"Nathalie Vanlippevelde est « une calqueuse de rêves », pour reprendre
l’expression de René Passeron. Son travail se veut une rencontre, un lien,
toutefois il semble vouloir brouiller les pistes de l’entendement et un écran se
forme entre les objets et nous. Ecran, c’est peut-être par ce mot que l’on peut
entrer dans le travail ici présenté tout en discrétion, retenue et mystère."
29 octobre 2008
L'objet de la sculpture : Nathalie Vanlippevelde
27 octobre 2008
La famille sculpture : tant qu'il y aura des formes
" {…} Tout le monde sait que l'artiste tient à la fois du savant et du bricoleur: avec des moyens artisanaux, il confectionne un objet matériel qui est en même temps objet de connaissance. Nous avons distingué le savant et le bricoleur par des fonctions inverses que, dans l'ordre instrumental et final, ils assignent à l'événement et à la structure, l'un faisant les événements (…) au moyen de structures, l'autre des structures au moyen d'événements {…}" (in "La pensée sauvage" , 1962).
Imaginons que l'art soit une grande famille, et que cette famille se divise en plusieurs branches - choisissons-en sept pour faire le jeu des sept branches. Il y a les branches anciennes (la peinture et la sculpture, datant de plus de trente mille ans), une branche intermédiaire (la photographie, presque bicentenaire) et les branches récentes (quelques dizaines d'années). Ces dernières se sont multipliées depuis le début du XXe siècle, multiplication qui se révèle avec le temps inversement proportionnelle à la présence de sens. Quoi qu'il en soit, afin de constituer le jeu des sept branches, il a donc fallu élaguer et n'en conserver parmi les plus récentes que quatre : l'art vidéo, l'art conceptuel, l'installation et le bricolage (ce dernier étant le mélange de toutes les branches, une réactualisation du vieux fantasme de l'art total). Il en manque donc (land art, body art, etc.). Du moins en apparence, car beaucoup d'artistes utilisent ces disciplines comme des outils, au même titre que la peinture, la sculpture ou la vidéo. Certains, parmi les plus jeunes, n'ont même plus de discipline privilégiée. Contrairement à Picasso, par exemple, qui utilisa beaucoup de techniques mais reste avant tout un peintre, ils sont tout à la fois et rien en particulier. Ils sont actuels. Ils fabriquent des dispositifs. Ils sont parfois conceptuels, souvent photographes et vidéastes, toujours installateurs, un peu peintres et dessinateurs, très rarement sculpteurs. Ils bricolent. Ils animent. Ce sont les « gentils organisateurs », sinon de l'art, du moins de sa version industrielle : le néo-pop, qui, au-delà des disciplines, des genres et des catégories, cherche à poser sur toutes les branches de la famille, y compris les plus anciennes, ses guirlandes bariolées.
La Sculpture
C'est, avec la peinture, la plus vieille (et de loin) lignée artis-tique : la sculpture date du paléolithique supérieur, plus précisément de l'aurignacien (34 000-30 000 avant notre ère). La plus ancienne connue est un magnifique homme à tête de lion, trouvé en Allemagne en 1939. Apparaîtront ensuite les Vénus du Gravettien (30000-20000) : celle de Willendorf en calcaire peint, celle de Vestonice en terre cuite, celle de Lespugue en ivoire, celle de Savignano en stéatite... Comme la peinture, avec laquelle elle resta longtemps associée, la sculpture a connu des hauts et des bas. Le dernier bas est à la fois récent et comique : quelques théoriciens, enivrés par leurs propres gnoses, ont annoncé à la fin du XXe siècle que la photographie était la forme contemporaine d'une sculpture de toute façon mourante. Or la sculpture vit. Elle vit même très bien en Angleterre où, depuis Henry Moore et Anthony Caro, une grande tradition se perpétue. Très bien aussi aux Etats-Unis sous sa forme abstraite, minimaliste et élégante (David Smith ou Richard Serra). Dans sa version expressionniste, elle prospère en Allemagne (Georg Baselitz, Markus Lüpertz, Stephan Balkenhol). Bref, la sculpture se porte à nouveau comme un charme, qu'elle se présente au sein d'une installation (Louise Bourgeois), comme un produit conceptuel (Jeff Koons) ou qu'elle reste sous une forme plus traditionnelle.
