

CURSUS SCULPTURE DE L’ACADÉMIE ROYALE DES BEAUX ARTS DE BRUXELLES / ÉCOLE SUPÉRIEURE DES ARTS . BIENVENUE A TOUS. DOCUMENTS, TEXTES, PHOTOS, ARCHIVES, ACTUALITÉS, LIENS... A PROPOS DE LA SCULPTURE ET DE L'ART CONTEMPORAIN. L’ÉQUIPE PÉDAGOGIQUE DE L'ATELIER DE SCULPTURE : Lucie LANZINI, Mario FERRETTI, Alexis REMACLE, Pierre DANIEL, Lionel PENNINGS
...]"On peut gloser sur le regard, sur l’oeil qui voit un oeil à travers un oeilleton, mais est-ce là le plus intéressant ? Cette installation ne parle-t-elle que d’illusion ? N’est-elle qu’une attraction amusante de fête foraine, merveilleuse et futile ? Le risque en est là. Ce qui, à mes yeux, sauve cette installation de trop de facilité, c’est non point sa solution finale, mais la marche, la quête, l’ascèse du parcours, où le visiteur, avançant à pas lents vers son but, se dépouille peu à peu de toute vaine recherche de sens pour s’emplir de vide coloré."[...
Une mauvaise vidéo à propos de son installation à Venise en 2007 : http://www.youtube.com/watch?v=CAsv54ZrkF0
”Je mets en place une fiction qui raconte soit l’histoire d’un lieu, soit qui s’inscrit dans un monde imaginaire. Ces éléments font qu’on est immédiatement dans un dispositif qui révèle les choses selon chaque perception et chaque identité de visiteur. Ensuite, les personnes réagissent selon ce qu’ils ont pu vivre et selon ce que ces éléments ont pu leur évoquer. J’inclus aussi les principes d’une mise en scène comme au cinéma. Dans cette fiction, on serait comme un acteur. Mon travail est métaphorique et lié à la sensibilité, à l’affect, à des sensations qui sont des relais que les visiteurs peuvent partager vis-à-vis de certaines images et certaines fictions.”Citation de Claude l'Evêque, reprise dans le Blog de Lucileee à l'occasion de Art France Berlin en janvier 2007 : http://lucileee.blog.lemonde.fr/2007/01/09/claude-leveque-a-berlin/
...] Claude Lévêque (Nevers, 1954 - vit à Paris) y montre une installation qui n’a pas été produite pour le lieu, et a donc dû s’adapter à l’espace disponible. Si cette œuvre vue d’en dessous, la vision prévue, fonctionne plus ou moins bien malgré l’étroitesse qui ne lui offre pas une grande respiration, elle perd une bonne part de sa présence, alors qu’elle est abordée par la mezzanine où se situe l’entrée. L’environnement architectural la dessert, la perturbe, l’enserre, la coupe. Bien dommage. [ ...
A propos d'une exposition précédente (2006), un article de la libre : http://preprod.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=269058
"J'aime beaucoup ce titre qui a été le fruit d'un gros débat. J'aime les mots. "Discipline" veut dire profession. Quelle est votre discipline ? Architecte, docteur, designer, artiste... «No Discipline» renvoie aussi à l'enfant qui se tient mal. Le défait de discipline renvoie à ce que je vis, à ces innombrables débats que j'ai eu sur la différence entre art et design. C'est complètement ennuyeux, comme se demander si un photographe est un artiste. Oscar Wilde a défini l'art comme quelque chose qui n'a pas de fonction. Pour moi, cela n'a aucun intérêt. Il a dit aussi : il y a deux types de gens, les charmants et les tièdes. Je pense que les choses se répartissent de même façon sur terre, les choses passionnantes et les choses ennuyeuses."
Chaise sculpture "Bodyguard" 2007 Aluminium superplastique chauffé à 500 degrés et soufflé comme un ballon dans des moules d'acier puis découpé et poli miroir.
