, à Baden-Baden. Dans les neufs salles verrières, les sculptures en bois de neufs phases de travail importantes seront montrées. Celles-ci entreront ponctuellement en dialogue avec des peintures qui traitent du même sujet que les sculptures. On pourra ainsi voir que si le peintre Baselitz s'approprie à grands coups de brosse la plus grande liberté possible, le sculpteur, lui, travaille le bois à la tronçonneuse, à la hache et au burin. L'action brute crée des lignes, entailles et incisions abruptes dans les sculptures. Leur figuration particulière dépend de cet acte brut qui donne leur apparence caractéristique aux sculptures. La sculpture est, d'après l'artiste, le chemin le plus court pour traiter d'un même problème, car la sculpture est plus primitive, plus brute et radicale que la peinture. La force d'expression de l'image est dans la sculpture moins codée, donc lisible de façon bien plus directe.


Extrait de la présentation de l'expo sur le site du musée : http://www.kunsthalle-baden-baden.de/Ausstellungen/Aktuell_frz.html
"BASELITZ. 30 ANS DE SCULPTURE" à la Staatliche Kunsthalle de Baden-Baden; du 21 novembre 2009 au 14 mars 2010.

Voir l'article du quotidien le monde "L'oeuvre de Georg Baselitz envahit les musées de Baden-Baden" : http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/11/21/l-uvre-de-georg-baselitz-envahit-les-musees-de-baden-baden_1270213_3246.html

En parallèle avec l'exposition de sculptures, la rétrospective peinture "BASELITZ. 50 ANS DE PEINTURE" au Museum Frieder Burda : http://sammlung-frieder-burda.de/

Le site, plutôt aride, de l'artiste renvoyant aux différents lieux d'exposition : http://www.georgbaselitz.com/

22 novembre 2009

Standing ovation pour le Saint Père, médailles pour les artistes…

La rencontre entre Benoît XVI et les artistes, que nous avions annoncée il y a peu (http://acasculpture.blogspot.com/2009/11/croix-de-bois-croix-de-fer.html) dans nos pages, s’est apparemment bien déroulée ce samedi 21 novembre 2009, à la satisfaction générale de tous. Discours érudit et chaleureux d’une part à propos de la beauté et du rôle de l‘artiste, enthousiasme et émotion d’autre part.
Nous vous livrons quelques extraits de la dépêche AFP(http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hijnX6l7Wdi8JKbPiKWQQjRRKCSg) :

Le pape,[...], a invité les artistes à être "des gardiens de la beauté authentique", regrettant que "trop souvent la beauté qu'on nous montre soit illusoire et trompeuse, superficielle et aveuglante".

Un spécialiste des questions religieuses précise d’ailleurs : "c'est un discours qui d'un côté exprime l'enthousiasme pour la beauté de l'art et de l'autre la peur ressentie par le pape vis-à-vis de certaines formes d'art contemporain jugées obscènes".

N’ayant pas trouvé de photos représentatives de l’événement, nous nous sommes permis d’illustrer cet article par une photo d’ambiance empruntée à Spencer Tunick(http://www.spencertunick.com/)… Ce qui nous vaudra certainement un courrier abondant, que nous avons toujours plaisir à lire au demeurant!
Plus sérieusement, nous devons sans doute nous interroger à propos de la notion de beauté, un rien obsolète, véhiculée par le Saint Père; mais encore, de la fonction restreinte dévolue aux artistes. En opposant abruptement deux termes utilisés dans la dépêche, nous vous proposons une réflexion qui a au moins comme mérite d'ouvrir le débat :« La Beauté obscène. Robert Mapplethorpe », paru dans Trans, Revue de psychanalyse, 7, 1996 : http://cameras.uqac.ca/pdf/LaChance/M/Mapplethorpe.pdf

21 novembre 2009

Se mettre au courant des nouvelles technologies...

