27 avril 2010

LA DOLCE VITA, sculptures et installations



"LA DOLCE VITA", une exposition d'étudiants de l'Option Sculpture de l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles - École Supérieure des Arts (ARBA-ESA).
"Espace Théodore", rue Théodore Verhaegen 201A à 1060 St Gilles, du 8 au 23 mai 2010 (ouvert samedi et dimanche de 14 à 19 heures). Vernissage : le vendredi 7 mai à 19 heures.
Cette exposition que nous vous invitons à découvrir est l'aboutissement d'une année de recherche et de travail; elle s'installe le temps du "PARCOURS D'ARTISTES" de St Gilles http://www.stgillesculture.irisnet.be/parcours_2010/index_fr.php dans ce lieu en attente d'affectation que nous avons baptisé "Espace Théodore". Vous y découvrirez les sculptures et installations de jeunes plasticiens issus de l'atelier de sculpture de l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles – École Supérieure Des Arts (ARBA - ESA). Thèmes, techniques et démarches se déclinent individuellement avec force et émotion, voire humour et dérision, pour faire revivre ce lieu le temps d'un parcours...

Avec la participation de :
NADIA BERRICHE
SIMON DAMAMME
MARCO DE SANCTIS
MARINE FRANCOIS
FOTOULA GEORGIOU
ANTHONY GRIERE
DAMIEN LE DEVEDEC
OLIVIA MORTIER
PATRICIA SOLER ALASTRUEY
GEVORG VOSKANOV
ADAM WEINER

26 avril 2010

Art et architecture, l'oeuf et la poule...

Une des "Fictions" de Filip Dujardin, qui fournit également l'illustration de la couverture de l'ouvrage




"Villes imaginaires et constructions fictives , Quand l'art s'empare de l'architecture". Cet ouvrage est le premier consacré à l’architecture en tant que source d’inspiration pour l’art contemporain. Il présente le travail de plus d’une centaine d’artistes qui tous proposent des créations dans lesquelles le thème de l’architecture, du bâti, joue un rôle central. Sculptures, installations, dessins, peintures, collages et photo¬montages ne sont que quelques-unes des nombreuses techniques utilisées par ces artistes pour exprimer leur vision de la chose construite, qu’il s’agisse d’une maison, d’une église, d’un immeuble, ou plus largement de la rue ou de la ville. Propositions, critiques, hommages, questionnements abondent dans ces projets qui, en définitive, racontent l’histoire de lieux, réels ou fictifs, utopiques ou tragiques, et révèlent l’importance du rôle de l’architecture dans notre culture visuelle.


Les artistes : Tom Sachs, Pipilotti Rist, Erwin Wurm, Rachel Whiteread, Mike Kelley, Do Ho Suh, Jake & Dinos Chapman, Olafur Eliasson, Thomas Demand, Édouard Sautai, eBoy, Nathan Coley, Atelier van Lieshout, Body Isek Kingelez, Hans Op De Beeck, Kobas Laksa, Arne Quinze, Wang Qingsong, Filip Dujardin, Studio Job, Droog Design, Rob Voerman, Stephen Willats, Alekos Hofstetter, Andi Zimmermann, Andreas Gefeller, Andreas Koch, Andy Council, Apfel Zet, Asif Mian, Asmund Havsteen-Mikkelsen, BIG / Bjarke Ingels Group, Björn Hegardt, Bompas & Parr, Brian Dettmer, Camille Rousseau, Cathelijne Montens, Chris Dent, Christian Hellmich, Constantin & Laurence Boym, Constantin Luser, Cord Woywodt, David Herbert, David Keating, David Thorpe, Dionisio González, Eamon O’Kane, Erik Göngrich, Erik Olofsen, Evol / Ct’ink, Frank Kunert, Franz Höfner & Harry Sachs, George Hadjimichalis, Hema Upadhyay, Hiroki Tsukuda, Holger Lippmann, Hvass & Hannibal, Isidro Blasco, J. Michael Birn, Jakob Kolding, Jan Brokof, Jan Feindt, Jenny Berntsson, Jens Reinert, Jonas Liveröd, Jordi Colomer, Joshua Callaghan, Karsten Konrad, Kramer van der Veer, Larissa Fassler, Laura S. Kicey, Lizzie Mary Cullen, Lok Jansen, London Fieldworks, Luc Deleu, Lyndsey Lesh, M-City, Marcus Tremonto, Mario Wagner, Marko Mäetamm, Mathilde Nivet, Matias Bechtold, Matthew Picton, Michael Najjar, Mieke Driessen, Mike Perry, Moga Mobo Studio, Mounir Fatmi, Nigel Peake, NotedCo., Oscar Lourens, Pablo Valbuena, Paul Eachus, Pezo / von Ellrichshausen, Raumlabor, realities:united, Rhoads Clarke Design, Romain Laurent, Sandra Rauch, Serge Seidlitz, Simon Bent, Simon Boudvin, Slinkachu, Sotiria Kornaropoulou, Squint / Opera, Stephanie Backes, Sven Drühl, Theo Deutinger, Till Gerhard, Tim Dinter, Titus Matiyane, Tonk, Unfold, Vangelis Vlahos, Vasco Mourao, Veron Urdarianu… .

Un livre de Lukas Feiress et Robert Klanten.

25 avril 2010

Massif du Sancy : "Une mise au vert s'impose!"

