27 décembre 2011

Henrique Oliveira, bois couché


Henrique Oliveira est un jeune artiste brésilien (São Paolo) qui s'est spécialisé dans la mise en œuvre de bois tranché (utilisé pour les placages), et qui réalise de grandes structures pénétrables avec ce matériau en juxtaposant des couches de différentes essences de bois.

"The Origin of the Third World", vue intérieure (2010); 29ème Biennale de São Paulo (installation).
Bois, PVC et métal. Dimensions : 4,9m x 45m x 5m


"Tapumes" (2008) Galerie Vallois, Paris
Bois et PVC  3,2m x 6,2m x 0,9m


"Tapumes" - Casa dos Leões - (2009) VII Biennale de Mercosul, Porto Alegre, Brésil. 
Bois et PVC. Photo : Eduardo Ortega

Pour sa première exposition à la Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois - également sa première exposition personnelle en Europe - l’artiste brésilien Henrique Oliveira (né en 1973) transpose au cœur de Paris la déliquescence dynamique des banlieues de São Paolo, sa ville natale. Que ce soit dans sa peinture, ses sculptures ou ses installations, Oliveira parvient à libérer une série de formes, de textures et de couleurs pleines de vie, dont l’aspect organique est à la limite du parasitique. Il associe la chair même de sa ville natale en utilisant du bois de « tapumes »,c’est à dire de palissades, à de nombreuses références à l’histoire de l’art et à la science.
Lillian Davies, texte de présentation sur le site slash/paris à propos de l'exposition de l'artiste à la Galerie Philippe et Nathalie Valois
  

"Bololô"(2011), Smithsonian National Museum of African Art, Washington DC (installation).
Bois; dimensions : 4,3 x 9,2m x 7,6m 
Le site de l'artiste pour découvrir l'ensemble des photos : http://www.henriqueoliveira.com/

Merci aux amis de facebook pour cette découverte.

13 décembre 2011

Maurizio Cattelan, la reconversion


Exposition rétrospective de Maurizio Cattelan au Guggenheim de NY, du 4 novembre 2011 au 22 janvier 2012. Voir la page d'accueil du musée et découvrez la vidéo du montage de l'installation : http://www.guggenheim.org/new-york/exhibitions/on-view/maurizio-cattelan-all


"Maurizio Cattelan: artiste de haut vol", un article à découvrir sur le site de PARIS MATCH :
 http://www.parismatch.com/Culture-Match/Art/Actu/Maurizio-Cattelan-artiste-de-haut-vol-363465/
Paris Match. Que ressentez-vous devant l’ensemble de vos 128 pièces, suspendues dans la rotonde du musée Guggenheim ?
Maurizio Cattelan. Je me sens comme un père qui a abandonné ses ­enfants et les retrouve. C’est ce que vous dé­couvririez si vous cassiez mon cerveau.
L’idée n’était pas de reproduire le travail tel qu’il a été conçu et présenté, mais de faire un commentaire. Tout est au même niveau, travaux connus et moins connus ; ils pendent comme des saucissons. Ce qui enlève le côté tragique de certaines œuvres. Je l’intitulerais “Le pire de Maurizio Cattelan”. C’est une rétrospective sans nouvelle pièce, mais qui constitue en soit une nouvelle œuvre ! J’ai essayé de trouver le bon équilibre entre le compromis et sauver mes fesses.
Découvrir un ensemble d'oeuvres de l'artiste sur le site de la Galerie Perrotin :
http://www.perrotin.com/artiste-Maurizio_Cattelan-2.html

L'artiste s'est déclare "fatigué" et à annoncé qu'il souhaitait "changer d'occupation", pour mieux se concentrer sur ce qui semble sa nouvelle activité : le magazine au nom engageant de TOILETPAPER

09 décembre 2011

La visite au musée...

BRUXELLES - Virez l'art contemporain du dedans, il renaitra au dehors! Une dizaine d'étudiants de l’Académie des Beaux-Arts se sont changés en statues humaines pour protester contre la fermeture du Musée d’Art Moderne.
« Et nous alors ? », grognent-ils, les mains dans le plâtre. « Notre accessibilité à la création ? Notre visibilité au public ? ». C’est qu’effectivement l’un et l’autre sont menacés depuis le 1er février et la fermeture du Musée d’Art Moderne. Et ces étudiants de l’Académie des Beaux-Arts se sentent directement concernés. Alors c’est leur avenir, leur passion, leur métier qu’ils sont venus défendre, de manière très... artistique.
« Nous avons décidé de nous emplâtrer car nous sommes inquiets quant au devenir culturel », explique l’un d’eux. « En tant que jeune génération créative, nous nous trouvons figés face à cette décision ». Au sens propre : petit à petit, ce sont huit statues humaines qui s’élèvent sur les marches du musée. L’art contemporain n’a plus sa place à l’intérieur, il s’exporte et s’expose à l’extérieur. Une performance symbolique face à une fermeture problématique : Bruxelles, capitale de l’Europe, n’a plus du tout de musée d’art moderne...
  On pourrait contester, et avancer que la fermeture n’est que temporaire, qu’elle se fait dans l’attente de la construction d’un nouveau musée d’art contemporain, bien plus beau, bien plus grand. « Oui, mais dans combien de temps? », répondent ces étudiants. « 10 ans ? 20 ans ? C’est impensable de priver si longtemps le public et les jeunes artistes d’un accès à une collection d’art contemporain ».
Attirés par l’agitation, quelques membres du personnel viennent s’entasser sur les marches. Et contre toute attente, ils approuvent ! « Nous sommes également sensibles à la question », glisse rapidement un employé.
Plus les minutes passent, plus la foule s’amasse. Les passant sourient, lisent les tracts. Certains mettent même la main à la pâte ; la main dans le plâtre...