Christian Boltanski, Les Registres du Grand-Hornu, 1997, InstallationCollection MAC's, propriété de la Communauté française de Belgique © Adagp, Paris 2005


Avec la disparition des ampoules à incandescence, les artistes qui en sont de grands consommateurs, vont devoir adapter leurs oeuvres.

L'Union européenne a des exigences que l'art n'a pas forcément. Pour de nobles raisons écologiques, il a, en effet, été décidé de retirer progressivement les ampoules à incandescence - les fameuses ampoules en poire à filaments - pour les remplacer par d'autres, à basse consommation. Elles consomment 4 à 5 fois moins d'énergie, mais n'ont pas le même «look» et montent en puissance lentement. Si le consommateur lambda va s'adapter petit à petit, les artistes d'art contemporain, qui utilisent fréquemment les ampoules bannies, se grattent la tête. Lors de la dernière Foire internationale d'art contemporain de Paris, la Fiac, on ne voyait que cela : des installations lumineuses avec des guirlandes d'ampoules, des lettres clinquantes ou des néons blancs. Et quand les vieilles ampoules auront claqué ? Faudra-t-il modifier son art ? Grand artiste moderne français, Claude Lévêque vient d'indiquer au magazine Beaux Arts qu'il «ne comptait pas stocker» d'ampoules et que la disparition «faisait partie du récit» de l'art. Christian Boltanski, qui est en pleine préparation de la manifestation Monumenta du Grand Palais, croise, lui, les doigts : «Il y aura toujours une petite fabrique quelque part.» Saisi de la question, le galeriste parisien Kamel Mennour, qui représente une partie du gratin de l'art contemporain, a le mot de la fin : «Les artistes se concentrent sur leur travail. Ils sont pour l'instant à des années-lumière de tout cela.»

Un article de Claire Bommelaer paru dans Le Figaro du 19/11/2009

Nous nous faisons du souci pour :
Chris Burden (http://acasculpture.blogspot.com/2008/06/sculpture-allume.html),
Ivan Navarro (http://acasculpture.blogspot.com/2009/06/tous-tous-tous-venise.html),
Mona Hatoum (http://acasculpture.blogspot.com/2009/02/mona-hatoum.html),
Remi Tamburini (http://acasculpture.blogspot.com/2008/12/sculptures-de-remi-tamburini-unity-in.html),
Stéphane Thidet (http://acasculpture.blogspot.com/2008/10/la-sculpture-se-mouille-stphane-thidet.html)...
Par contre Jenny Holzer a déjà adopté depuis longtemps la technologie LED...(http://acasculpture.blogspot.com/2009/10/jenny-holzer-la-lumiere-de-lecrit.html),

Décès de Jeanne-Claude

Jeanne-Claude, 74 ans, artiste américaine, est décédée ce 18 novembre 2009, à la suite d'une rupture d'anévrisme. Elle était la compagne de Christo depuis 51 ans et leurs noms resteront associés au travers de cette prodigieuse aventure artistique qui les a réuni depuis leur rencontre à Paris en 1958. Ainsi, on se souviendra parmi d'autres de ces emballages spectaculaires : les neuf îlots de Biscayne Bay à Miami (1983), le Pont-Neuf à Paris (1985), le Reichstag (1995); mais aussi "Parasol Bridge", les ombrelles géantes dispersées sur les côtes japonaises et californiennes (1991) ou "Running Fence" (1976).

Christo s'est engagé à poursuivre les deux projets majeurs sur lesquels ils travaillaient depuis plusieurs années : "Over the River", sorte de couverture/emballage du grand canyon de la rivière Arkansas (Colorado, USA) sur 10 km, et "Mastaba", une pyramide faite de 400 000 barils de pétrole et devant être érigée aux Émirats arabes unis.