Néo-popComme pour la peinture, la sculpture pop a hérité des ready-mades de Duchamp, de dada et du surréalisme. Il s'agit en général d'un objet quotidien - une boîte d'allumettes, une truelle, enfin, n'importe quoi - dont les dimensions ont été augmentées jusqu'au gigantisme. Ce peut être aussi la multiplication d'un même objet ordinaire, comme les boîtes de lessive Brillo de Warhol. On reconnaît là deux des caractéristiques du kitsch décrit par le sociologue Abraham Moles à la fin des années 60 : le changement d'échelle et l'abondance. Toujours comme en peinture, le pop s'est transformé (à peine) en néo-pop. On peut le constater avec l'artiste australien Ron Mueck qui conçoit des personnages (souvent des bébés) hyperréalistes de taille gigantesque - quelle différence fondamentale y a-t-il entre une pioche hyperréaliste géante de Oldenburg et un bébé hyperréaliste géant de Mueck ? On le voit aussi avec les représentations très réalistes de l'Allemande Katharina Fritsch, qui joue à la fois sur le gigantisme et la miniaturisation, des Français Daniel Dewar et Gregory Gicquel, qui font de la copie d'objets ordinaires, ou avec l'Anglais Marc Quinn, dont les bronzes
peints en blanc empruntent au surréalisme l'aspect inattendu (comme chez le Flamand Jan Fabre) et à l'hyperréalisme américain (George Segal) une certaine
obscénité. Dans ce dernier genre, les deux frères anglais, Jake et Dinos Chapman gardent largement la tête de l'art kistch « poppot » (pour pop potache).
ConceptuelleContrairement à la peinture, la sculpture conceptuelle est la plupart du temps figurative et souvent hyperréaliste. Mais le principe est le même : l'artiste conçoit et ne fait rien de ses dix doigts. Lui ou/et sa galerie produi(sen)t - et ça coûte très très cher. Un des aspects sympathiques est alors l'utilisation d'une machine, comme le fait le Français Xavier Veilhan. Un ordinateur prend l'image photographique (un lion, un requin, l'artiste lui-même), la transforme en une image en trois dimensions, la déforme et la transmet à une machine qui la taille dans du bois ou du polystyrène. Une finition en inox recouvert d'une peinture époxy est possible, solution empruntée au maître du genre, l'Américain Jeff Koons. Ce dernier, lui, ne fait qu'établir le bulletin de commande à une entreprise qui réalisera l'objet, souvent géant, histoire de jouer avec le pop art. Si les pionniers de la sculpture conceptuelle (les Américains Robert Morris, Sol Lewitt...) analysaient le concept même de sculpture (horizontalité/verticalité, vide/plein, etc.), les conceptuels actuels, en bons artistes académiques, tout en s'appuyant sur les avant-gardes du début du XXe siècle, font fabriquer le kitsch que la société actuelle réclame. Dans ce genre, les Anglos-Saxons dominent (parmi lesquels l'Anglais Damien Hirst), mais il va falloir compter avec les Chinois (Wang Du, Jing Shijan et autres), dont la puissance de production commence à épater tout le monde - et l'épate, dans le milieu de l'art, est une condition essentielle de la réussite.
