30 janvier 2010

Anish Kapoor, l'art des jeux

Une sculpture en spirale de 120 mètres de haut, conçue par le gagnant du Turner Prize Anish Kapoor est en passe de remporter la compétition pour un monument commémorant les Jeux de Londres de 2012.
Boris Johnson, le maire de Londres, prépare l'arrivée de l'oeuvre d'art de 15 millions de Livres, et espère qu'elle pourrait devenir une attraction touristique populaire.
La sculpture, qui sera construite dans le parc olympique, doit être financée par Lakshmi Mittal, le magnat de l'acier et homme le plus riche de Grande-Bretagne.
Bien que le projet exact soit tenu secret, la structure d'acier asymétrique est supposée ressembler à une grappe d'anneaux fracturés entrelacés. La forme est complémentaire des courbes du centre aquatique créé à proximité par Zaha Hadid, faisant allusion à la forme des cinq anneaux olympiques.
La sculpture incorporera des ascenseurs pour les visiteurs et offrira une vue plongeante sur Londres. Un restaurant est également prévu, mais son inclusion dépendra de la capacité de Cecil Balmond, ingénieur du projet, à surmonter des difficultés structurelles importantes.
Comme le Skylon, la sculpture futuriste construite pour le Festival of Britain de 1951, montrant une nation victorieuse, on espère que l' oeuvre d'art deviendra un symbole d'optimisme de l'Angleterre émergeant de la récession.
Assurer le financement du projet est un "coup" pour Johnson, qui a exhorté les super-riches de Londres à donner quelque chose en retour à la société. Une source proche de Mittal a déclaré qu'il a décidé de financer le projet comme un "don à la ville qu'il aime", après que Johnson aie suggéré l'idée l'an dernier.
Même si le gagnant n'a pas encore été proclamé, il est entendu que le projet de Kapoor a devancé une proposition concurrente d'Antony Gormley, célèbre pour ses personnages en acier.
"C'est une conception extrêmement exubérante", a déclaré Barbara Gladstone, la galeriste de Kapoor à New York. "Je pense que c'est un travail incroyablement approprié à cette période car il utilise toutes les dernières technologies"
"Si vous pensez de la Tour Eiffel en 1889, que c'était quelque chose qui n'aurait jamais pu être construit avant. Regardez ce que cela voulait dire à la fin - ce genre de symbolisme est ce qui est ici, dans ce travail. C'est une déclaration d'optimisme et de tout ce qui est bon d'être en vie aujourd'hui. "
Kapoor a acquis une réputation de "Mr Big" de l'art contemporain, produisant des sculptures qui "écrasent" le spectateur. Une nouvelle oeuvre en cours d'assemblage à Teesside, appelée Temenos, ressemble à une grosse paire de collants tendu entre deux anneaux, oscillant étrangement dans le paysage post-industriel. Cette œuvre olympique sera la plus haute d'Europe, en battant une statue de 100 mètres de Pierre le Grand à Moscou, édifiée pour célébrer le 300ème anniversaire de la marine russe en 1998. C'est deux-tiers de la hauteur du gratte-ciel Gherkin à Londres, six fois plus grand que l'Ange du Nord, et deux fois plus élevé que la sculpture représentant un cheval blanc de Mark Wallinger, prévue pour le nord du Kent.
La sculpture olympique serait allumée la nuit et on attend qu'elle attirera les touristes dans l'Est de Londres après 2012. Son châssis en acier reflète les affaires de Mittal, qui ont valu à lui et sa famille une fortune de 10.8 billion de Livres.
Le porte-parole de Johnson et celui de Mittal ont refusé de faire des commentaires à ce sujet. Le projet gagnant devrait être révélé dans un délai de six semaines.
Traduction "maison" d'un article de Chris Gourlay and Cristina Ruiz dans le Sunday Times : http://entertainment.timesonline.co.uk/tol/arts_and_entertainment/visual_arts/article6999880.ece

"Temenos", (2006); Middlesborough, en collaboration avec Cecil Balmond. Images de synthèse du projet.