Le site des artistes (d'où sont reprises les photos) : http://www.christojeanneclaude.net/

20 novembre 2009

Cai Guo-Qiang, la sculpture s'envoie en l'air


"Inopportune, Stage One", Guggenheim Museum Bilbao, Spain2009


Cet artiste connu comme le concepteur des feux d’artifice de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques est également l'inventeur d'une technique consistant à utiliser de la poudre à canon pour dessiner sur papier. En sculpture, on peut mettre en avant plusieurs installations très spectaculaires dont celle réalisée au Musée de Bilbao (illustration) ou “Head On” qui représente une meute de loups s’écrasant sur une vitre.

Cai Guo-Qiang a bousculé les conventions artistiques de notre temps en s’inspirant librement de la mythologie antique, de l’histoire militaire, de la cosmologie taoïste, des apparitions d’extraterrestres, des tactiques révolutionnaires maoïstes, de la philosophie bouddhiste, de la technologie associée à la poudre à canon, de la médecine chinoise et des conflits globaux modernes. L’art de Cai est une forme d’énergie sociale en mutation constante, qui connecte avec ce qu’il appelle “le monde du visible et celui de l’invisible”. Cette rétrospective aborde le spectre complet de l’art, protéique et multimédia, de ce créateur, dans toute sa complexité conceptuelle.
Lire la suite dans la présentation de l'artiste sur le site du musée à l'occasion de son exposition à Bilbao : http://www.guggenheim-bilbao.es/microsites/caiguoqiang/secciones/exposicion/exposicion_bilbao/exposicion_bilbao.php?idioma=fr
Après Bilbao, Cai Guo-Qiang expose du 11 décembre 2009 au 21 mars 2010 à Philadelphie sous le titre "Fallen Blossoms : Explosion Project" : http://www.philamuseum.org/exhibitions/381.html
Le site de l'artiste, avec de nombreuses photos : http://www.caiguoqiang.com/

Les ravages du land art...

Pour le plaisir, cette "info" qui nous a laissés perplexes, pendant un petit moment. D'autres friandises sur : http://jacquesdauphin.blogspot.com/2009/11/la-foret-malaisienne-victime-du-land.html

19 novembre 2009

Bill Dan Balancing Rocks



Bill Dan est un sculpteur et artiste de performance; sa spécialité : la mise en équilibre des roches...Son lieu de travail de prédilection est le bord de mer à Saussalito, dans la baie de San Francisco (Californie).

Son blog ,"The Rocker : World Wide Phenomenon" : http://billdan.blogspot.com/

Benoit XVI et la finalité de la sculpture (romane)

Eglise de LA CHAIZE-LE-VICOMTE, XIe siècle, ( Vendée )


Benoit XVI et le message des cathédrales, synthèse de la catéchèse du Saint-Père, le 18 novembre 2009 . Au cours de l'audience générale tenue Salle Paul VI, Benoît XVI a évoqué "la foi profonde des hommes et des femmes du Moyen Age, qui n'engendra pas que de grandes œuvres théologiques mais aussi des créations artistiques parmi les plus élevées de la civilisation, les cathédrales". Grâce à un contexte favorable et à une plus grande stabilité politique, l'Europe connut à partir du XIe siècle une période de grande ferveur créatrice. Sous l'influence spirituelle du monachisme, on construisit des églises de pèlerinage où les fidèles pouvaient prier devant les reliques. Les cathédrales romanes furent une nouveauté dans la mesure où elles inclurent la sculpture, dont "la finalité était éducative, au-delà de la qualité technique. Le thème majeur était le Jugement Dernier, avec le Christ entouré des personnages de l'Apocalypse. Les portails des cathédrales proposaient le Christ comme porte d'accès au Ciel".