Dans le décours d'un précédent billet http://acasculpture.blogspot.com/2008/11/sculpture-un-peu-de-tout.html évoquant l'expo de Ron Arad "No Discipline"au Centre Pompidou, une inteview du Figaro : http://www.lefigaro.fr/culture/2008/11/20/03004-20081120ARTFIG00514-je-voulais-me-surprendre-moi-meme-.php
Dans le monde : http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/11/26/design-ron-arad-defie-la-courbe-et-la-contre-courbe_1123347_3246.html
Un franc parler qui dérange parfois, c’est le principal défaut que l’on peut
attribuer à l’homme qui est très critique sur les dirigeants actuels du
continent. Au journaliste du journal “Le Monde“, qui lui demandait pourquoi il
avait sculpté le Général De Gaulle, les poches plates, il répondait : « De
Gaulle ne traînait pas de casseroles. Il n’a rien mis dans ses poches,
contrairement à certains chefs d’Etat africains. Ceux-là, si je les sculptais,
c’est des besaces pleines que je leur ferais, et des deux côtés ».
Ousmane Sow a réalisé tout une série de statues à l'effigie de grands hommes : Victor Hugo, Nelson Mandela, Mohammed Ali, Gandhi, Martin Luther King… La transposition en bronze, si elle assure la pérénité des oeuvres, est une grande perte par rapport à la matière de la création originale (terre, fibres, bandelettes de jute, pigments, paille...) malgré la qualité de la coulée et les effets de patines.
Signalons enfin le très beau livre (retrospective) "Ousmane Sow" de Béatrice Soulé, Jacques A. Bertrand, Germain Viatte, Emmanuel Daydé (Collectif) chez Acte Sud Editions
“La place la plus sûre de mes oeuvres est dans la mémoire” Peintre de formation, Nikolay Polisky intervient dans le paysage avec d’étranges constructions. Son travail est du Land Art reconstruisant des formes architecturales classiques, écologiques. Éphémères, provisoires, ses installations sont destinées à disparaître. “J’ai compris que la peinture ne m’apportait plus ce que je recherchais. En dessinant et en peignant cet espace, j’ai su qu’il me fallait travailler de façon concrète dans ce lieu bien réel, que c’était là mon atelier, mon laboratoire. Il me semble que l¹art contemporain est trop éloigné du spectacle de la nature, qu’il est trop élitiste. Il s’est enlisé dans des
questionnements typiquement urbains.”
Suite de l'article sur : http://www.actuphoto.com/8726-nikolay-polissky-land-art-russia.html
"I resurrect things that have been killed off... My work is all about the potential of materials - even when it looks like they've lost all possibilities."
Tant de curiosités et de connivences n'auraient-elles pas menacé l'unité de l'oeuvre ? Sur ce point aussi, l'exposition est convaincante. Parce que Arp l'est, mais aussi parce qu'elle le montre avec intelligence et empathie au fil d'un accrochage très fluide qui évite deux solutions de facilité, le découpage en périodes et le classement par style. Au lieu de séparer, l'exposition remet ensemble : les reliefs de bois polychromes découpés par courbes et ondulations avec les papiers déchirés vaguement géométriques ; les reliefs de plâtre biomorphiques et les collages ; les petites sculptures à tenir dans la main et leurs agrandissements en pièces à taille humaine ; et, naturellement, les oeuvres plus ou moins anthropomorphiques et celles qui ne se prêtent pas au jeu de la reconnaissance. Qu'ont de commun entre eux ces travaux à deux ou trois dimensions, faits pour le mur ou pour un socle, la pénombre ou la grande lumière ? De ne jamais s'écarter de l'impulsion initiale, de ne pas tomber dans la rhétorique et la monumentalité, de ne pas vouloir faire "oeuvre" et encore moins "objet d'art". Le mot de Picasso selon lequel "après le commencement, c'est déjà la fin" s'applique à Arp. Il s'en tient au premier moment, à la forme telle qu'elle apparaît, à l'intuition érotique de la main, à la trouvaille instantanée de l'oeil, au hasard. Il veut maîtriser le moins possible, pour ne pas perdre ce qu'il y a d'explorations dans la création.
"La finition joue un rôle décisif dans le rendu d'une sculpture. Elle influe de manière significative sur l'esprit, le caractère et la puissance évocatrice de l'oeuvre. Au-delà de la justesse des formes, la texture, le ton et la couleur sollicitent chez le spectateur une approche plus tactile. En donnant à ses créations un aspect dur et brillant ou doux et velouté, des couleurs naturelles, mates et sourdes, ou vives et lumineuses, l'artiste enrichit le message qu'il tente de faire passer.