Aurélie Barbey et Laura Ruccolo, "Bouillonnement"



Maja Spasova, "The Diamond of Sancy"



Roger Rigorth, "Floating Stones"



Tanya Preminger, "Black Flip Bridge"


Horizons 2010 est la quatrième édition de ces rencontres entre art contemporain et paysages naturels qui vont accueillir, du 26 juin au 19 septembre 2010, onze artistes contemporains sur onze sites naturels pour créer onze œuvres originales et monumentales dans chacune des onze communes de la Communauté de Communes du Massif du Sancy (Besse/Super-Besse, La Bourboule, Le Mont-Dore, St Nectaire, Chambon-sur-Lac…).
Parmi tous les symposium de land art qui fleurissent de par le vaste monde, celui-ci est devenu tout simplement LA référence, tant par ses qualités "organisationnelles" que par le niveau des interventions réalisées. Heureux l'artiste élu pour cette grande aventure...
Sélectionnés par un comité de spécialistes les 11 artistes réalisent une œuvre conçue à l’échelle du paysage comme une véritable invitation à l’écoute du monde et de la nature qui nous entourent. Sommets de volcans, lacs de cratères, rivières tortueuses, champs et forêts se font l’écrin de ces créations. Chacune des œuvres imaginées pour Horizons 2010 est une invitation à la découverte de l’art contemporain et à l’écoute des paysages et des lignes d’horizons. Chaque année l’évènement accueille plus de 200 000 visiteurs initiés ou simples randonneurs.
Cet évènement est devenu en seulement 4 ans des rencontres annuelles incontournables entrent des artistes de renommées internationales porteurs d’un nouveau regard sur le territoire et le grand public de provenance nationale et internationale composé d’amateurs d’art et de randonneurs afin d’ouvrir l’art contemporain au plus grand nombre, avertis ou non avertis.

Visitez le site de la manifestation; ne manquez pas les archives des éditions précédentes et la présentation des artistes sélectionnés pour l'édition 2010 : http://www.horizons-sancy.com/dyn/index.php?aff=articles.detail&IDA=4377&IDR=636

Et parmi ceux-ci, nous attendons avec beaucoup d'intérêt :
Julia Dantonnet et son projet "Morpho" au promontoire de l'ancien château à Murat-le-Quaire (travail traitant et jouant avec le phénomène d’iridescence).
Pierre Laurent avec "Metavatar" au Pré de l'homme à Saint-Nectaire; une approche architecturale et structurelle. http://www.3rs.fr/
Sean Mc Ginnis et "Catthedral au Bois de Charlet, à La Bourboule ; travail de cables et de couleur tout en finesse. http://www.mcginnis.fr/
Thomas Monin avec sa "Doronhia Viperinae" au Pré des Mancelles, au Mont-Dore ; http://www.thomasmonin.com/
Voir aussi des photos de l'édition 2009 sur le site artcatalyse d'où sont reprises les photos (crédit photographique : Bernard Pauty) de cet article : http://www.artcatalyse.net/expositions1ersemestre2009_horizonsartsnature2009massifdusancy.htm

23 avril 2010

Val Saint Lambert, le bon goût c'est tintin...


Une fusée en cristal de 2,6 mètres de haut et de 200 kg honorera prochainement le pavillon belge de l’Exposition universelle de Shanghai. Avec cette pièce unique, Val Saint Lambert souhaite introduire son art du cristal sur le marché à forte croissance qu’est la Chine. Cette fusée scintillante est par ailleurs un clin d’œil aux ambitions des nouveaux propriétaires, la famille Onclin, et vise une place dans le Guinness Book of Records…
L'expo de Shanghai (Du 1er mai au 31 octobre 2010) : http://en.expo2010.cn/
Les réalisations en cristal de l'art contemporain sont rares et la technique domine toujours, au détriment de l'esthétique et du contenu (pour s'en convaincre, il suffit de lancer une petite recherche sur google); nous en avions déjà donné un exemple sur le site : http://acasculpture.blogspot.com/2009/04/stella-mccartney-sculpture-de-cristal.html
Une exposition "Nouvelles Sensations"qui se démarque du "blinbling à la Murano" habituel se déroule en ce moment à Pékin et présente des artistes verriers tchèques des années 60; voir le reportage : http://fr.cctv.com/program/journaldelaculture/20100512/101258.shtml

Visitez Visit


L’Académie Royale des Beaux-Arts -Ecole Supérieure des Arts (144 rue du midi à 1000 Bruxelles) participe à l’édition 2010 de "Visit", Parcours d'artistes, organisé pour la deuxième année, à l’initiative de l’Echevinat de la Culture de la Ville de Bruxelles. Le public pourra en découvrir les espaces "grandioses et aérés, propices à l’émulation artistique", ainsi que se pencher sur le travail des étudiants des ateliers de gravure, de sculpture, de photo et d’art en espace public." Les samedi 24 & dimanche 25 avril, de 10h à 18h.

21 avril 2010

Kingelez, "les maquettes extrèmes"


Conférence et projection du documentaire "Kingelez : Kinshasa, une ville repensée" par son réalisateur Dirk Dumon, à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, ce jeudi 22 avril 2010 à 18h30 , la salle Horta. Rue du midi 144 à 1000 Bruxelles. (A voir aussi "Zaïre, Maître des rues", consacré aux peintures populaires du Congo).

"Portrait d'un artiste contemporain avec pour arrière-fond Kinshasa. Bodys Isek Kingelez (né en 1948), artiste-maquettiste de réputation internationale, vit et travaille à Kinshasa. Personnalité qui se laisse difficilement cerner dans le paysage artistique de l'Afrique contemporaine, Kingelez conçoit des maquettes multicolores tridimensionnelles qui visualisent ses idées d'un urbanisme utopique, villes chimériques en papier, carton, plastique ou balsa, qui s'étendent sur plusieurs mètres carrés." (présentation du film sur evene.fr)
Pour d'avantages d'infos sur l'artiste :

Bernardi Roig, lumières crues

Photo extraite de la série des Light Sculptures


"Obsédé par la description du corps jusque dans le prolongement des réflexions de George Bataille, Bernardi Roig travaille depuis toujours sur l'érotisme. Peintre-sculpteur, Roig travaille les formes comme personne. Il les restitue dans leur vérité crue, dénuée de tout tabou. La passion, la souffrance, l'amour sont abordés dans leur expression la plus complète."
Commentaire trouvé sur : http://www.rurart.org/ressources/artistes/pages/bernardi_roig.html