Et pourquoi ne pas approfondir le sujet : "Amour et érotisme dans la sculpture romane", par Pierre-Louis Giannerini, Chantal Fraïsse (Préfacier), Bernard Audoin (Illustrateur) et Pierre Castillon (Illustrateur); paru le: 24/02/2009 chez La Louve. Un site à découvrir : http://www.beyond-the-pale.org.uk/jacquesMartin.htm

17 novembre 2009

Suboh Gupta, les casserolles de Lille 3000

"God Hungry"de Subodh Gupta à l'église Ste Marie Madeleine de Lille

On savait, depuis cet été, qu'elle était à vendre (notre édition du 12 juillet). Ce qu'on ne savait pas, par contre, c'est qu'en attendant, il était interdit de la photographier et même d'y jeter un oeil ! Exigence de son créateur, Subdoh Gupta. L'oeuvre en question, c'est God Hungry (Dieu affamé), déferlement impressionnant de casseroles en fer blanc, rappelant le tsunami de 2004 en Asie du Sud-Est, entre les voûtes de l'église (désacralisée) Sainte-Marie-Madeleine.L'artiste indien avait installé son oeuvre pour l'édition 2006, Bombaysers, de lille3000. Elle devait être éphémère. Mais les sept tonnes de vaisselle sont restées dans cette église qu'on surnomme aussi la Grosse Madeleine.

Extrait de l'article sur le site de Nord éclair : http://www.nordeclair.fr/Locales/Lille/2009/11/14/grosse-madeleine-sur-le-feu-des-casserol.shtml
Vous y apprendrez que cette installation à trouvé acquéreur : la Ville de Lille, soutenue par un partenariat privé. Non sans soulever quelques tensions politiques...
L'oeuvre présentée dans le contexte de la manifestation Bombaysers de Lille 3000 : http://bombaysersdelille3000.over-blog.net/article-4210934.html
Nous avions déjà parlé de ce sculpteur : http://acasculpture.blogspot.com/2009/03/subodh-gupta-sculpture-bidon.html

16 novembre 2009

Anish Kapoor, sculpture polie?

Anish Kapoor travaillant à la présentation de son exposition à la Royal Academy



L'artiste lui-même insiste sur l'ambiguïté de ses oeuvres : "Comme dans le monde baroque, confie-t-il, l'apparence est décorative, tout en surface, mais en dessous se cache un sombre secret ; la décadence et l'entropie ne sont jamais bien loin."

Est-ce ce qu'il a voulu nous rappeler avec ses sculptures les plus récentes, créées spécialement pour l'exposition ? Dans ce contexte plein de superbe, elles ne manquent pas de surprendre. Nouilles, intestins ou excréments s'y accumulent pour former des rectangles de béton ouvragé, conçus à l'aide d'un logiciel ultrasophistiqué. Il semblerait que Kapoor, qui a su faire de la séduction un art, s'en lasse soudain pour revenir à une laideur originelle. Marre d'être trop poli ?




Extrait de la critique élogieuse du quotidien le monde (13-11-2009) à propos de l'exposition du sculpteur à la Royal Academy de Londres : "La machinerie fragile d'Anish Kapoor ravit les sens comme la pensée"
http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/11/13/la-machinerie-fragile-d-anish-kapoor-ravit-les-sens-comme-la-pensee_1266756_3246.html


Nous avions déjà parlé de cette exposition : http://acasculpture.blogspot.com/2009/09/anish-kapoor-shooting-into-royal.html


Et pourquoi ne pas suivre au quotidien l'installation "Shooting into the Corner" sur la Live gallery webcam (aux heures d'ouverture) : http://www.royalacademy.org.uk/exhibitions/anish-kapoor/live-gallery-webcam,99,MA.html

Umberto Boccioni, petits dommages entre amis


La Ville de Milan a assigné en justice le musée d'Ixelles, ainsi que l'institut central de restauration, le ministère italien des Affaires étrangères. En cause, les dommages ("des dommages permanents et irréversibles de 35,94 pc de sa surface") portés à une sculpture en bronze de l'artiste italien Umberto Boccioni "Formes uniques de la continuité dans l’espace" (1913).
L'oeuvre avait été prêtée lors d'Europalia Italie en 2003-2004. Le montant de restauration suite aux dégradations est de près de 300.000 euros. La municipalité milanaise a envoyé la facture à l'assureur de la sculpture, Ina Assitalia, qui a proposé un dédommagement de 3.000 euros. Milan a refusé et tenté en accord à l'amiable, en vain.