AbstraiteLa première sculpture abstraite est peut-être l'oeuvre du Roumain Constantin Brancusi (1876-1957), bien qu'il ait toujours refusé cette paternité. Le genre s'est beaucoup développé, comme dans la peinture, durant l'époque moderne, à partir de premières expériences très géométriques. Ses meilleurs interprètes, il les trouve après la Seconde Guerre mondiale en Allemagne, avec Ulrich Rückriem, et surtout aux Etats-Unis, avec les expressionnistes (David Smith, Richard Stankiewicz, Mark Di Suvero) ; puis, dans les années 60, avec le mouvement minimaliste (Carl Andre, Richard Serra, Sol Lewitt, Dan Flavin, Donald Judd), assez proche du mouvement conceptuel au point qu'un artiste pouvait se revendiquer des deux (Lewitt). Cette voie se perpétue avec des artistes comme le Français Bernar Venet, mais elle perd du terrain au profit de l'installation.ClassiqueOn en parle peu et certains disent même que ce genre est exsangue. Quelques peintres allemands de renom le pratiquent encore, comme Baselitz ou Lüpertz. D'autres l'ont abandonné, comme l'Espagnol Jaume Plensa au début des années 90, pour un travail plus conceptuel sur la lumière et les mots. D'autres encore le développent seuls, sous une forme très singulière, tel l'Italien Giuseppe Penone, avec ses végétaux. Mais il faut toujours se méfier des morts annoncées. C'est lorsque l'on n'accorde plus aucun crédit à une sculpture figurative qui ne serait pas fille du pop qu'apparaissent des artistes comme la Belge Berlinde De Bruyckere et sa représentation violente de corps expressionnistes tronqués, douloureux. Il y a là l'héritage féministe et plastique de Louise Bourgeois, et pourquoi pas quelque chose de baroque qui viendrait du Bernin ou de Puget ?
Olivier Cena
Télérama n° 3066 http://www.telerama.fr/scenes/la-famille-sculpture-tant-qu-il-y-aura-des-formes,35088.php
Sculpture de "TERRITOIRE(S)" : landart à Laon
De tout temps, les hommes ont conçu ou décliné des modèles de vie en collectivité pour organiser, face à leurs besoins, le partage d’un espace social et urbain. De nombreux artistes contemporains témoignent d’un fort intérêt pour ces enjeux essentiels à nos sociétés, à leur histoire et à leur évolution. Certains ne cessent d’élaborer ou de spéculer sur de nouvelles possibilités d’aménagement entraînant de nouveaux comportements, et vice et versa. D’autres questionnent non seulement la notion de territoire mais aussi sa définition même pour engager un débat sur les enjeux de société que soulève le monde actuel.
L’exposition "Territoire(s)" explore trois dimensions liées à ces problématiques : le paysage, l’utopie urbaine et l’habitat. Chaque œuvre, entre grande et petite échelle d’investigation ou de représentation, oscille entre rêve et réalité, privé et collectif. Ainsi Matt Mullican défie nos visions urbaines usuelles en soulignant la force et l’écho plastique de formes proliférantes. Il esquisse le projet d’une cité idéale, découpée en cinq niveaux de conscience de l’individu, allant du monde matérialiste au monde spirituel. Dans le labyrinthe de Robert Morris, l’agencement et le cloisonnement de l’espace conditionnent les déplacements jusqu’à l’enfermement, jusqu’à une probable perte de soi. Enfin et comme en alternative à ces dangers, Dennis Oppenheim propose des habitats ou pavillons susceptibles de nous protéger, de veiller à notre survie. A la maison des arts et loisirs, une exposition du FRAC Picardie du 7 octobre au 13 décembre 2008. http://www.frac-picardie.org/ (Belle base de données iconographiques : 200 artistes et 1500 oeuvres)
24 octobre 2008
Sculpture funéraire : "ni fleur ni couronne"
La Galerie Koma (Jean-Pierre Denefve) et la maison de la culture de Tournai (Jacky Legge) ont proposé à des artistes plasticiens de créer des couronnes mortuaires contemporaines.
Un certain nombre d’entre elles seront présentées dans une chapelle funéraire datant de 1853, devenue propriété communale, ainsi que sur la sépulture de Jean Noté. La liberté était laissée aux artistes de choisir le ou les matériaux, d’y inclure des valeurs symboliques. Les seules contraintes étaient que les œuvres devaient être conçues par paires, correspondre aux gabarits des couronnes historiques taillées dans la pierre bleue, le marbre,… ou coulées en céramique et, enfin, s’inscrire dans l’esprit des lieux.