Exposition « Blow Up » de Bernardi Roig à l' Espace Européen pour la Sculpture, 7 sculptures à pister dans le parc; en complément : douze dessins, projets de Bernardi Roig pour"Blow Up" exposés dans la villa du parc.
Du 28 avril au 11 juillet 2010 au Parc Régional Tournay-Solvay, 201 chaussée de la Hulpe à 1170 Bruxelles.
Le site de l'Espace Européen pour la Sculpture (peu d'infos et pas de documents sur l'artiste) : http://eesculpture.blogspot.com/2010/04/blow-up-de-bernardi-roig.html

Pour information, à propos des relations entre l'art et le public : http://www.artknowledgenews.com/2009-12-17-23-10-25-man-arrested-for-breaking-sculpture-by-bernardi-roig-at-ivam.html

18 avril 2010

Duane Hanson, "le rêve américain"...

"Man on Mower" (1995), Collection Hanson, Davie, Floride. Photo IKA © ADAGP


« Mes images ne sont pas plus que ce que vous voyez dans la vie réelle. Le monde est tellement remarquable, inouï, surprenant, qu'il n'est nul besoin de forcer le trait. Ce qui existe autour de nous est simplement confondant » déclarait l'artiste américain Duane Hanson à propos de ses sculptures.

Du 21 avril au 15 août, au pavillon Paul Delouvier, le Parc de la Villette présente les dernières œuvres l'artiste (décédé en 1996) dans une exposition intitulée « Duane Hanson, Le rêve américain... ».

Extraits de la présentation de l'exposition (gratuite!) sur le site de La Villette : http://www.villette.com/fr/parc-villette-agenda/spectacles-tous/duane_hanson.htm

17 avril 2010

Pascale Marthine Tayou et le "taudisme"

«Human Being» (2009), à la Biennale de Venise.


A la dernière Biennale d'art contemporain de Venise, une oeuvre dominait, par son ampleur et son inventivité le parcours de l'Arsenal, qui aurait été bien morne et convenu sans elle : c'était Human Beings, installation proliférante de l'artiste camerounais Pascale Marthine Tayou. Si vous l'avez manquée là-bas, allez la voir à Lille, à la Gare Saint-Sauveur, l'un de ces nouveaux lieux culturels qui se multiplient dans la ville. Mais ce ne sera pas la même : pour l'espace très vaste de l'ancienne gare - "un joli hangar à pièges", selon ses mots -, Pascale Marthine Tayou a modifié Human Beings et conçu une exposition bien plus vaste qu'à Venise, encore beaucoup plus foisonnante. Il la définit poétiquement comme "la chanson sourde d'une histoire d'amour entre hommes dans le grand lit d'une aventure imaginaire à inventer in live et in situ", mais aussi comme "l'histoire visuelle et mentale d'un laboratoire plastique où la douceur et les épines se côtoient et fabriquent la vie au quotidien". "L'exposition, dit-il aussi, est construite comme des blocs d'histoire qui se croisent dans des zones d'ombre et de lumière. Au moment du montage, certains projets se transforment, de nouveaux projets s'intègrent pendant que d'autres disparaissent tout simplement. Une exposition est le prolongement de mon atelier et le reflet de mon âme."

Lire la suite de l'article dans le monde : http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/04/14/l-acculturation-selon-pascale-marthine-tayou_1333454_3246.html


"Traffic Jam", Gare Saint-Sauveur, boulevard Jean-Baptiste Lebas, Lille. Jusqu'au 13 juin. Entrée libre.
Le site de Lille3000 : http://lille3000.com/ ; et le dossier de presse très complet : http://lilletourism.com/document/traffic%20jam%20-%20dossier%20de%20presse.pdf

Le site de l'artiste (beaucoup de documents; mise en oeuvre originale, mais peut-être un peu compliquée) : http://www.pascalemarthinetayou.com/http://www.pascalemarthinetayou.com/

Nous vous en parlions en juin 2009 : http://acasculpture.blogspot.com/2009/06/tous-tous-tous-venise.html

Jan Fabre autoproclamé

"Autoportrait", Jan Fabre. Photo : Verbruggens-Angelos


Le galeriste Guy Pieters a ouvert une nouvelle galerie à l'avenue Matignon à Paris. Pieters possède déjà des galeries à Saint-Paul-de-Vence, Knokke (B) et à Sint-Martens-Latem (B) . Son premier exposant "parisien" est Jan Fabre, le plasticien et homme de théâtre, avec une série de 36 autoportraits, dont 18 en cire et 18 en bronze.
"FABRE, Chapitres I - XVIII, Cires et bronzes", du 14 mars au 02 mai 2010.
Le site de la galerie (quelques autres petites photos de Jan Fabre) : http://www.guypietersgallery.com/Saint-paul/expositions/?action=fiche&ide=99&annee=2010
Déjà sur notre site :
Voir également le blog consacré à son exposition au Louvre : http://janfabreaulouvre.blogspot.com/

16 avril 2010

Le monde en symposium : Assouan


"La ville nubienne d'Assouan accueille chaque année un symposium international de la sculpture, qui attire quelques-uns des meilleurs artistes au monde. Le défi de cette année est de tailler des sculptures modernes dans du granite, l'une des roches les plus dures de la Terre.
Certains artistes sont reconnus pour leurs compétences dans le granite, mais d'autres sont plus à l'aise avec des roches plus tendres. Contrairement à leurs prédécesseurs de l'Egypte ancienne, les artistes comtemporains ont le luxe de pouvoir utiliser des outils puissants pour tailler la pierre. Chaque année, 15 sculpteurs sont invités à participer au symposium. Certains sont égyptiens, d'autres viennent de l'étranger. Le regroupement de ces talents du monde entier n'a pas seulement pour objectif de recréer le passé. La perte de la capacité à travailler le granite a changé la face de l'art égyptien. En ramenant des compétences et en apprenant les techniques d'autres cultures ayant développé de nouvelles façons de travailler ce matériau, les organisateurs ont en fait créé une nouvelle "école" d'art. "