Et pour enrichir le débat, une déclaration à la libre de Nicole d’Huart, conservateur en chef du Musée à l’époque des faits : "le conflit est entre le musée prêteur et la compagnie d’assurance italienne. Je ne minimise pas les faits. Le musée de Milan était venu constater les dégâts, peu visibles à l’œil nu, sur place. S’ils avaient été importants, cette œuvre n’aurait pas pu rester jusqu’à la fin de l’exposition."
Signalons que cette oeuvre est couramment appelée "l'homme en mouvement".

Croix de bois, croix de fer...

Piss Christ, Endres Serrano. 1987


En 2007, Benoît XVI, dans le cadre d'une rencontre avec les prêtres et le clergé du diocèse de Rome déclarait :

L’art est un trésor de catéchisme inépuisable, incroyable. Pour nous c’est aussi un devoir de le connaître et de bien le comprendre. Non seulement comme le font parfois les historiens d’art qui l’interprètent formellement selon la technique artistique. Nous devons plutôt pénétrer et revivifier ce contenu qui a inspiré ce grand art. Cela me paraît être un devoir, également en ce qui concerne la formation des futurs prêtres, de connaître ces trésors et d’être capables de transformer en catéchèse vivant toute ce qui est présent en eux et qui nous parle, à nous, aujourd’hui.
Nous vous invitons à découvrir (et signer?) à l'intiative d'un site italien l' "Appel à Sa Sainteté le Pape Benoît XVI pour le retour à un Art Sacré authentiquement catholique". Un appel "pressant" à Benoît XVI, afin qu'il prenne en compte "les inquiétudes les plus brûlantes pour les terribles conditions dans lesquelles se trouvent aujourd'hui tous les arts qui ont depuis toujours accompagné la liturgie sacrée". Ce texte s'adressant particulièrement aux créateurs : architectes, artistes et musiciens. L'appel en entier (très "éclairant" mais proportionnellement "éprouvant" à la lecture) : http://www.appelloalpapa.blogspot.com/

... l'art sacré et l'architecture d'aujourd'hui ne semblent pas favorables à la douce et vivifiante rencontre avec le Dieu unique et véritable, mais plutôt l'entraver et constamment le pervertir...
Approfondir les tribulations de ces relations entre art et religion en visitant par exemple "Benoît et moi" : http://benoit-et-moi.fr/2009/0455009c6e0dcad11/0455009c831191405.html

Nous avons déjà déjà abordé ces oeuvres qui"dérangent" : http://acasculpture.blogspot.com/2009/09/du-spirituel-dans-lart.html ,
et nous vous rappelons que le gratin du monde de l'art contemporain va rencontrer le Saint-Père le 21 novembre 2009, dans la Chapelle Sixtine.

Concernant l'oeuvre de Serrano illustrée ici, et qui a créé la polémique en son temps, il existe paraît-il un documentaire de la BBC consacré à la censure aux USA : Damned in the USA

"I AM", sculpture en mouvement

I AM from TronicStudio on Vimeo.