Des artistes belges, français, néerlandais et italiens ont répondu à l’appel aux projets : Manu Anciaux, Thomas Boucart, André Chabot, Marie Chantelot, Fred Degand, Mario Ferretti, Vincent Gagliardi, Patrick Guaffi, Gianni Guidi, Ale Guzzetti, François Huon, Jacques Iezzi, Michel Jamsin, Caroline Léger, Jean-Claude Legrand, Mireille Liénard, Xavier Michel, Yvonne Mostard, Marco Pellizzola, Roger Remacle, Romina Remmo, Sophie Ronse, Jean-Claude Saudoyez, Jacques Vandamme.
Les projet, version papier, font l’objet de l’exposition à la galerie Koma.Les créations déclinent, chacune à leur manière, le rapport à l’absent ou à l’inéluctable, avec sa propre disparition.
Maison de la culture de Tournai : http://www.maisonculturetournai.com/
"Ni fleur ni couronne", à partir du 29 octobre, à la Chapelle Boulogne-Bochard (carré 63) et sépulture de Jean Noté (Champs Elysées) au Cimetière du Sud de Tournai.
Exposition des projets sur papier à la Galerie Koma, Rue des Gades 7 à 7000 Mons, du 29 octobre au 22 novembre 2008.
Si le nom de Jacky Legge est étroitement lié à la Maison de la Culture de Tournai, il faut également souligner qu'il est un grand spécialiste (devant l'éternel?) du patrimoine funéraire et du "mortuaire" en général : Conservateur du Patrimoine architectural des Cimetières tournaisiens et Coordinateur de la Commission pour la Sauvegarde du Patrimoine architectural des Cimetières de l'Entité de Tournai, il est également l'auteur de nombreux ouvrages de référence dédiés à sa passion; parmi ceux-ci, on citera "Symboles funéraires, abréviations, imageries de nos cimetières".
"La couronne est symbole d'éternité par le cercle qu'elle épouse, forme sans début ni fin. Elle peut être constituée de tiges de pavot (sommeil éternel), de laurier ou de chêne (gloire), de lierre (éternité et attachement), d'immortelles (immortalité), de pensées (souvenir, libre pensée), de roses (amour), de fleurs variées…La couronne végétale est souvent, à la fois mort et promesse de naissance, par le fait que la tige a été arrachée ou coupée, mais qu'elle comporte fruits ou fleurs. La couronne mortuaire peut symboliser l'élection paradisiaque, la promesse de la vie éternelle et la couronne du Christ."Jacky Legge. Extrait d'une liste de symboles connus et moins connus que l'on peut découvrir sur le site : http://fr.vivat.be/culture/article.asp?pageid=656
Si le funéraire vous intéresse, on en parle sur "Droits funèbres": http://droitsfunebres.blogspirit.com/tag/s%C3%A9pulture ; et pourquoi ne pas faire un saut au prochain "Funéraire", salon professionnel international de l'art funéraire à Paris - Le Bourget : http://www.salon-funeraire.com/fr/accueil/index.php
Sculpture numérisée
22 octobre 2008
La sculpture se mouille : Stéphane Thidet
Le Centre régional d'art contemporain à Altkirch accueille ce dimanche et pour une durée de trois mois, une exposition répondant au nom emballant de «Waoohhh», mais encore et bien plus une exposition sur le thème envoûtant du merveilleux. Treize artistes invitent à une découverte d'univers, autant poétiques que déjantés, comme une bulle d'oxygène dans un monde asphyxié de"subprimes" avariées...Suite de l'article sur : http://www.dna.fr/articles/200810/16/expo-qui-decoiffe,altkirch,000008730.php
Parmi les artistes, une oeuvre de Stéphane Thidet (photo de mauvaise qualité dans l'article consacré à l'exposition) a titillé notre curiosité; ce qui a permis de découvrir une série de créations antérieures très intéressantes.
Plus d'infos sur l'artiste : http://www.paris-art.com/photo/critiques/d_critique/Stephane-Thidet-Dernier-Ticket-3749.html
Sculpture sur la touche
"Que faire avec très exactement 22528 touches de claviers inutilisables ? Une
oeuvre d'art ? C'est parti ! Exposée dans la collection permanente d'un musée de
Philadelphie, cette sculpture interactive réunit en effet des milliers de
touches de clavier."