Et pour creuser le sujet, le site Musée sans Musée qui rassemble les opposants à la fermeture : http://museesansmusee.wordpress.com/
 Crédits photos V. Go.

08 décembre 2011

Wunderkammer et cabinets de curiosités

  Jan Fabre, "L'Oisillon de Dieu" (2000);
crâne, ailes de coléoptères, perruche empaillée, collection particulière


Pascal Bernier, "Funeral Fish" (1996); 
boîtes de poisson, croix métalliques.


 Ulrike Bolenz, "aquarium" (2006?)


Laurence Dervaux (2003), "A raison de 7000 litres de sang pompés par le cœur humain en vingt-quatre heures, cette pièce représente le nombre de litres pompés en une heure et vingt-huit minutes "
750 réceptacles en verre transparent, eau colorée; chaque réceptacle est recouvert d’une plaque de verre.
Dimensions : 160/110/340 cm.

Jacques Dujardin; création en charcuterie.



L'exposition Wunderkammer, cabinet de curiosités contemporain, rassemble plus de 20 artistes plasticiens travaillant en Belgique. Ils ont également ceci de commun qu'ils créent, à travers leur art, des mondes imaginaires. La réunion de leurs œuvres au sein du Botanique évoque l'ambiance singulière et mystérieuse, toujours à la frontière entre science et croyance, du cabinet de curiosité renaissant.
Pour l'occasion, le Museum du Botanique se transforme et se rend méconnaissable.
Dans ce parcours aux allures initiatiques, le visiteur aura l'occasion de découvrir une Wunderkammer - littéralement chambre des merveilles - aux accents résolument contemporains. Pour ce faire, les artistes se sont volontiers prêtés à l'exercice de style, laissant de côté les espaces épurés qui mettent traditionnellement leurs œuvres en valeur au profit d'une scénographie d'accumulation, inspirée des cabinets d'antan.
Extrait de la page de présentation du Botanique :  http://www.botanique.be/expo/wunderkammer-cabinet-de-curiosit%C3%A9s-contemporain


Avec la participation de : Pascal Bernier, Ulrike Bolenz, Charley Case, Eric Croes, Wim Delvoye, Laurence Dervaux, Yves Dethier et Olivia Droeshaut, Jacques Dujardin, Jan Fabre, Alessandro Filippini, Manu Geerinck, Roberto Kusterle, Alexandra Leyre Mein, Jean-Luc Moerman, Michel Mouffe, Vincent Solheid, William Sweetlove, Bénédicte van Caloen, Patrick van Roy et Sofi van Saltbommel.

Exposition ouverte du 8 décembre 2011 au 12 janvier 2012, au Botanique, Rue Royale 236 à
1210 Bruxelles.

NB : les illustrations proposées ne correspondent pas nécessairement au contenu de l'exposition.

Pour approfondir (un peu) le sujet des cabinets de curiosité, un petit tour sur Wikipedia , où l'on apprendra par exemple que :

"Dans les cabinets de curiosités, les collections peuvent s'organiser en quatre catégories (nommées en latin) :
  • artificialia, qui regroupe les objets créés ou modifiés par l'Homme (antiquités, œuvres d'art) ;
  • naturalia, qui regroupe les créatures et objets naturels (avec un intérêt particulier pour les monstres) ;
  • exotica, qui regroupe les plantes et animaux exotiques ;
  • scientifica, qui regroupe les instruments scientifiques."
Et "par curiosité", pourquoi ne pas faire un tour sur la page du groupe Wunderkammer de Flickr où vous trouverez près de 12.000 photos sur le thème. Ou faire un tour sur un blog consacré à ce thème : http://wunderkammermirabilia.tumblr.com/ . Au détour de vos pérégrinations, vous découvrirez aussi des collections très particulières, comme celle de Alex CF "conservateur et dépositaire de la collection Merrylin Cryptid" : http://alexcf.com/blog/; ici avec son "Fungi Research Receptacle"