Le site de l'artiste à visiter absolument (on y découvrira parmi d'autres certains projets non réalisés, ainsi son "intérêt" déjà ancien pour la capitale avec des projets pour le Millennium Bridge ou le Millennium Dome ) : http://www.anishkapoor.com/

Le Skylon dont il est question dans l'article a été détruit; c'était une structure verticale très effilée, érigée pendant le festival of Britain en 1951; elle pourrait peut être revoir le jour; voir : http://www.skyscrapernews.com/news.php?ref=1619 ;et aussi : http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/england/london/7492913.stm

Nous avons déjà parlé de certaines "créations olympiques" dans nos articles : http://acasculpture.blogspot.com/2008/05/strebelle-pkin-la-sculpture-est.html

28 janvier 2010

Guillaume Leblon, l'art de la récupération


« Cette oeuvre, baptisée Face contre terre, a été produite pour le Grand Café, commente Isabelle Tellier. Guillaume Leblon avait ce projet depuis longtemps. Il a trouvé ici l'équipe et le lieu pour le concrétiser. Nous avons collecté ces éléments un peu partout. Ils ont été fixés sur un plancher lui-même posé sur le sol, par des étudiants des Beaux-Arts d'Angers. C'est un puzzle, comme un ensemble de plusieurs histoires différentes ». Un dispositif qui semble récurrent chez l'artiste. « Ses oeuvres fonctionnent beaucoup sur des indices, qui créent une atmosphère, une histoire à partir d'objets récupérés à droite et à gauche et qui ont déjà un vécu ».

Nous avons déjà parlé de ce sculpteur dans un post récent : http://acasculpture.blogspot.com/2009/12/les-sculptures-meurent-aussi.html
Le site de l'artiste : http://guillaumeleblon.com/

26 janvier 2010

Raphaël Zarka, le constat du curieux

"La déduction de Nollet, l'éxpérience de Ménard "(2009), acier coulé. 120 x 120 x 120 cm

Découvert à l'occasion de son exposition au Centre Culturel Français de Milan, l’artiste (français) Raphaël Zarka; dans le cadre de son programme biennal consacré à l’art contemporain intitulé "Una certa idea della Francia". A voir jusqu’au 30 mars 2010.

Un article concernant cette exposition "Raphaël Zarka, vous avez dit rhombicuboctaèdre ? " : http://www.lepetitjournal.com/content/view/52513/1267/
La galerie Michel Rein avec photos des oeuvres et curriculum de l'artiste : http://www.michelrein.com/Artist.php?Artist=Raphaël%20Zarka&Artist_Search_page=2


"Rhombicuboctaèdres (Réplique n°1) ", bois brut, 145x145x290cm, (2007). Photo : François Taverne et Marc Dieulangard. Vue de l'exposition à la galerie de l'école des beaux arts de Nantes.


Quelques autres documents sur : http://www.vasistas.org/zarka.htm , et http://www.mainsdoeuvres.org/article108.html où on trouve ce texte de présentation :

Raphaël Zarka travaille comme le « curieux » qui rassemble à l’intérieur de son cabinet les bases d’un véritable monde en miniature. Nostalgique d’un temps où créer et découvrir étaient encore synonymes, l’artiste place en exergue de sa pratique une phrase qu’il emprunte à Borges : « C’est presque insulter les formes du monde de penser que nous pouvons inventer quelque chose ou que nous ayons même besoin d’inventer quoi que ce soit. »

25 janvier 2010

François Morellet, "l'esprit d'escalier"


« Je me suis amusé à fragmenter et déstabiliser ces vitrages aux ferrailles un peu frustes, en les confrontant à leur propre image réalisée grâce à une technique ancienne et précieuse des maîtres verriers. Mes lignes seront donc matérialisées par les fines baguettes de plombs qui, traditionnellement, servent à enchâsser les fragments de verre. Pour accentuer la déstabilisation, les verres de l’image basculée seront réalisés avec un verre très légèrement différent du reste du vitrage».
François Morellet

"Poursuivant son engagement vis-à-vis des artistes vivants via une politique de commandes pérennes, le musée du Louvre a confié à l’artiste François Morellet la création des vitraux de l’escalier Lefuel.
L'escalier Lefuel, cette structure monumentale de pierre blanche, dotée d’une double volée de marches, richement décorée de sculptures et éclairée par de multiples baies, fut édifié entre 1852 et 1858 dans l’aile nord des bâtiments du Nouveau Louvre. Aujourd’hui dans l’aile Richelieu, il conduit, depuis le rez-de-chaussée, du département des Sculptures au département des Objets d’art au premier étage, puis à celui des peintures des écoles du Nord au deuxième.
Avec légèreté et élégance, François Morellet en a redessiné les baies et oculi, créant ainsi L’Esprit d’escalier. Il s’est « amusé à fragmenter et déstabiliser ces vitrages aux ferrailles un peu frustes, en les confrontant à leur propre image réalisée grâce à une technique ancienne et précieuse des maîtres verriers».
L’exercice était délicat, car il lui fallait respecter un certain nombre de contraintes liées au bâtiment - comme le format et les ferrures anciennes des vitrages - tout en veillant à ce qu'ils restent néanmoins visibles. La création de François Morellet repose sur la superposition du dessin inversé de la grille existante, associé à l’ancien découpage. Afin de rendre perceptible l’ancienne forme dans la nouvelle, François Morellet a différencié les verres, et les a assemblés de façon traditionnelle avec des plombs.
Si cette installation éclaire d'une lumière nouvelle la structure, le démontage des verres anciens de l'oculus central a permis de retrouver l'ancienne perspective traversant les salles des Objets d'art. L'artiste a souhaité la laisser libre, quitte à modifier le choix du verre, ne tenant pas "à faire un décor symétrique et identique sur tout l'escalier", mais préférant "s'adapter à chaque contexte et profiter du hasard".
Commande du musée du Louvre réalisée en partenariat avec le Centre national des arts plastiques - ministère de la Culture et de la Communication, grâce au mécénat de GDF SUEZ, avec le soutien du Cercle des Jeunes Mécènes du Louvre. En partenariat média avec France Culture, Paris Première et Beaux-Arts Magazine."