21 octobre 2008
Sculptures à la brouette : Bernhard Luginbühl
20 octobre 2008
Sculpture au corps : Habeas Corpus
"Toute l’histoire de l’art est profondément marquée par le questionnement du corps, de la liberté d’en jouir, de le transformer, mais aussi de sa mise à disposition et de son aliénation. De son début, aussi, et de sa fin. La possession et la liberté du corps sont métaphores du droit à la vie et à la mort, de l’identité même de l’humain. Le contrôle et la vision du corps humain changent selon les époques avec, toujours, au centre, la question de sa manipulation, de sa défense. Le corps comme objet et enjeu humain, social et politique, mais aussi, aujourd’hui, le corps organique, génétique, le corps dans l’environnement, plongé dans l’accélération du monde et dans la transformation de la nature. Les artistes sélectionnés, cinq hommes et cinq femmes, parcourent à leur façon toutes ces problématiques, selon leurs techniques et leurs approches. Dix artistes, bien connus de la scène belge - et actifs pour la plupart en Communauté française - qui nous offrent une véritable anatomie à dix voix."
19 octobre 2008
Sculpture au cube et au carré
"Deze tentoonstelling is tot stand gekomen in samenwerking met de Museum voor
Schone Kunsten van Verviers, waar ze tijdens het voorjaar van 2008 liep. In het
museum zal het werk van een negentigtal kunstenaars te zien zijn. De rode draad
doorheen de tentoonstelling is het vierkant of de kubus. Verschillende
generaties van abstracte kunstenaars worden bij elkaar gebracht: van
Marcel-Louis Baugniet en Jozef Peeters over Amédée Cortier en Jo Delahaut tot
Hilde Van Sumere."
16 octobre 2008
Sculptures d'Anthony Caro (suite)
Sculpture méconnue : décès de Robert Couturier
Le sculpteur Robert Couturier est mort mercredi 1er octobre à Paris, dans son atelier de la villa Seurat, à l'âge de 103 ans. Né le 2 mai 1905 à Angoulême, il était le "dernier représentant d'une génération d'artistes (Germaine Richier, Alberto Giacometti, Maurice Estève, Jean Bazaine) qui incarnait la création française de l'après-guerre", d'après sa biographe Valérie Da Costa.
Sculpture sonore : "Karito" de David Barratt
La sculpture sonore « KARITO », sera exposée à partir de 16 octobre à 19 heures, dans la galerie nord-est du hall des visiteurs, au Siège de l’ONU à New York.
« Amour de son voisin » en espéranto, Karito est la création du compositeur-plasticien, David Barratt, qui explique: « cette structure musicale rassemble différentes parties en un nouveau tout et comme elle doit être écoutée de différentes perspectives, elle fait écho à l’essence même des Nations Unies ou de toute autre initiative à vocation internationale ».
Plus précisément, Karito est constituée de 192 hymnes nationaux*, superposés et diffusées simultanément à partir de différentes enceintes. C’est l’endroit où se trouve l’auditeur qui détermine quel instrument devient soliste et lesquels se fondent dans l’orchestre.
Contrairement à la majorité des compositions musicales, ce morceau n’a ni début, ni milieu, ni fin, ni continuité. Cette sélection aléatoire de différents instruments et thèmes musicaux fait que l’auditeur n’a absolument aucune idée de la suite des choses.
Cette oeuvre tout compte fait peu "visuelle"est malgré tout délibérément présentée sous l'intitulé "sculpture" ; c'est une sorte de reconnaissance de fait : la sculpture n'est pas uniquement un objet sur un socle, c'est un travail dans l'espace, mais aussi avec l'espace et même sur l'espace.
Le site du projet : http://www.karito.org/
Nombreuses et variées sont les propositions sur YouTube en lançant une recherche "sound sculpture", "musical sculpture"...
