L'artiste lui-même insiste sur l'ambiguïté de ses oeuvres : "Comme dans le monde baroque, confie-t-il, l'apparence est décorative, tout en surface, mais en dessous se cache un sombre secret ; la décadence et l'entropie ne sont jamais bien loin."
Est-ce ce qu'il a voulu nous rappeler avec ses sculptures les plus récentes, créées spécialement pour l'exposition ? Dans ce contexte plein de superbe, elles ne manquent pas de surprendre. Nouilles, intestins ou excréments s'y accumulent pour former des rectangles de béton ouvragé, conçus à l'aide d'un logiciel ultrasophistiqué. Il semblerait que Kapoor, qui a su faire de la séduction un art, s'en lasse soudain pour revenir à une laideur originelle. Marre d'être trop poli ?
Extrait de la critique élogieuse du quotidien le monde (13-11-2009) à propos de l'exposition du sculpteur à la Royal Academy de Londres : "La machinerie fragile d'Anish Kapoor ravit les sens comme la pensée"
http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/11/13/la-machinerie-fragile-d-anish-kapoor-ravit-les-sens-comme-la-pensee_1266756_3246.html
Nous avions déjà parlé de cette exposition : http://acasculpture.blogspot.com/2009/09/anish-kapoor-shooting-into-royal.html
Et pourquoi ne pas suivre au quotidien l'installation "Shooting into the Corner" sur la Live gallery webcam (aux heures d'ouverture) : http://www.royalacademy.org.uk/exhibitions/anish-kapoor/live-gallery-webcam,99,MA.html