Voir aussi "L'esprit d'escalier" (Éditions du Regard), publication consacrée à cette oeuvre de Morellet.

Xavier Roux, travail de fourmi

Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête,
Ça n’existe pas, ça n’existe pas.
Une fourmi traînant un char
Plein de pingouins et de canards,
Ça n’existe pas, ça n’existe pas.
Une fourmi parlant français,
Parlant latin et javanais,
Ça n’existe pas, ça n’existe pas.
Eh! pourquoi pas?



"Le poème « La Fourmi » de Robert Desnos n'est pas qu'une leçon pour enfants sages récitée entre les murs d'une classe d'école. C'est aussi un rêve, celui de l'artiste conceptuel Xavier Roux, devenu réalité grâce à Lucien Zayan. Le directeur du centre d'art contemporain Invisible Dog héberge en ce moment sa créature de métal, The Ant, tout droit sortie de l'imaginaire du poète Robert Desnos."
Info extraite du site : http://www.france-amerique.com/articles/2010/01/21/une_fourmi_de_dix-huit_metres_a_brooklyn.html

Les détails sur le site de la galerie : http://theinvisibledog.org/
Les professionnels iront pêcher quelques informations techniques dans le slideshow de photos du montage de la bête : http://www.flickr.com/photos/theinvisibledog2009/sets/72157623277009350/show/

20 janvier 2010

Le "Food Art" sans dessus-dessous



La "Rotating Kitchen" de Zeger Reyers sur Vimeo

Actuellement, depuis le 28 novembre dernier, et ce jusqu’au 28 février 2010, l’exposition "Eating the Universe. Food in Art " se tient au musée de Düsseldorf.
Parmi les différentes œuvres, créations et installations proposées, se tient celle de l’artiste allemand Zeger Reyers. Celle-ci concerne une performance artistique très singulière, mettant en scène une cuisine. Baptisée "Rotating Kitchen", l’installation consiste à faire tourner sur elle-même une véritable cuisine meublée, équipée et garnie. La performance s’initia le 27 novembre 2009 et s’achèvera seulement au terme de l’exposition. (Extrait du commentaire en français, repris du site : http://www.cooknblogs.com/).
Pour une vidéo avec plus de détails : http://www.youtube.com/watch?v=1hcDxYdXqrc&feature=player_embedded
Le site de l'exposition avec présentation (en anglais) : http://www.kunsthalle-duesseldorf.de/e/ausstellung/presse/index.html
Cet événement s'inscrit dans un contexte plus global, où se marque l'intérêt pour ces "matières" qui nous parviennent sous les appellations "food art", "eat art", "food design"... Et cela dans des champs très larges, peu ou mal balisés, qui touchent de près -ou de loin- à l'art contemporain. Les établissements d'enseignement artistique supérieur ne sont pas en reste, car au-delà de leur vocation de"transmission", s'affirment actuellement divers pôles de recherches, dont certains ont à voir avec ces questions. Ainsi à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles -École Supérieure des Arts (ARBA-ESA), nous avons récemment mis sur pied un département de recherche en "Food Art" : http://www.arba-esa.be/fr/recherche.php?p=110

Mike Wallinger, quelle est la couleur du cheval blanc de...

