23 juin 2010

Étienne-Martin demeure

Etienne-Martin, "Le manteau" (1962), 250 cm x 230 cm x 75 cm.
Matériaux : Métal, Toile de bâche, Tissus, Passementeries, Corde, Cuir.
Acquisition : Don de l'artiste au Centre Pompidou (1973)
Le Centre Pompidou rend hommage à l’oeuvre d’Étienne-Martin à travers une exposition d’une quinzaine de sculptures majeures de l’artiste appartenant à la collection du Centre Pompidou. Parmi celles-ci, Le Manteau (1962) avait fait largement connaître l’artiste et constitue la première sculpture en tissu de l’histoire de l’art moderne. Aujourd’hui, l’entrée par dation de trois nouvelles oeuvres, donne une actualité particulière à cette collection. L’exposition présente cet ensemble exceptionnel auquel s’ajoute une sélection de dessins reproduisant, sous forme de diagrammes, les configurations vécues et rêvées de sa maison natale de Loriol.
Étienne-Martin a été identifié dès les années 60 à ses Demeures, sculptures-habitats conçues pour être visitées, imaginées par le spectateur. Dès 1984, le Centre Pompidou consacrait une exposition thématique à l’ensemble des Demeures.

Exposition du 23 juin au 13 septembre 2010, au Centre Pompidou à Paris.
 
Étienne-Martin dans les collections du centre Pompidou :

21 juin 2010

Le blog de la Vénus

La Vénus de Milo mise à l'abris en 1939 (photo Match)


Dans le cadre de la prochaine ouverture, au musée de Louvre, d’un nouveau parcours consacré à l’art grec classique et hellénistique (450 – 30 avant J.-C.), la Vénus de Milo a ouvert un blog et devient l’acteur principal qui prend la parole en racontant « sans tabou » toutes les différentes étapes de l’aménagement des nouvelles salles.
Ce lien http://leblogdelavenus.blogspot.com/ est accessible depuis la homepage de http://www.louvre.fr/ (bannière en haut de page). Tous les 2 jours, un billet est posté pour présenter l’état d’avancement des travaux, expliquer la nouvelle muséographie, raconter des anecdotes sur la restauration des œuvres, rafraîchir nos souvenirs sur la mythologie grecque, etc …
Le blog sera actif jusqu’au 7 juillet 2010, date de l’inauguration des salles.

17 juin 2010

"Passages",de Sarkis au Centre Pompidou


Jusqu’au 21 juin 2010, Sarkis expose dans différents espaces du Centre Pompidou, sous l’intitulé «Passages». Des salles du Musée au Forum, de la Bibliothèque publique d'information à l'Atelier des enfants, de la Bibliothèque Kandinsky à l'Atelier Brancusi, le Centre Pompidou donne carte blanche à Sarkis pour investir ses espaces dans le cadre d'une exposition/intervention inédite et exceptionnelle. Voir cette vidéo très documentée, accompagnée de l'interview de l'artiste.

11 juin 2010

LA DOLCE VITA, le catalogue

Les documents que nous vous invitons à découvrir sont les témoins de notre exposition "La Dolce Vita", projet d'année de notre atelier de sculpture de l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles - École Supérieure des Arts (ARBA-ESA); d'une part les textes du catalogue rédigés par les étudiants, d'autre part les photos (officieuses et non définitives) de l'exposition. Aboutissement d'une année de recherche, "La Dolce Vita" s'est installée le temps du "PARCOURS D'ARTISTES 2010" de la commune de Saint Gilles, dans ce lieu en attente d'affectation que nous avons baptisé "Espace Théodore". Thèmes, techniques et démarches se sont déclinés individuellement avec force et émotion, voire humour et dérision, pour faire revivre ce lieu le temps d'un parcours... Certaines de ces oeuvres seront réinstallées dans nos locaux de l'école à l'occasion de notre exposition de fin d'année les 25, 26 et 27 juin; d'autres n'ont pu être conservées et seront présentées au travers de photos.
La conception et la mise sur pied d'une exposition telle que celle-ci rencontre différents objectifs que nous nous sommes fixés dans notre projet pédagogique; tant par la pratique de l’intégration environnementale que dans la recherche de l'authenticité du langage personnel, cette immersion dans le concret (au travers d'exigences les plus variées) convoque l’ensemble des compétences attendues chez un créateur professionnel.
L'équipe pédagogique de l'atelier de sculpture : Pierre Dessaer, Jean François Diord, Alain Manneback, Mario Ferretti et Guy Gilsoul


ANTHONY GRIERE " Le Piège "
" Le piège, thème récurent dans mes travaux, est par définition un dispositif destiné à tromper ou attraper quelqu'un ou quelque chose. Cette installation est une critique de notre monde qui, par l'ignorance et ses excès, porte en lui les germes de sa propre destruction; les doctrines, artistiques et politiques interagissent et nous manipulent."