Extraits du reportage consacré au symposium d'Assouan sur le site de CCTV (China Central Television) : http://fr.cctv.com/program/journaldelaculture/20100414/101231.shtml ; voir la vidéo du reportage.
D'autres images du Aswan International Symposium : http://www.aswan-art.gov.eg/english/events/index.php

15 avril 2010

Olafur Eliasson et Ma Yansong, synthèse amniotique




"L'oeuvre, une installation baptisée Feelings Are Facts ("les sensations sont des réalités") est saisissante. Elle occupe un grand espace (1 600 m2) vide, saturé de brouillard et de couleurs vives, une version flashy de l'arc-en-ciel. Une fois entré, on y perd vite tout repère, sauf à raser les murs, et à effacer l'idée que chacun se fait du monde tridimensionnel.
Avançant dans une brume que l'on pressent brûlante, on ne garde du réel que le sol, et avec lui, le dernier indice qui ne nous soit pas retiré : la pesanteur. C'est pour aller se perdre dans une autre dimension, imprévue, qui n'est ni celle du temps ni l'un de ces pièges dans lesquels les mathématiciens aiment à vous entraîner : juste un piège d'architecte qui transforme peu à peu ce sol invisible en mur infranchissable."
Du 4 avril au 6 juin 2010 à l'UCCA (Ullens Center for Contemporary Art à Pékin)

Pour avoir un aperçu du travail de l'architecte Ma Yansong : http://www.i-mad.com/index.asp?go/#/projects/all/
Et bien sur toujours le site incontournable de Eliasson : http://www.olafureliasson.net/

13 avril 2010

Jan Dibbets, sculpteur d'horizon

"Land-Sea AB3", 2007.
Deux photographies uniques montées sur un tableau mat avec graphite; 103.8 x 142.2 cm. Encadré.


"Jan Dibbets est une figure majeure de l’art néerlandais et de la scène artistique internationale. Il est notamment connu des parisiens pour son Hommage à Arago matérialisant le méridien de Paris par des disques de bronze réalisé en 1994.
La question de l’horizon a particulièrement marqué l’œuvre de Jan Dibbets entre la fin des années 1960 et 1974 : c’est l’un des motifs récurrents de son travail. Dans ses œuvres récentes – à partir de 2005 – l’horizon réapparaît, matérialisant la continuité d’une réflexion artistique extrêmement rigoureuse. L’exposition associera ces nouveaux travaux avec ceux qui en forment le point de départ."

Présentation de l'exposition sur le site de la Ville de Paris : http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=6450&document_type_id=2&document_id=79299&portlet_id=15515

Concernant l'hommage à Arago : http://www.amb-pays-bas.fr/hommage-a-arago-de-jan-dibbets.phtml

"Horizons", au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, 11 avenue du Président Wilson à Paris; du 19 février au 2 mai 2010.


L'aticle de libération : http://www.liberation.fr/culture/0101621675-jan-dibbets-des-horizons-a-l-infini


Pour une information très complète, se référer en priorité à l'article "Dibbets, 33 Variations of Infinite Open Forms (ARC, 2010)" sur le site "Observatoire du Land Art". Merci à Marc de Verneuil pour son soutien et sa compétence!

Anish Kapoor, shooting into the Guggenheim

"Tall Tree & The Eye" (2009), Anish Kapoor. Acier inoxydable. 14 X 6(?) mètres.
Installation : Musée Guggenheim Bilbao, 2010 Photo : Erika Ede © FMGB


"Le Musée Guggenheim Bilbao présente une exposition monographique d'Anish Kapoor, actuellement un des sculpteurs les plus influents du monde de la création artistique à l'échelle internationale. Cette exposition, qui a connu un succès extraordinaire à la Royal Academy of Arts de Londres, a été organisée en étroite collaboration avec l'artiste." Présentation sur le site : http://www.guggenheim-bilbao.es/microsites/anish_kapoor/secciones/exposicion_bilbao/exposicion_bilbao.php?idioma=fr

Après Londres (http://acasculpture.blogspot.com/2009/11/anish-kapoor-sculpture-polie.html), découvrez Anish Kapoor au Musée Guggenheim de Bilbao du 16 mars au 12 octobre 2010; la liste des oeuvres présentées : http://www.guggenheim-bilbao.es/microsites/anish_kapoor/uploads/pdf/es/checklist.pdf
Les éloges ne sont plus toujours au rendez-vous dans la presse : autant une exposition comme celle au Musée des Beaux-arts de Nantes (2007) a suscité l'enthousiasme général, autant l'accueil est plus mitigé face à des productions comme "Shooting into the corner" et l' "Arcelormittal Orbit", qualifiés respectivement par Olivier Cena dans son dernier article de Télérama (3144) d' "attraction foraine décevante" et de "tour Eiffel qui aurait en partie fondu"... Le journaliste pointe aussi judicieusement divers tributs comme Wolfgang Laib et Pol Bury!

11 avril 2010

Projet d'exposition « Escaut. Rives et dérives »

"Festival de sculptures contemporaines en 2011 : deux cents artistes et quarante communes envisagés ! Un festival de sculptures contemporaines réunissant quarante communes du Cambrésis au Hainaut belge et deux cents artistes, dont certains de renommée internationale, voilà ce que nous propose en 2011 l'association Escaut acier pour l'exposition « Escaut. Rives et dérives ». La première conférence de presse s'est tenue, jeudi, au siège de l'association, dans le beffroi de Douchy-les-Mines."...
Voir suite de l'article de la voix du nord : http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Cambrai/actualite/Cambrai/2010/04/10/article_festival-de-sculptures-contemporaines-en.shtml
Avis aux amateurs, la sélection n'est pas définitivement arrêtée...