Mike Wallinger, "Angel of the South", Montage photo du projet. AFP/Getty Images

Une sculpture d'un cheval blanc haute de 30 mètres, œuvre de l'artiste Mark Wallinger, suscite l'hostilité de villages de la campagne du Kent, où l'équidé doit prendre place. Financée par un promoteur immobilier et par l'entreprise Eurostar, la sculpture est pourtant censée représenter l'emblème du comté. Lorsque le projet de Mark Wallinger, lauréat du Prix Turner en 2007, a été choisi en 2009 pour embellir la campagne du Kent, dans le sud du Royaume-Uni, les critiques ont été emballés par l'audace et les qualités esthétiques de cette sculpture en béton d'un cheval blanc haut de près de trente mètres. Mais selon le quotidien "The Independant", les villageois qui vont devoir accueillir l'œuvre dans leur voisinage semblent insensibles à la beauté de la sculpture de Wallinger. Le permis de construire vient d'être soumis à l'approbation des autorités locales du Kent, et les habitants de deux villages voisins, Swanscombe et Northfleet, se sont mobilisés pour exprimer leur mécontentement. Suite sur : http://www.artclair.com/site/archives/docs_article/71766/des-villageois-anglais-sinsurgent-contre-une-sculpture-geante-dun-cheval-blanc-dans-leur-campagne.php
L'article original : http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/art/news/villagers-campaign-against-kents-giant-white-horse-1869316.html
La page de la Tate consacrée à l'artiste (Prix Turner 2007) : http://www.tate.org.uk/britain/exhibitions/wallinger/

Du bon usage de la sculpture...



La sculpture illustrée sur la vidéo ci-dessus est de Fiona Banner, à Londres.
Cette forme fait partie d'une série de cinq points de ponctuations géants en bronze, inspirés du design d'une police de caractères différente, telle que Courier, Nuptial, Blippo, Zapf, ou Century.
Le site de l'artiste : http://www.fionabanner.com/
Cette jeune artiste semblant manifester un intérêt plus que certain pour les avions et la typographie...

17 janvier 2010

Henry Moore, sculpture du XXème siècle


Une des prochaines expositions à voir à la Tate Britain de Londres : "Henri Moore", du 24 février au 8 août 2010 : http://www.tate.org.uk/britain/exhibitions/henrymoore/default.shtm
"Radical, expérimental et d'avant-garde, Henry Moore (1898-1986) fut l'un des plus grands artistes de Grande-Bretagne. Cette exposition étonnante porte un regard neuf sur son oeuvre et l'héritage, en présentant plus de 150 sculptures sur pierre, bois sculptés, bronzes et des dessins."

Pour préparer votre visite, consultez le nouveau site très complet de "The Henry Moore Foundation" : http://www.henry-moore.org/ qui renvoie à plusieurs autres :
Le "Henry Moore Perry Green", ancienne maison de l'artiste, jardins et ateliers, foyer de la Fondation, lieu d'exposition permanente et de recherche : http://www.henry-moore.org/pg
Le "Henry Moore Institute" de Leeds, lieu d'exposition, lieu de recherche active, bibliothèque et gestionnaire des collections de sculpture des musées de Leeds (archives importantes) : http://www.henry-moore.org/hmi
Le "Henry Moore Foundation Grants Programme", qui soutient plusieurs centaines de projets et expositions à la fois au Royaume-Uni et à l'étranger (pour plus de détails, découvrir les "Henry Moore Foundation Review" , publications annuelles reprenant l'ensemble des activités multiples et variées de la Fondation) : http://www.henry-moore.org/grants


Découvrir également la reconstruction virtuelle d'une des plus grandes figures couchées en pierre du sculpteur sur le site de la Tate (capture d'écran ci-dessus) : http://www.tate.org.uk/collections/moore/http://www.tate.org.uk/collections/moore/

14 janvier 2010

Sculptures de ronds-points : incontournable!

Rond-point à Villeurbanne (69100)


Des centaines de ronds-points de France et du monde entier repris en photo sur le "Blog des ronds-points" : http://trobenet.over-blog.com/; une anthologie remarquable (certains avancent même le terme d' "outil pédagogique"...) à propos de ces quelques mètres carrés de gazon qui sont devenus en quelques années un lieu privilégié d'expression pour les municipalités et leurs artistes; certes il y encore du chemin à faire car l'amateurisme reste roi dans ce domaine...
Si le sujet vous intéresse, n'oublions pas la contribution de google earth à cette découverte : http://www.tout-sur-google-earth.com/infrastructures-routieres-f66/rond-point-t2164-105.htm

Ouf, on a eu peur...