VOSKANOV GEVORG " Le Cauchemar "
Le choix s'est porté sur un lieu fermé (environ cinq mètres sur deux mètres cinquante). Le spectateur qui y pénètre s'immerge dans un dispositif qui, utilisant un réservoir d'eau et un apport de lumière artificielle, projette sur les parois des reflets en mouvement; tous nos repères architecturaux sont ainsi "noyés". Le réservoir est réalisé à l'aide d'une bâche transparente installée au niveau du plafond. L'eau contenue est agitée à l'aide de plusieurs ventilateurs et des pompes à eau.


DAMIEN LE DEVEDEC " Deux Yeux "



DAMAMME SIMON : "Le Golem"
"Depuis plusieurs années, je travaille à la conception d'un corps articulé; je me projette personnellement à travers cette expérimentation. L'Espace Théodore représente l'occasion d'animer, de faire vivre et de mettre en scène ce personnage. Je propose de relater cette expérience par l'intermédiaire d'une vidéo. L'enjeu de ce projet correspond à une confrontation entre le réel et ma fiction."


MARCO DE SANCTIS " La Fosse "
"Je m’intéresse à des auteurs tels que Marcel Mauss et Georges Bataille, qui ont développé une réflexion autour de notions telles que le don, le sacrifice et le sexe. Je suis attiré par ces "thématiques circulaires" qui se répondent comme des mouvements d'horlogerie : les symboles du sexe, de la nourriture et de la création, la représentation de soi, la mise en abîme…Ce n'est pas la résolution d’énigmes qui m'intéresse mais la prise de conscience de celles-ci. Je concentre mon attention sur le processus créatif, mise à nu de moi-même, vécu comme une forme de rédemption au travers du geste égoïste de la mise en scène de ma mort. "


MARINE FRANCOIS " Au Suivant ! "
"Dans ce projet d'installation in situ, une membrane entrouverte souple et étirable de 2 mètres de haut, matérialise formellement l’appareil psychique et sexuel féminin. Ce "piège", un triangle isocèle tendu entre deux "cuisses" murales, définit, en outre, une frontière tangible entre le regardant et le regardé. Un orifice permet de glisser vers l’intime du "refoulé" féminin, mis en scène à travers une installation vidéo."


FOTOULA GEORGIOU " Partis sans laisser d'adresse "
"Un lieu, une histoire. "Le meurtre" se déroule à la rue Théodore Verhaegen. Le fait divers s'incline devant nous, pour laisser place à une image arrêtée. Telle une scène de cinéma où l'intrigue se meut dans l'esprit de chacun des spectateurs. Tout est possible."


OLIVIA MORTIER "Aphonie"
" "Aphonie" témoigne de mes peurs d'enfants réveillées cette année à travers les souvenirs d'images oubliées d'un fait divers qui appartient à l'Histoire de la Belgique. Serait-ce là, un fragment de "ma" Belgique? "



NADIA BERRICHE " Mur "
"Je m'intéresse depuis toujours aux médias et à leurs supports qui sont une grande source d'inspiration pour moi. Cette année mes recherches se concentrent autour du papier journal. Je collecte depuis un certain temps différents journaux tel que "De Morgen", "Le Soir" et particulièrement "Le Monde" pour ce travail : de par son nom, son format (berlinois) et sa portée internationale unique en tant que journal francophone. Dans ce travail, il y a l'information de ce début d'année où mon intérêt se porte sur l'écrit et les images fortes qui s'affichent à la une."



ADAM WEINER " La Fracture "
"Il fait sombre. Le regard est attiré vers le haut par une lumière parcellée. Au dessus de nos têtes, une masse de pierre fracturée menace de nous anéantir. On devine une lumière éblouissante passant par les fissures. Tout près, un escalier propose de nous amener vers une structure de câbles, rayonnant d'un point focal vers les fragments de pierre. Ici, en opposition, tout est géométrie, contrôle et raison. La dualité est créée par un changement de point de vue sur une même structure."



SOLER ALASTRUEY PATRICIA " L'Arbre "
"Le hasard. Lui seul, toujours, détermine l'œuvre, le matériau, la procédure, l'échelle et pour finir, le sens que chacun voudra donner à la sculpture. Elle ressemble à ma vie."