Sculpture : guide des finitions permettra aux sculpteurs de maîtriser 350 traitements de surface sur pierre, terre cuite, bois, métal, plâtre, résine et ciment. Toutes les instructions utiles à leur exécution sont données : matériel nécessaire, préparation de la surface et méthode pour obtenir la finition choisie. Chaque chapitre s'ouvre sur une présentation des techniques de sculpture ou de modelage du matériau de base et s'achève par une galerie d'oeuvres. Un index visuel facilite la recherche du traitement idéal, celui qui servira le mieux l'oeuvre, l'art..."
...[ Célébré depuis sa participation à la Biennale de Venise 2007, le nouvel enfant chéri/terrible de l'art contemporain montréalais, David Altmejd, fait l'objet de deux imposantes expositions en Angleterre.
À deux pas d'Oxford Street, dans le centre de Londres, la vitrine de la galerie Modern Art détonne avec ses deux loups-garous poilus et ses onze personnages de plâtre engagés dans une saisissante orgie en arrière-plan.]...
...[En plus d'être exposé à Londres, le travail d'Altmejd est également présenté à la Biennale de Liverpool en ce moment. Deux immenses géants y sont fragmentés au point d'en devenir presque abstraits. Cette «jungle purulente», selon les mots du critique du Financial Times, occupe toute une salle de la Tate Liverpool.]...
"My work aspires to a condition of density, great simplicity, directness,
openness of language and interaction." Cildo Meireles.
Présenté comme l'artiste conceptuel contemporain le plus important du Brésil, voici présentée à la Tate Modern une exposition passionnante qui réunit une série de "fortes" installations de celui-ci dans une suite de 7 pièces."For me the art object must be, despite everything else, instantly seductive."
Cildo Meireles."I like dealing with paradigmatic things, material things that are recognised by the public in their everyday lives, things that are at the same time matter and symbol. Money for example." Cildo Meireles.
...["The finest piece from the post-1984 period is Mission/Missions (How to Build Cathedrals) (1987), which was shown at the ICA in London in 1990. This is the most visually spectacular of all his installations, and the most explicitly religious. It was made for an exhibition exploring the Jesuit missions to South America between 1610 and 1767, when the Jesuits were themselves suppressed by the papacy. Around 600,000 coins are laid out like a square carpet on the gallery floor, and from the mid-point, a thin column of communion wafers rises around eight feet into the air where it meets a matching suspended square canopy made from 2,000 bones. Meireles has explained: "I wanted to construct something that would be a kind of mathematical equation, very simple and direct, connecting three elements: material power, spiritual power, and a kind of unavoidable, historically repeated consequence of this conjunction, which was tragedy. I wanted a sky of bones, a floor of money, and a column of communion wafers to unite these two elements." Here, as so often in Meireles's work, mathematics is moralised and given a troublingly tangible architecture".]...James Hall , The Gardian
Ceci n'est pas à proprement parler de la sculpture, mais ne peut-on considérer ce travail de l'espace coloré, tel une substance "modelable", comme précurseur des installations contemporaines chez James Turrell ou Olafur Eliasson par exemple? Ainsi on s'immerge dans un tableau de Rothko en s'approchant de la toile, le champ visuel s'emplissant progressivement des nouvelles données spatiales apportées par la couleur au détriment des repères de l'environnement.
La première grande exposition consacrée à la dernière période de l'œuvre de Mark Rothko (1903-1970), l'un des artistes les plus importants et emblématiques de l'Après-guerre aux USA a ouvert ses portes à la Tate Modern de Londres. Se concentrant sur la dernière partie de la vie du peintre, entre 1958 et 1970, l'exposition réunit un ensemble d'environ 50 œuvres, peintures et travaux sur papier.
L'expo au Musée national d'art moderne de Paris en 1999, moins ciblée chronologiquement parlant, soutenait fort honorablement la comparaison.
Tate Modern Level 4 West. Du vendredi 26 septembre 2008 au dimanche 1 février 2009.
La page de la Tate Modern consacrée à l'artiste : http://www.tate.org.uk/tateetc/issue7/rothko.htm ; et celle de l'expo : http://www.tate.org.uk/modern/exhibitions/markrothko/interactive/
...[Mais le trésor du musée, ce sont ses collections pascuanes. Les Belges se sont toujours fort intéressés à l’île de Pâques. Henry Lavachery y a mené dans les années 30 des fouilles décisives. Pour le remercier, le gouvernement chilien offrit à la Belgique une statue entière qui fut ramenée à Bruxelles sur le Mercator, une des deux seules statues entières en Europe. Mercredi, pour le vernissage, le dernier matelot vivant de l’expédition de 1935 était présent !]...