Tadashi Kawamata squatte le Pompidou

Kawamata avait notamment déjà appliqué cette technique de greffage de "huts", à la Galerie Kamel Mennour http://www.kamelmennour.fr/ à Paris en 2008

"Grande première pour le Centre Pompidou. La façade du célèbre centre national d'art, jusque-là intouchable et vierge de toute installation, est désormais partiellement recouverte de petites cabanes de bois, érigées par l'artiste japonais Tadashi Kawamata.
Des "nids", diront certains à propos de ces constructions qui séduisent déjà des flopées de pigeons. Tadashi Kawamata, aujourd'hui professeur aux Beaux-Arts, à Paris, et qui a à son actif plus de 300 expositions personnelles, les a nommées "Huts". "Ce sont des huttes, des cabanes, des abris. Elles sont en cours de construction. Il y en aura six lorsque l'installation sera finalisée, le 10 avril", explique Nadine Combet, commissaire du projet. L'artiste et le Centre Pompidou caressent l'espoir de surprendre le public et de déclencher chez lui des interrogations sur l'architecture et l'urbanisme."
Voir suite de l'article : http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/04/10/tadashi-kawamata-fait-son-nid-au-centre-pompidou_1331677_3246.html

Exposition du 10 avril au 23 août 2010 .
Voir photos sur "Artcatalyse" : http://www.artcatalyse.eu/plandusiteartcatalyse_tadashikawamataaucentrepompidou.htm




Le site du Centre Pompidou : http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/AllExpositions/FB9D634E924D5AE4C12576260038954C?OpenDocument&sessionM=2.2.2&L=1
Et si vous êtes disponible, ne manquez pas le "Carton Workshop", où le sculpteur japonais investit la Galerie des Enfants sur des thèmes renouvelés chaque mois.
Nous vous avons parlé de Kawamata à de nombreuses reprises :
http://acasculpture.blogspot.com/2010/03/tadashi-kawamata-le-passeur.html
http://acasculpture.blogspot.com/2009/04/kawamata-bordeaux.html
http://acasculpture.blogspot.com/2008/11/sculpture-un-peu-de-tout.html

Voir également au Centre Pompidou l'exposition "Passages" de Sarkis, du 10 février au 21 juin 2010; l'artiste y joue avec les cultures et le temps au travers de complexes dispositifs où se mêlent lumières, mécanismes et objets de toutes cultures : http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/AllExpositions/D8D675F2F61B3036C12576A80034F65B?OpenDocument&sessionM=2.2.1&L=1

09 avril 2010

Wim Delvoye, du bon usage du décoratif

"Torre" (2009-2010), acier Corten découpé au laser - 1200 x 245 x 800 cm.
Courtesy Studio Wim Delvoye et Galerie Emmanuel Perrotin. L'oeuvre qui accueillera les visiteurs de l'exposition dans la cour d'honneur.


Dans le cadre de sa programmation d’art contemporain, et en écho à l’exposition Corps et décors, Rodin et les arts décoratifs, le musée Rodin invite Wim Delvoye à exposer une sélection d’oeuvres emblématiques au sein de l’hôtel Biron et dans la cour d’honneur du musée...

Revisitant tous les genres, y compris les plus inconciliables, Wim Delvoye s’approprie la question du décoratif et la dynamite en rompant la cohérence supposée entre le motif ornemental et la fonction de l’objet, support de représentation. Un déplacement et un déclassement dont la surenchère met à mal et renverse toute notion de « bon » ou de « mauvais goût » dans les arts décoratifs.

Extraits de la présentation de l'exposition sur le site du Musée Rodin : http://www.musee-rodin.fr/expodelvoye.html


"Chapelle" (2006), acier Corten découpé au laser, vitraux, au Mudam, Luxembourg. A découvrir sur le site de l'artiste (qui vaut la promenade), avec vos lunettes 3D : http://www.wimdelvoye.be/3D.php#
Exposition du 16 avril au 22 aout 2010 au Musée Rodin, 79 rue de Varenne à Paris.
Nous vous avions déjà parlé de Wim Delvoye : http://acasculpture.blogspot.com/2009/01/sculpture-de-merdewim-delvoye.html
Le site de la galerie de l'artiste : http://www.galerieperrotin.com/artiste-Wim_Delvoye-7.html
Et toujours une petite polémique sur le coin du feu : ici les cochons tatoués au coeur de la tourmente; un article parmi beaucoup d'autres : http://www.rtbf.be/info/economie/wim-delvoye-cree-la-polemique-a-nice-187418

07 avril 2010

Gregor Schneider, Cube


Un projet suisse qui fait du bruit, un an à l'avance... l'installation d'une oeuvre de l'artiste allemand Gregor Schneider dans le cadre des festivités organisées pour les 1000 ans du chef-lieu cantonal de Neuchâtel, en 2011. Le projet «Abstract Protest» du Centre d’art contemporain de Neuchâtel (CAN) exposera "Cube", une œuvre controversée inspirée par la Kaaba de La Mecque. Il est recouvert de tissu noir à l’aspect velours et doit être orienté de la même façon que le mythique monument. De grandes villes comme Venise (Biennale 2003), Berlin, Paris et Londres ne l'ont pas exposé pour éviter de choquer certaines sensibilités. Il a cependant été présenté à Hambourg en 2007 (photo ci-dessus).