"Vous savez que je soutiens la culture sous toutes ses formes et les artistes. La création est indispensable à nos vies. En tant que conseillère régionale, je soutiendrai bien sûr, toujours avec autant de détermination, tout ce qui permettra aux artistes de créer et de rencontrer les publics."
Réponse de Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë et tête de liste PS à Paris pour les régionales, répondant aux questions des internautes de LEXPRESS.fr. : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/depuis-2002-l-etat-n-a-plus-finance-directement-la-region-ile-de-france_841827.html
Nous proposons à tous les responsables politiques d'apprendre cette phrase par coeur ; ne pas oublier de remplacer "conseillère régionale" par "ministre de", "délégué(e) à", "président(e) de"...

12 janvier 2010

Christian Boltanski : "Personnes" au Grand Palais

Rue89 et son partenaire Artnet.fr proposent un entretien avec Christian Boltanski , à l'occasion de l'ouverture ce 13 janvier de son exposition "Personnes", au Grand Palais (Paris) dans le cadre de Monumenta 2010. Cette manifestation avait déjà acceuilli Anselm Kiefer et Richard Serra lors des précédentes éditions.




L'article de Rue89 : http://www.rue89.com/arnet-france/2010/01/12/boltanski-mon-oeuvre-parle-de-lunicite-de-chaque-etre-132998
Voir en priorité le site de Monumenta (où le public a eu l'occasion de suivre au quotidien les préparatifs): http://www.monumenta.com/2010/
A lire également un dossier pédagogique consacré à l'artiste par le Centre Pompidou : http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-boltanski/ENS-boltanski.htm
Dans le cadre de MONUMENTA, Christian Boltanski poursuit la collecte d’enregistrements de battements de cœurs qu’il a engagée pour réaliser les "Archives du cœur" : les visiteurs sont invités à enregistrer le son des battements de leur cœur et à en faire don à l’artiste.
Monumenta 2010 - Christian Boltanski « Personnes », du 13 janvier au 21 février 2010. Nef du Grand Palais, avenue Winston Churchill, à Paris.

Nombreux articles à découvrir (pour le pire et le meilleur) : http://www.lexpress.fr/culture/art/boltanski-etre-artiste-c-est-utiliser-ses-propres-angoisses_841605.html , http://www.come4news.com/l-art-contemporain-ou-la-fumisterie-727960 , http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iycx_XqoyCLXlVeaSza8VKMLdhlQ , http://culture.france2.fr/art-et-expositions/expos/Christian-Boltanski,-de-Paris-Ã , http://www.laboiteasorties.com/2010/01/mausolee-de-chiffon-et-de-feraille-a-monumenta/ http://www.la-croix.com/Christian-Boltanski-l-art-d-etre-un-survivant/article/2410751/4077

Rapellons aussi que l'artiste a été sélectionné pour représenter la France à la Biennale de Venise en 2011.

Gao Brothers, une idéologie équilibrée...


La sculpture chinoise contemporain (déjà évoquée dans nos pages) a ses artistes phares, ainsi les "Gao Brothers"; ils viennent d'installer une de leurs sculptures "Miss Mao Trying to Poise Herself at the Top of Lenin's Head"dans le cadre de la biennale de sculpture de Vancouver http://www.richmond.ca/culture/publicart/biennale/maolenin.htm . Si leur cible de prédilection reste Mao - ils ont quelques comptes à régler, leur père ayant été éxécuté pendant la révolution culturelle pour "tendances bourgeoises et intellectuelles" - il est associé ici à un autre grand "timonier" du XXème : Vladimir Lenin.
Voir article : http://www.artclair.com/site/archives/docs_article/71355/a-vancouver-un-mao-feminise-joue-a-lequilibriste-sur-la-tete-de-lenine.php
L'oeuvre soulevant les passions, elle ne manque pas d'animer des débats de haute tenue sur des sites d'orientations philosophiques les plus diverses... : http://www.stormfront.org/forum/showthread.php?p=7638901
Le site des artistes : http://www.gaobrothers.net/

11 janvier 2010

Arne Quinze, Bruxelles / Rouen

Les passerelles sont à la mode, ainsi que les grands festivals artistiques transdisciplinaires; après la passerelle de Tadashi Kawamata"cet été à Bordeaux dans le cadre de Evento, voici venir celle d'Arne Quinze à Rouen pour le prochain été. Nous avions déjà fait la connaissance de cet artiste à Bruxelles avec sa structure "Cityscape".