Le studio Tronic a réalisé et animé ce clip sur la disparition progressive de la nature dans notre environnement soumis à la pression de l'homme. "I AM" montre un avenir sombre, où les animaux actuels, qui ne sont maintenant plus qu'un souvenir, se constituent de détritus. C'est leur moyen de se défendre. Ils errent comme des fantômes dans des paysages urbains désolés...
Complément d'information avec interview des créateurs sur Vimeo : http://vimeo.com/7400277
Cette création n'est pas sans rappeler quelques créations "en dur" dont nous avons déjà parlé dans nos colonnes :
http://acasculpture.blogspot.com/2008/01/sculptures-machines-de-lle-de-nantes.html ,
http://acasculpture.blogspot.com/2009/03/beaufort03-sculptures-dans-le-vent.html ;
et pourquoi pas, avec un peu de chauvinisme : http://acasculpture.blogspot.com/2009/05/laca-passe-la-tele.html

10 novembre 2009

Ryuji Nakamura, l'essence du papier

"Hechima 4" , 2008. Chaise, papier; dimensions: 90 x 90 x 75. Photo : ryuji nakamura



"Insect cage", 2007 . Baguettes de résine d=0,3 mm. Dimensions :12 x12 x 10,5 cm. Photo : ryuji nakamura


"Mont blanc remake" , 2009 ; papier, dimensions : 21 x 32 x 17.5 cm. Photo: ryuji nakamura


Découvert au grès du surf, les créations de ryuji nakamura, un travail de papier époustouflant : http://www.ryujinakamura.com/index.html . Il utilise aussi le bois courbé; ses activités naviguent entre architecture, design et mode.

BMW, sculpture mobile



Fort du succès de diffusion populaire de sa dernière vidéo (voir :
http://acasculpture.blogspot.com/2008/09/vidos-de-sculptures.html) , BMW a utilisé la sculpture mobile de son musée pour révéler la forme de son nouveau modèle Série5. Installée dans le BMW Welt, cette sculpture créée par l’agence berlinoise Art+Com, est constituée de 714 balles de métal, attachées au plafond par des fils quasiment invisibles; chaque balle pouvant bouger de façon indépendante.

09 novembre 2009

NEU/NOW, nouvelle sculpture européenne?

Le Festival "NEU/NOW" est maintenant ouvert. Du moins sur son site, avec huit jours d'avance par rapport au festival Live qui débute à Vilnius le 18 novembre 2009; vous pouvez déjà y trouver en ligne les projets de 144 jeunes artistes (et collectifs), sortants ou diplômés de cette année, qui ont été sélectionnés dans toute l'Europe dans les écoles d'art. http://www.elia-artschools.org/publications/newsletter/2009/neunow/index#neunow

Le NEU/NOW Festival fait partie de Culture Live 2009, dans le contexte de Vilnius Capitale Européenne de la Culture 2009; inspiré par les idées du mouvement Fluxus (mouvement artistique d'avant-garde) qui associe artistes professionnels et public comme créateurs actifs.

Une photographie subjective de la création en marche dans l'enseignement artistique européen; nécessaire car il n'existe pas d'équivalents à ce jour, mais aussi très parcellaire quand on observe l'absence ou la sureprésentation de pays et(ou) écoles (malgré les efforts importants qui ont sans doute été mis en oeuvre pour garantir l'oecuménisme de la manifestation...).

Un site à découvrir (avec patience, pour certains, à cause de plantages à répétition si vous avez un firewall un peu caractériel...) : http://www.neunow.eu/ ; le panorama est intéressant à plusieurs points de vue, mais le spectateur sortira de sa visite avec un léger sentiment de "dénominateur commun" au travers de la sélection. Voici quelques exemples de propositions du domaine "arts visuels" qui relèvent de la sculpture - installation. Il a aussi à découvrir la dance, le théâtre, le design, la musique et la vidéo.


David Scheidler, "20 Hoch 4 / 3-D Pixel"; Netherlands, ArtEZ Hogeschool voor kunsten



Knud Young Lunde, "Cancel Facility"; Norway, Bergen National Academy of the Arts



Dave Madigan, "Surveillance"; Ireland, Dun Laoghaire Institute of Art, Design and Technology


Eva Chytilek, "The Conference"; Austria, Universität für angewandte Kunst Wien



Domas Rukas, "A Monument for Function"; Lithuania, Vilnius Academy of Arts

Lina Praudzinkaite, "~29m² of memory"; Lithuania; Vilnius Academy of Arts

Ruta Junutyte, "Constructive self-criticism"; Lithuania; Vilnius Academy of Arts

Julie Savoye, "Stage blocked up"; France; École Régionale des Beaux Arts De Rouen

Christian Astuguevieille, adoptez sa sculpture...