11 octobre 2008
Matière à sculpture : Hughes Dubuisson
Sans titre, silicone polyuréthane sur bois, 250 x 250 x 180 cm., Bruxelles, mai 2001
"Between You & Me", sculptures d'Antony Gormley
Du 11 octobre 2008 au 25 janvier 2009, le Musée d'Art Moderne de Saint-Etienne rassemble trois installations monumentales d'Antony Gormley, sculpteur anglais, déjà évoqué ici à de multiples reprises :
09 octobre 2008
Sculpture "chair et pas chic"...
Voir : http://www.britishmuseum.org/whats_on/future_exhibitions/statuephilia.aspx
Nombreux articles (plus racoleur tu meurs) dont : http://www.connaissancedesarts.com/art-contemporain/actu/articles/oeuvres-expositions/breves/kate-moss-la-sirene-en-or-massif-de-marc-quinn.html
08 octobre 2008
Sculpture galvanisée : Anthony Caro
"L’exposition à la Galerie Daniel Templon propose pour la première fois ses
nouvelles sculptures en acier galvanisé qui revisitent le monde de l’industrie
et de l’architecture. A la manière des cubistes, elles prennent pour point de
départ de simples objets comme des machines ou des outils. Évoquant
l’architecture, elles se déploient à la manière de ponts, cellules, passages, à
la fois ambigus et impraticables. Ces œuvres se caractérisent par une couleur
d’acier gris clair, poudreuse, typique de la galvanisation. Comme l’explique
l’artiste, « je pensais les peindre et j’ai donc fait galvaniser l’acier afin
d’obtenir une surface lisse. Quand l’acier est revenu de la galvanisation, j’ai
aimé l’aspect rendu, et je l’ai conservé ainsi».
Wedge, 1996. Bois, acier oxydé et vernis, terra-cota. 137 x 118 x 114,5 cm
Caro est un grand spécialiste de la mise en oeuvre du métal; ainsi on trouvera dans son oeuvre une multitudes de métaux et de traitements de surface des métaux, associés ou non à d'autres matériaux : bronze, acier, acier rouillé, ciré, patiné, laqué, galvanisé...
Rétrospective dans trois musées français : Musée des Beaux-arts et de la Dentelle à Calais, Musée du Dessin et de l'estampe originale à Gravelines, Lieu d'Art et d'Action cotemporaine à Dunkerque. Voir détails : http://www.artpointfrance.info/article-23091672.html
Dossier pédagogique : http://www.musenor.com/acceuil/acaro/pdf/programmescolairecaro.pdf
Plusieurs articles sur paris-art : http://www.paris-art.com/artistes/-/d_artiste/Anthony-Caro-1500.html
01 octobre 2008
Dans le sillage de la sculpture...
Sculpture pieuse : la Pietà, mieux que si vous y étiez
Parc du Cinquantenaire, du 24 septembre au 30 novembre 2008, tous les jours sauf lundi, de 10 à 18heures. Entrée : 8 et 10 euros.
Le site consacré aux photos de Hupka : http://www.la-pieta.org/
"Quand l'architecture flirte avec l'art contemporain" et la sculpture
Un article intéressant du quotidien "Le Figaro"à propos de la Biennale 2008 d'Architecture de Venise : http://www.lefigaro.fr/culture/2008/09/30/03004-20080930ARTFIG00464-quand-l-architecture-flirte-avec-l-art-contemporain-.php
Jusque-là, la biennale avait pour vocation de faire état des tendances de la création architecturale, de réfléchir sur l'avenir des villes dans un monde écologiquement fragilisé, de répondre aux questions fondamentales que suscite cette discipline. «N'est-on pas en train de tout mélanger ? » interroge Francis Rambert, directeur de l'Institut français d'architecture. « Un architecte n'est pas un artiste, il doit être un bon architecte aux confins de l'économie, de la culture et du social, insiste le commissaire du Pavillon français qui a choisi le thème « GénéroCité », avec le collectif French Touch, pour montrer comment un architecte peut « apporter du beau au-delà de l'utile, donner du plus au-delà de la fonction ». Vaste débat éthique autant qu'esthétique.