"En regard du festival « Normandie impressionniste », la ville de Rouen a révélé lundi le nom de l’un des cinq artistes contemporains qui réaliseront en cœur de ville cet été des performances éphémères “In visu, in situ“ centrées sur l’art environnemental.
Pour « relier les deux villes par un câble en une seule ville » (Rouen rive gauche et rive droite ndlr) l’artiste belge Arne Quinze, construira à partir du 21 juin et un étonnant jardin suspendu au-dessus du pont Boieldieu. Il sera visible jusqu’à la fin août L’enchevêtrement déconcertant de poutrelles se veut « outil de communication » qui met en valeur et questionne, avec l’art contemporain comme medium, les paysages naturels qui furent souvent la source d’inspiration des sujets et motifs du mouvement pictural impressionniste.
Dans les installations de Quinze (Bruxelles, Beijing, Black Rock Desert, Paris, Cologne, etc…) « chaque croisement est l’image d’une rencontre et chaque poutrelle de bois symbolise une personne ». Ce « lieu de recueillement », d’apaisement entre les deux rives de la Seine, ressemblera à « un sous-bois » où les lumières filtrées donneront corps à l’ensemble architectural."
La présentation par France3 : http://normandie.france3.fr/info/haute-normandie/Un-jardin-suspendu-sur-le-pont-Boieldieu-%C3%A0-Rouen-60039664.html
Le site de l'artiste : http://www.arnequinze.tv/

Nous avons déjà parlé d'Arne Quinze dans nos pages : http://acasculpture.blogspot.com/2007/01/structures-et-utopies.html

09 janvier 2010

Buren, Paris / Bruxelles



"Vilipendées au moment de leur installation il y a 23 ans au Palais Royal, les "Colonnes de Buren" ont fait l'objet pour la première fois vendredi d'une sorte d'"inauguration" officielle par le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand à l'occasion de leur restauration. Les palissades qui enfermaient les colonnes du sculpteur depuis plusieurs mois seront retirées samedi et le public aura à nouveau accès aux "Deux plateaux" -le nom exact de l'oeuvre, indique le ministère.
Désormais, l'eau coule en sous-sol et les plots lumineux, à présent encastrés, fonctionnent. Les colonnes zébrées de noir et de blanc ont été nettoyées."

Le site de l'artiste : http://www.danielburen.com/
Voir quelques extraits de réactions du public lors de l'installation : http://www.youtube.com/watch?v=vd5iaRdliIA
"Bleus sur jaune", Photo "caramoul25" sur Flickr
Quelques précisions et réactions relatives à l'installation de "Bleus sur jaune" de Buren, inaugurée en juin 2009 dans le centre de Bruxelles : http://www.bruxelles.be/artdet.cfm/5491 ; ou : http://www.laprovince.be/regions/bruxelles/2009-06-25/mats-drapeaux-buren-critiques-fusent-710854.shtml

Autosculpture


Trouvé sur "autoblog", cet article qui évoque les techniques de modelage mises en oeuvre par les designers de Toyota lors de l'étude des nouveaux modèles de voitures : http://fr.autoblog.com/2010/01/08/en-visite-dans-les-bureux-de-design-toyota-iii/

08 janvier 2010

Paul Wallach, le point de vue de la gravité

"Fair Ground ", 2002. Bois et peinture. (146h x 172 x 44 cm)


"L'artiste américain Paul Wallach expose une vingtaine d'œuvres récentes pour sa première grande exposition parisienne intitulée Falling Up. Né à New York en 1960, Wallach effectue des études d'histoire de l'art et d'artisanat d'art à l'université du Wisconsin et de Boston, puis un séjour d'artiste en résidence auprès de Mark di Suvero dans les années 1990, avant de s'installer à Paris en 1994 où il demeure encore aujourd'hui.
Ses sculptures minimalistes sont exemptes de narration. Elles naissent d'un point dynamique à partir du mur et se déploient dans l'espace, comme en suspension, afin de dialoguer avec lui. Après une longue observation, les matériaux, totalement hétérogènes - bois, plâtre, tissu, métal ou verre -, prennent une cohésion qui crée l'unité de l'œuvre. Ces différents matériaux s'imbriquent les uns dans les autres de par leur poids spécifique pour générer un délicat équilibre, issu de la dynamique de la gravitation. La recherche permanente d'un centre de gravité est donc un élément constitutif de la forme."

Suite du communiqué de presse sur le site de la Galerie Jaeger Bucher : http://www.galeriejaegerbucher.com/index.php?page=presse_fiche&id_pdf=60&select=artiste&id_select=63
Exposition "Falling Up", du 23 Janvier 2010 au 13 Mars 2010 à la Galerie Jaeger Bucher, 5 & 7 rue de Saintonge à Paris.