"La forêt", Christian Astuguevieille. "Sculpture-meuble"


Aujourd'hui, La Piscine lance une nouvelle opération séduction. Elle souhaite acquérir Forêt, une étrange scuplture-installation réalisée en 1992 par Christian Astuguevieille, l'auteur du Parcours des sens au musée. Cette sculpture a été réalisée à la demande de Rei Kawakubo pour la boutique Comme des garçons de Tokyo. Cette oeuvre a besoin de mécénat privé pour rejoindre les collections et devenir un élément clé de l'exposition qui sera consacrée à Christian Astuguevieille. Depuis la loi d'août 2003 sur le mécénat culturel, le particulier comme les entreprises bénéficient d'avantages fiscaux non négligeables. Une bonne raison pour faire « d'art d'art » une bonne action en glissant un chèque, un billet dans l'urne apposée à côté de l'oeuvre. Fin octobre, 782 personnes avaient déjà adopté cette forêt. Du développement
durable pour le musée !



"Entrer dans le monde de Christian Astuguevieille n’est pas anodin. C’est comme oublier le temps. C’est comme voyager, émerveillé, au milieu de signes et de sens oubliés, toutes pistes brouillées. C’est troublant. Euphorisant.
Depuis plus de deux décennies, l’artiste protéiforme – qui a œuvré pour des maisons de couture et qui crée les parfums abstraits (cinquante à ce jour) de la maison Comme des Garçons – emprunte aux civilisations dites primitives d’hier et d’aujourd’hui, et construit sa civilisation à lui, porteuse de rêves et quelque part familière. Questionnant les matières, les détournant de leurs fonctions premières, il accouche d’objets poétiques à connotation rituelle, de meubles totémiques, de bijoux habités, ludiques et oniriques."
(Elisabeth Clinton)

Pour mieux cerner le créateur, quelques pages comprenant des vidéos et photos à l'occasion d'expositions récentes :
Un reportage de Arte : http://www.arte.tv/fr/Videos-sur-ARTE-TV/2151166,CmC=2078446.html ; et quelques commentaires de type making-of :
Dans le cadre d'une exposition à Bruxelles :http://www.librairie-saint-hubert.com/astuguevieille/astuguevieille-fr.htm ; et Lyon :
En complément, un article de Libération consacré au travail de nez de Christian Astuguevieille: http://www.liberation.fr/next/0101572629-christian-astuguevieille-directeur-artistique-de-comme-des-garcons

07 novembre 2009

Dennis Oppenheim, le sens de la sculpture


Emblématique de la ville de Vancouver, le "Device to Root out Evil" ("objet à éradiquer le mal"), ou église a l'envers, a tout d'abord été présenté à Venise en 1997, puis acheté par la ville de Vancouver en 2005 pour 300.000$. Suite aux plaintes des riverains, qui considéraient cette sculpture comme une provocation religieuse (ce que réfute l'artiste Dennis Oppenheim), la ville de Vancouver a souhaité s'en débarrasser. La ville de Calgary s'en est portée acquéreuse et l'a installée dans la partie est du centre-ville. Voir ce déplacement dans la vidéo.
Le site de l'artiste : http://www.dennis-oppenheim.com/ ou http://www.dennisoppenheim.org/ ; à vous de choisir (le premier est bien documenté, mais s'arrête en 2006)...mais pas : http://www.dennisoppenheim.com/ (qui est une coquille vide à vocation commerciale).