Soucieux d’être bien compris, Arthur de Pury a insisté sur les intentions de l’artiste. «Cube n’est pas une réplique de la Kaaba, ni même sa représentation. Gregor Schneider est parti du carré noir sur fond blanc de Kasimir Malevitch (1915), qui est devenu une icône de l’art moderne. Le croisement avec la Kaaba – qui ne fait l’objet d’aucun interdit de reproduction dans le monde musulman – donne un symbole abstrait et universel. C’est une tentative de faire le point sur l’état du dialogue entre les cultures et en aucun cas un acte blasphématoire.»
Le directeur du CAN reconnaît que l’utilisation, même détournée, du symbole de l’unité des musulmans comporte une part de provocation. «Si c’est le cas, c’est contre notre propre peur de l’autre, contre notre rigidité de penser. Il est sain que cette pièce puisse être montrée. La fonction de l’art est d’offrir un espace dans lequel il est possible d’aborder des sujets sensibles.»


Extrait de l'article du journal Le Temps "Un «Cube» pour une discorde" : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/48589ed2-41bc-11df-807f-15ce65b6dde2/Un_Cube_pour_une_discorde
Voir également d'autres points de vue : http://www.al-kanz.org/2010/04/15/kaaba-suisse/

Le projet artistique de Gregor Schneider est le réaménagement de sa maison familiale. Il la tranforme et crée sans cesse de nouveaux espaces, isole des chambres, barricade des fenêtres, en fabrique d'autres, générant un labyrinthe relativement angoissant qu’il intitule Haus u r (« la maison u r »). Depuis 1990, il reproduit des morceaux de cette maison dans des galeries et musées. (Repris de fluctuat.net).

"Süβer Duft", Gregor Schneider ©Marc Domage

Le site de l'artiste : http://www.gregorschneider.de/ et le site non officiel (plus amusant, avec une vidéo interactive qui reproduit un parcours labyrinthique) : http://www.gregorschneider.net/ . Et pour terminer, une petite vidéo pour vous mettre dans l'ambiance de la Maison U R : http://www.youtube.com/watch?v=xMqFSWGBL-c

Richard Deacon, le "fabricateur"

"Quick", 2009, Strasbourg, Musée d'art moderne et contemporain; photo: Ken Adlard


Richard Deacon fera l'objet d'une rétrospective au Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS) du 5 juin au 19 septembre 2010. Une info développée sur le site de France2 : http://culture.france2.fr/art-et-expositions/actu/richard-deacon-expose-l-ete-prochain-a-strasbourg-62324418.html
La rétrospective est intitulée The Missing Part, ce qui renvoie, pour Richard Deacon, à la part de l'oeuvre à venir. Il s'agit aussi d'une "façon de signifier ce qui est au coeur de sa sculpture: le vide", explique Joëlle Pijaudier-Cabot. Elle souligne "l'importance des titres dans la sculpture de Richard Deacon", qui entretient un rapport très fort avec la poésie et le langage. Une rétrospective "est une période difficile pour un artiste", explique Richard Deacon, qui fait un retour sur 40 ans de travail. Une grande partie de la sélection est constituée de sculptures qu'il avait gardées pour lui, raconte-t-il : ainsi, "c'est un point de vue de moi-même sur mon travail". Le visiteur sera accueilli par une grande création, conçue pour l'exposition, qui restera dans les collections du musée. Quick, 6 m de long, est constituée d'éléments de bois de chêne serpentiformes, tordus à chaud et cerclés de métal, puis fixés avec de l'acier.
Si vous vous intéressés au financement de "Quick" : http://strasbourg.creacast.tv/files/20091012/deliberations/2009-10-12_41.pdf
Découvrir le site de l'artiste (documents photos malheureusement beaucoup trop petits) : http://www.richarddeacon.net/ . Pour le plaisir, une vue d'atelier...


Pour faire un tour (incomplet) de l'oeuvre de ce grand travailleur, aller en priorité sur le site anglais -inégalé en richesse iconographique- de la Cass Sculpture Foundation (déjà mentionné dans nos pages) : http://www.sculpture.org.uk/image/525016521056/

06 avril 2010

Reiner Ruthenbeck, matières noires


"Aschehaufen 1 " (1968); scories, lattes, peinture; diamètre : 3,5 m.

Museo Serralves Porto"Sortis des limbes, certains plasticiens sont redécouverts : ainsi de Reiner Ruthenbeck, qui fut présenté en 1969 dans la fameuse exposition bernoise d'Harald Szeemann "Quand les attitudes deviennent forme", avant que son souvenir ne s'efface. Et pourtant, voilà une des plus -belles pièces de l'exposition : d'un tas de cendres noires surgissent des piques, qui dessinent comme un soleil noir."

Signalée par un article d'Emmanuelle Lequeux dans le monde, une intéressante exposition au Domaine de Kerguéhennec : http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/04/05/la-face-oubliee-de-l-art-moderne_1329014_3246.html

Extrait de la présentation de l'exposition sur le site du domaine : L’invitation faite au Museu Serralves permet aussi de mettre en évidence une francophilie toujours vivante au Portugal. Au sein de l’exposition, quatre petites monographies seront consacrées à quatre figures emblématiques de l’art portugais encore trop méconnues à l’étranger : Manuel Alvess, Lourdes Castro, Ana Jotta et Ângelo de Sousa. À travers eux et quelques autres, l’exposition permet aussi de mesurer la contribution artistique originale de la diaspora portugaise, à Paris ou à Londres, qui trouve aujourd’hui un écho très nettement favorable auprès de la jeune génération, ces affinités enjambant 40 ans d’histoire au Portugal et reliant cette fois les artistes des années 60 et 2000.
Les artistes exposés : Manuel Alvess (PT) / Richard Artschwager (US) / Bernd & Hilla Becher (DE) / René Bertholo (PT) / Mel Bochner (US) / Christian Boltanski (F) / Lourdes Castro (PT) / Luis Noronha da Costa (PT) / Alexandre Estrela (PT) / Hans-Peter Feldmann (DE) / Hamish Fulton (UK) / Gilbert & George (UK) / Dan Graham (US) / Richard Hamilton (UK) / Peter Hutchinson (UK) / Alex Hay (US) / Ana Jotta (PT) / Gordon Matta-Clark (US) / Robert Morris (US) / Ree Morton (US) / Juan Muñoz (ES) / Blinky Palermo (DE) / Luís Palma (PT) / Michelangelo Pistoletto (IT) / Jorge Queiroz (PT) / Dieter Roth (DE) / Reiner Ruthenbeck (DE) http://www.reiner-ruthenbeck.de// Wilhelm Sasnal (PL) / Thomas Schütte (DE) / António Sena (PT) / Robert Smithson (US) / Ângelo de Sousa (PT) / Paul Thek (US) / Richard Tuttle (US) / Lawrence Weiner (US)
"Collection Porto : Museu Serralves", domaine de Kerguéhennec, Centre d'art contemporain, Bignan (Morbihan). Jusqu'au 13 juin.
La Fondation Serralves : http://www.serralves.pt/
Le Domaine de Kerguéhennec : http://www.art-kerguehennec.com/