06 janvier 2010

Li Wei, l'envol de l'art contemporain chinois

"Liwei falls to the Earth", 2002, Beijing



"On the surface of the earth”, 2004, Beijing

Loin des clichés habituels, l'art chinois contemporain est le reflet de la Chine moderne, de ses ambitions et de ses contradictions. Les artistes expriment dans leurs oeuvres les nombreux paradoxes qui caractérisent la société chinoise actuelle : croissance phénoménale de l'économie rendue possible par une main d'oeuvre bon marché venu des campagnes, explosion urbaine, déshumanisation et vide du monde spirituel, richesse fulgurantes, inégalités croissantes, les effets de la censure... un bouillonnement qui ne laisse pas indifférent les artistes, avec ce regard souvent mi amusé, mi cynique sur le développement de leur pays.
Sur base d'un article paru sur "ART altenatif" (http://www.alternatif-art.com/), sous le titre "L'art contemporain Chinois est-il cynique ?", et qui renvoie au site "Chine insolite" (http://chine-insolite.blogspot.com/), voici, parmi d'autres, Li Wei et ses "facéties volantes" : très très visuel, ce qui semble un dénominateur commun à tous les artistes chinois de cette génération.


Li Wei "Bright apex", 2007, Beijing


A découvrir, le site de l'artiste : http://www.liweiart.com/

04 janvier 2010

Rodin face à ses modèles, Rodin face à l'art contemporain

Rodin, masque de Hanako, 1907

"Laboratoire de création mais aussi fresque sociale, l’exposition invite à découvrir l’œuvre considérable, et pourtant méconnue, de Rodin portraitiste. Elle met en lumière le processus de création et la démarche du sculpteur dans la construction d’un portrait. Artistes, hommes politiques, banquiers, femmes du monde, français et étrangers, autant de visages contemporains de Rodin, immortalisés dans la matière, réunis en une seule exposition, dont certaines oeuvres sont montrées au public pour la première fois. C’est dans la confrontation au modèle, à la nature gage de vérité, que Rodin insuffle la vie à ses portraits. Pour s’approprier les traits physiques et moraux du sujet portraituré, il travaille directement la terre à partir de croquis saisis sur le vif ou de photographies. Rodin cherche avant tout à incarner l’essence même de son sujet ; il s’éloigne ainsi de la ressemblance par l’amplification des matières et des échelles et par la simplification des formes, transformant ainsi la nature selon ses besoins."

Suite de la présentation de l'exposition sur le site des musées d'Angers : http://musees.angers.fr/expositions/expositions-en-cours/la-fabrique-du-portrait-rodin-face-a-ses-modeles/lexposition/index.html
Du 4 décembre 2009 au 28 mars 2010.


Publics ou privés, commémoratifs ou intimes, le sculpteur a réalisé tout au long de sa carrière des portraits d’une grande diversité. Artistes, hommes politiques, banquiers, femmes aimées, femmes du monde, français et étrangers, autant de visages contemporains de Rodin, immortalisés dans la matière, réunis en une seule exposition.
Cette exposition a été réalisée en coproduction avec le Musée Rodin où elle a été exposée; voir la page d'où est repris l'extrait ci-dessus : http://www.musee-rodin.fr/expoportrait.html



A noter également :

LE CORPS COMME SCULPTURE : VIDEO-PERFORMANCES
BRUCE NAUMAN / VITO ACCONCI / SANJA IVEKOVIC

Prochainement au Musée Rodin, en collaboration avec le Centre Pompidou, ouverture d'un cycle de présentation sur trois ans consacré à la vidéo d’artistes qui, dans les années
1960-1970, ont mis le rapport au corps au centre de leur pratique artistique, notamment à travers la performance. La première session se tiendra à l’hôtel Bi Biron du 5 janvier au 28 mars 2010 : seront présentées tour à tour quatre œuvres filmées d’un artiste dont la démarche est fondatrice de l’ « art contemporain historique ».
  • Du 5 au 31 janvier : Bruce NAUMAN (né en 1941)
    À la fin des années 1960, sous l’influence de chorégraphes comme Merce Cunningham ou Meredith Monk, Bruce Nauman développe une pratique dans laquelle il met en scène son propre corps à travers la répétition de gestes simples qu’il effectue dans le cadre de son atelier. Ces études comportementales, dont il est le sujet principal, sont documentées dans une série de vidéos tournées dès 1968 et constituent une part importante du travail de cet artiste emblématique.
  • Du 2 au 28 février : Vito ACCONCI (né en 1940)
    Dans une volonté d’exploration de l’espace, du temps ou encore des réseaux sociaux et culturels, cet artiste américain a réalisé, au début des années 1970, une série de vidéos dans lesquelles il filme son propre corps : qu’il se batte contre son ombre ou son reflet, qu’il imite les actions simples d’autrui, ou qu’il se caresse le ventre avec un cafard, Vito Acconci repousse les limites de la perception du corps.
  • Du 2 au 28 mars : Sanja IVEKOVIC (née en 1949)
    Sanja Ivekovic a développé, dès les années 1970 et 1980, une pratique artistique critique qui l’a mise en marge de l’art officiel promu par le gouvernement de l’ancienne république socialiste de Yougoslavie. Ayant recours aux collages photographiques, à la performance ou encore à la vidéo, elle questionne la façon dont l’identité féminine se forge en regard des sphères sociale et politique, dans un aller-retour incessant entre l’intime et le public. Les vidéos présentées donnent un aperçu de la pratique vidéo de cette artiste trop méconnue en France.