"House Attack" de Erwin Wurm (2006) au MUMOK (Museum Moderner Kunst, Wien) rejoint spectaculairement ce type de démarche. Voir la vidéo de l'installation : http://www.youtube.com/watch?v=b8k5mmgOsO4
Nous avions déjà parlé de cet artiste dans le cadre d'un article sur la ville de Nantes à propos d'une installation pour Estuaire 2007.

06 novembre 2009

Kittiwat Unarrom, eat sculpture


Kittiwat Unarrom est un artiste thaï qui sculpte dans la pâte à pain ces macabres créations comestibles, et il les expose dans son magasin. Il a développé son inspiration et son talent en travaillant dans la boulangerie familiale...
Merci à Nieves pour cette petite gâterie...

Medusa en Afrique, la sculpture de l'enchantement

Reliquaire avec ossements d’ancêtres. Gabon. Avant 1900. Photo : MEG J. Watts

Le MEG met en scène cent vingt pièces exceptionnelles de sa collection afin d'initier les visiteurs aux «techniques d'enchantement» de la sculpture et des masques africains.
Ces objets, au moment de leur création, avaient pour finalité d'agir sur le monde et sur les personnes, lorsqu'ils intervenaient dans des rituels initiatiques, religieux, thérapeutiques ou d'antisorcellerie.

Musée d'ethnographie de Genève, 65 boulevard Carl-Vogt à Genève. "Medusa en Afrique, la sculpture de l'enchantement", jusqu'au 30 décembre 2009.
http://www.ville-ge.ch/meg/expo11.php
A lire en complément : http://www.scenesmagazine.com/spip.php?article1112

"Medusa en Afrique - La sculpture de l'enchantement" est aussi un livre de Boris Wastiau avec des photos de Johnathan Watts, édité chez 5 Continents .

"Deadline", last minute ...



Présentation de l'exposition par la mairiedeparis - Films courts et animations.

L'exposition Deadline est consacrée à l'œuvre tardive de douze artistes internationaux. Chacun d'eux, conscient de la mort imminente, a intégré dans son travail l'urgence de l'œuvre à achever et le dépassement de soi.
Artistes : Absalon, Gilles Aillaud, James Lee Byars, Chen Zhen, Willem de Kooning, Felix Gonzalez-Torres, Hans Hartung, Jörg Immendorff, Martin Kippenberger, Robert Mapplethorpe, Joan Mitchell, Hannah Villiger.

"La mort de James Lee Byars", à la galerie Marie-Puck Broodthaers, Bruxelles en 1994; sans doute une des oeuvres les plus emblématiques (et les plus reproduites) de cette exposition. Courtesy galerie Marie-Puck Broodthaers, Bruxelles.

Le site de l'exposition (avec photos) : http://www.parismusees.com/deadline/
Du 16 octobre 2009 au 10 janvier 2010 au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 11 avenue du Président Wilson à Paris.

04 novembre 2009

Sculptures du Grand Timonier

Cette statue représente Mao dans ses jeunes années et se construit actuellement dans la ville de Changsha, capitale de la province du Hunan. Dès son achèvement, elle deviendra la plus grande sculpture de Mao Zedong du pays. Ce monument s'étendra sur 2 300㎡, pour une hauteur de 32 m, et avec l'épaule de l'ancien président située à 15 m au-dessus du socle. Cette gigantesque statue fera 83 m de long et 41 m de large. Sa composition interne adopte une structure en béton armé, et la surface extérieure est en granit.




Le sujet semble beaucoup inspirer les sculpteurs de ce pays...
Et cela peut même prendre un tour un brin provocateur, comme chez les Gao Brothers...

03 novembre 2009

Sculpteur = bricoleur

Car tout le monde sait que l’artiste tient à la fois du savant et du bricoleur : avec des moyens artisanaux, il confectionne un objet matériel qui est en même temps objet de connaissance.
Claude Lévi-Strauss, La pensée sauvage, 1962, Plon, p. 35.