04 avril 2010

Abdoulaye Wade, le grand sculpteur sénégalais de la Renaissance africaine

Inauguration de la statue de "la Renaissance africaine" ce samedi 3 avril 2010 par le "président-sculpteur" Abdoulaye Wade.
Si la statue se veut fédératrice des peuples d’Afrique, l’opposition sénégalaise, elle, retient surtout de ce monument qu’il a coûté l‘équivalent de 15 millions d’euros. Pour la député Ndèye Fatou Touré, cette statue est “un monstre économique dans le contexte de crise que nous connaissons: crise financière précédée d’une crise alimentaire et une crise énergétique. Nous disons également que c’est un scandale financier”.
Extrait de l'article d'euronews sur le site; voir la vidéo de l'inauguration : http://fr.euronews.net/2010/04/04/senegal-la-statue-controversee-de-la-renaissance-africaine/

Le "monument de la Renaissance africaine", statue érigée à Dakar pour les 50 ans du pays © TF1 News


Mais la paternité du monument est également contestée. Voir article de Libération de décembre 2009 (http://www.liberation.fr/monde/0101608985-les-colosses-de-dakar) dont voici un extrait :
A cause de ce projet, Abdoulaye Wade et le grand sculpteur sénégalais Ousmane Sow se sont totalement brouillés. Selon les proches d’Ousmane Sow, l’idée du monument a germé voilà environ treize ans, lors d’une discussion informelle. Alors ministre d’État sans portefeuille, Wade avait suggéré l’édification d’une statue sur une colline. Ousmane Sow, déjà très célèbre, avait proposé de modeler un homme et une femme, rentrant au pays avec leur enfant. Allusion au retour des anciens esclaves sur la terre natale, dans une évocation, qui se voulait positive, de la traite négrière. Élu à la présidence en 2000, Abdoulaye Wade a demandé au sculpteur une maquette à échelle humaine. Ce qui fut fait, dans l’esprit des Peuls qui figuraient dans la rétrospective consacrée à Ousmane Sow en 1999, sur le pont des Arts à Paris. «Ousmane était toujours un peu perplexe sur le coût et l’ingénierie du projet, confie son amie, la réalisatrice française Béatrice Soulé. Il n’était pas sûr de la taille de l’œuvre ni de l’emplacement choisi. En fait, rien n’était défini.» En avril 2002, en arrivant à Dakar, le sculpteur apprend que la première pierre de l’édifice vient d’être posée. Quelques jours plus tôt, des photos de sa maquette lui ont été demandées de toute urgence par la présidence. Or, c’est une tout autre œuvre que la sienne qu’il découvre à la une des journaux. Un homme, une femme et un enfant, qu’il pense dessinés à l’ordinateur. «Une statue affreuse et sans aucun rapport avec l’original», affirme Béatrice Soulé. Depuis, l’artiste a mis sa maquette au placard, chez lui, et ne veut plus en entendre parler.

Et même la page facebook : http://www.facebook.com/lemonument

03 avril 2010

David Altmejd, le démiurge cybernéticien

"Le Guide"David Altmejd, plexyglass, chaînes, fils, perles, peinture acrylique.
Photo Jason Mandella, Xavier Hufkens.



Au printemps 2010, à Art Brussels et dans sa galerie, Xavier Hufkens met plein feux sur le sculpteur David Altmejd, qui représentait le Canada à la Biennale de Venise 2007 et qui vient de recevoir le Sobey Art Award, décerné en Nouvelle Ecosse aux jeunes artistes canadiens émergents. L'exposition « Le Guide » présentera les récents travaux du sculpteur canadien : de grandes boîtes en plexiglas qui contiennent des créatures hybrides, tout droit sorties de sa mythologie personnelle, entre sciences et science-fiction. L'artiste explique : « J'ai toujours été très intéressé par la biologie, et plus spécifiquement par le corps, à travers l'idée de développement et de transformation, et la circulation d'énergie via le système nerveux ». Aussi a-t-il conçu ces grandes boîtes enfermant des créatures qui semblent capturées en apesanteur pour que l'on puisse en détailler le complexe entrelacs de fils, chaînes et câbles qui matérialisent leur présence. En démiurge cybernéticien, il s'attache à l'infiniment petit pour montrer la structure d'animaux fantasmés comme s'il s'agissait d'une radiographie. De cette finesse d'exécution microscopique émane une grandeur, celle d'une énergie vitale qui ne demande qu'à se déployer.