Anna Michalska & Julien Pierre Buse, "THROUGH"

"An.Na et Julien.Pierre dialoguent et esquissent ensemble quelque pas... Le projet Fragilité s’amorce... La paire vagabonde et s’installe aux creux de la fragilité, de nos corps et de leurs battements. Univers placentaire, respirations franches, lumières accidentelles, images et mouvements humains, sonorités rassurantes puis puissantes... Pas de définitions, mais un être à venir.... L’entité floue de l’expression de la fragilité telle que nous la comprenons, telle que nous la racontons... Au délà des questionnements médicaux et des réalités physiques existe la poésie de l’anatomie et de ses éléments, de notre machinerie, de l’histoire “ de nos peaux, du courant de nos eaux ”...Ainsi, accompagnant cette réalité, des installations naissent et apparaissent, témoins de nos perceptions, essais de dialogues..."

Suite de la présentation sur le site des artistes : http://www.fragilite.be/ ; y découvrir les vidéos des anciennes installations. Voir également le blog : http://blog.fragilite.be/

"THROUGH", une exposition de Anna Michalska & Julien Pierre Buse à l'Espace Blanche, 3 rue Marché au Charbon à Bruxelles.
Anna Michalska est une ancienne étudiante de l'atelier de sculpture de l'ARBA-ESA.

Nicolaj Recke, les sens du paysage...

Découvert sur le net, Nicolaj Recke, un artiste danois qui travaille dans le "créneau" du Land Art; des interventions "physiques"sur le paysage (comme "10 meters of extended US coastline")mais aussi de nombreuses photos de nature où virtuel et réel se côtoient poétiquement. A voir également des expériences plus sensorielles comme "Touched by Your Presence" (travail sur l'écho), ou "Broken Kilometer"(travail sur la perception spatiale).

A découvrir également, "Insecurity Zone", vidéo tournée sur le site de la "Spiral Jetty" où il se promène en équilibre sur les rochers, avec un bandeau qui l'aveugle, guidé par la voix du cameraman; en hommage à Robert Smithson (et en référence à Vito Acconci pour le titre).

Le site de l'artiste : http://www.nikolajrecke.dk/

03 janvier 2010

Sculptures russes...







La célèbre sculpture "L'Ouvrier et la Kolkhozienne", dont la restauration a duré plus de cinq ans, a été placé sur son piédestal au Centre des Expositions de Russie de Moscou, fait savoir le correspondant de RIA Novosti sur place.
En 2003, le monument a été démonté en plusieurs fragments à fin de pouvoir être restauré. Les travaux se sont prolongés jusqu'à l'automne 2009 et la sculpture orne de nouveau l'entrée nord du parc des expositions de Moscou. Seul changement: le piédestal est de 10 mètres plus haut que le précédent...

La sculpture "L'Ouvrier et la Kolkhozienne", réalisée en acier inoxydable a été créée pour le pavillon soviétique de l'Exposition universelle de Paris en 1937.
Les autorités de Moscou ont promis de restituer aux Moscovites la sculpture symbole de l'union de la classe ouvrière et de la paysannerie avant 2010.
Ensemble de l'article sur le site de riarovosti : http://fr.rian.ru/culture/20091128/185585011.html

Une sculpture de Vera Moukhina (http://fr.wikipedia.org/wiki/Vera_Moukhina); son oeuvre a connu quelques vicissitudes avant de retrouver cette nouvelle implantation. Voir : http://fr.rian.ru/analysis/20070112/58978142.html


Les Russes semblent avoir quelques soucis avec leur patrimoine...Le dynamitage du"Mémorial de la Gloire des soldats soviétiques", par la Géorgie en décembre 2009, a été qualifiée par le ministère russe des Affaires étrangères de "sacrilège" et de "défi lancé à la communauté mondiale".