Le site de la galerie Hufkens (6-8 rue St Georges à 1050 Bruxelles), qui accueuillera l'artiste du 23 avril au 29 mai 2010 : http://www.xavierhufkens.com/artist/?exhibitions=David_Altmejd&year=2005
Du 23 au 26 avril 2010, à Art Brussels : http://www.artbrussels.be/
Rencontre avec l'artiste et documents sur artnet, à l'occasion de son expo au magasin de Grenoble (2009) : http://www.artnet.fr/magazine/portraits/THOMAS/David%20Altmejd.asp

Michelangelo, Bordeaux, Evento...


Connaissant l'amour de l'artiste pour le show, la prestation de Michelangelo Pistoletto comme commissaire d'Evento sera sans aucun doute très suivie; la présence de miroirs n'est pas à exclure... (ici dans ses oeuvres à Venise en 2009).
"A l’issue d’un long processus de désignation, la direction artistique de Evento 2011, le rendez vous artistique et urbain de Bordeaux, a été confiée à Michelangelo Pistoletto et à sa fondation Cittadellarte. Grande figure de l’art contemporain européen, récompensé par un Lion d’Or à la Biennale de Venise 2003, Michelangelo Pistoletto est un artiste italien qui réside et travaille près de Turin. Une rencontre avec Alain Juppé le 27 mars 2010, a finalisé sa nomination.
Peintre, sculpteur, photographe, écrivain, théoricien et philosophe, Michelangelo Pistoletto né en 1933, est mondialement connu pour une oeuvre en constante évolution, hors classifications, utilisant simultanément des moyens hétérogènes. Il s’est notamment rendu célèbre en participant à la fondation du mouvement Arte Povera dans les années 60 en Italie. Un récent article du Figaro le désignait comme le plus humaniste des artistes (...) qui aime faire exploser les clichés, secouer les habitudes, penser tout haut, ramener l'art au coeur de la société.Michelangelo Pistoletto est aussi créateur de la fondation Cittadellarte, véritable laboratoire destiné à replacer l’art au coeur de la "fabrique sociale". Faisant cohabiter et collaborer des artistes, intellectuels, acteurs du monde de l’entreprise, du développement durable, de l’éducation, de la gastronomie ou de la mode, la fondation permet à travers des rencontres et projets présentés au public, d’expérimenter des idées novatrices en termes de dialogue interculturel ou de nouvelle économie de la culture. La fondation accueille aussi un programme de résidence d’artistes soutenu par l’Unesco."
Extraits de l'annonce du choix de Pistoletto sur le site de la municipalité de Bordeaux : http://www.bordeaux.fr/ebx/portals/ebx.portal?_nfpb=true&_pageLabel=pgPresStand8&classofcontent=presentationStandard&id=49150
Cittadellarte, la Fondation Pistoletto : http://www.cittadellarte.it/
Evento 2009, les images : http://www.evento2009.org/
Nous vous avons déjà parlé de Michelangelo Pistoletto : http://acasculpture.blogspot.com/2009/06/du-bon-usage-des-materiaux-galleria.html ou http://acasculpture.blogspot.com/2009/06/tous-tous-tous-venise.html

02 avril 2010

Anish Kapoor, le tour de Mittal...




Nous vous en avions déjà parlé ( http://acasculpture.blogspot.com/2010/01/anish-kapoor-lart-des-jeux.html ), voici les images de l' ArcelorMittal Orbit , l'oeuvre du sculpteur Anish Kapoor qui sera le phare plutôt délirant des jeux olympiques de Londres en 2012. Si le nom de l'oeuvre vous intrigue, il est la conséquence du généreux partenariat avec le sidérurgiste Lakshmi Mittal qui prendra en charge plus des 4/5 de l'investissement (de 20 à 30 millons €, suivant les sources et les cours ...). Une certaine manière de passer à la postérité...

Le site de Mittal (voir la vidéo assez instructive) : http://www.arcelormittal.com/index.php?lang=en&page=49&tb0=408&tblng=1


Beaucoup d'articles, peu de critiques... Voir quand même : http://www.rue89.com/london-in-the-air/2010/04/02/londres-soffre-un-trombone-mutant-en-guise-de-tour-eiffel-145748

01 avril 2010

Damien Hirst, le requin de la cote

Damien Hirst devant son requin au Musée océanographique de Monaco. AFP


C'est un requin sur le Rocher. Cette œuvre, qui a fait courir les collectionneurs, accueille, la gueule ouverte dans son aquarium blindé, le visiteur au Musée océanographique de Monaco. L'institution fête son centenaire avec un florilège d'art contemporain, tendance «Golden Years». Metteur en scène de son propre monde, Damien Hirst aime le théâtre et en joue pleinement. Il renverse ses immenses Spot Paintings pour en faire des bannières. Il pose ses Medicine Cabinets sous les lustres vénitiens. Il aligne 5 200 insectes dans un cadre géant à l'or rose. À côté, les collections du musée dorment sagement. L'art y gagne ses galons.
Extrait de l'article du Figaro qui comporte également une interview intéressante : http://www.lefigaro.fr/culture/2010/04/01/03004-20100401ARTFIG00438-damien-hirst-il-n-a-jamais-ete-aussi-facile-de-faire-de-l-art-.php?xtref=http%3A%2F%2Fwww.google.be%2Fsearch%3Fhl%3Dfr%26source%3Dhp%26q%3Ddamien%2Bhirst%26meta%3D%26aq%3D0%26aqi%3Dg10%26aql%3D%26oq%3Ddamien%2Bh%26gs_rfai%3D
Voir aussi le nouvelobs : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/culture/20100401.FAP7480/damien-hirst-l-artiste-des-animaux-morts-obsede-par-la-vie.html . Et surtout (?) L'Express : http://www.lexpress.fr/culture/art/damien-hirst-artiste-conteste_859472.html
Le site de l'artiste, où il n'y a strictement rien à voir qu'une première page "underconstruction" : http://www.damienhirst.com/

"Damien Hirst - Cornucopia" au musée océanographique de Monaco, du 2 avril au 30 septembre 2010 http://www.oceano.mc/