Takashi Murakami, manga à Versailles

Takashi Murakami, " My Lonesome Cowboy" (1998)



Le plasticien japonais Takashi Murakami fera souffler à l'automne l'esprit manga chez le Roi-Soleil, avec vingt-deux oeuvres installées dans les appartements royaux et le jardin du Château de Versailles.
Ce sera la première fois que cet artiste japonais très célèbre sera présenté par une institution culturelle nationale française, a souligné Jean-Jacques Aillagon, le président de l'établissement public du musée et du domaine de Versailles.
Cette exposition, en forme de "clin d'oeil", se déroulera du 14 septembre au 12 décembre. Son coût sera de 2,5 millions d'euros, essentiellement financé par le Qatar. "Cela ne pèsera pas sur les comptes de l'établissement", a indiqué M. Aillagon, qui a appris il y a quelques jours sa reconduction à la tête de l'institution.
...
L'exposition présentera essentiellement des sculptures mais aussi une vidéo, deux peintures et une moquette. La plupart n'ont jamais été montrées en France et huit ont été conçues spécialement pour l'occasion, a précisé Laurent Le Bon, directeur du Centre Pompidou-Metz et commissaire de l'exposition.
...
Les sculptures ont été sélectionnées afin qu'elle ne choquent pas le public familial de Versailles. Pas d'oeuvre pornographique en vue, comme en produit parfois l'artiste.
Les organisateurs veulent éviter la polémique qui a entouré l'exposition de l'artiste américain Jeff Koons au Château de Versailles en 2008. La présence de l'ancien époux de la Cicciolina, star du porno italien, chez Louis XIV avait déclenché les protestations de traditionnalistes.
...

Le site de l'artiste : www.takashimurakami.com/

09 juin 2010

Le Domaine de Kerguéhennec en pétition


François Morellet, "Le Naufrage de Malévitch" (1990);
béton, trois éléments de 0,30 × 4 × 9 m, 0,30 × 4 × 6,60 m et 0,30 × 3 × 7 m.
Commande de l’État. Fonds national d’art contemporain.

Nous vous avons déjà parlé du Domaine de Kerguéhennec à plusieurs reprises en évoquant des artistes contemporains qui ont oeuvré un jour ou l'autre en ces lieux :
http://acasculpture.blogspot.com/2010/04/reiner-ruthenbeck-matieres-noires.html
http://acasculpture.blogspot.com/2010/03/michel-francois-la-geometrie-variable.html
http://acasculpture.blogspot.com/2009/12/attila-csorgo-la-lumiere-des.html
http://acasculpture.blogspot.com/2008/04/sculptures-paresseuses-elisabeth-ballet.html

Le centre d'art contemporain du Domaine de Kerguéhennec a été constitué sur les bases du parc de sculptures. Sa programmation lui vaut une audience internationale. D'abord assurée par le Frac Bretagne en période estivale, elle est permanente depuis la nomination de Denys Zacharopoulos, premier directeur du centre, de 1992 à 1999. Les expositions sont renouvelées tous les deux ou trois mois. Elles sont ouvertes à des artistes de toutes nationalités, exclusivement dévolues à la création contemporaine et tournées vers l'investigation la plus exigeante. Les expositions personnelles (rétrospectives ou projets spécifiques), sont privilégiées, mais elles alternent avec des expositions thématiques et des accrochages de collections invitées, françaises ou étrangères, publiques ou privées - le Frac Bretagne, convié chaque année, reste à cet égard un hôte privilégié.
Extrait de la présentation du centre sur son site : http://www.art-kerguehennec.com/infos/informations.htm

Alertés depuis plusieurs jours par différents canaux, nous tenions à relayer les informations qui font état de lourdes menaces qui pèsent - à très court terme - sur ce lieu d'art contemporain reconnu internationalement.
La liste des artistes présents dans le parc du domaine vaut mieux que tous les discours... :
Richard Artschwager, Richard Long, Markus Raetz, Ulrich Rückriem, François Bouillon, Ian Hamilton Finlay, Carel Visser, Marta Pan, François Morellet, Elisabeth Ballet, Etienne Hajdu, Giuseppe Penone, Tony Cragg, Keith Sonnier, Toni Grand, Malachi Farrell, Harald Klingelholler, Maria Nordman, Jean-Pierre Raynaud, Marina Abramovic

François Morellet lors de l'installation du Naufrage de Malévitch


"Après 24 années d’efforts partagés et enthousiastes en faveur de la création, sa valorisation et sa diffusion, le Domaine de Kerguéhennec, centre d’art contemporain, centre culturel de rencontre, situé à Bignan (Morbihan), est en danger. Alors que l’Etat et la Région Bretagne ont renouvelé leurs soutiens en 2010, le Conseil général du Morbihan annonce son désengagement total et somme l’association de quitter immédiatement les locaux qu’elle valorise depuis 1986. Le projet artistique et culturel est menacé d’extinction dès cet été, tandis que la renommée du centre d’art contemporain poursuivait sa progression locale, nationale et internationale. L’association Art Contemporain en Bretagne sollicite votre soutien par la signature de cette pétition pour exiger la préservation de cet équipement culturel incontournable et des missions du centre d’art contemporain/centre culturel de rencontre."

Ci-dessus le début du texte de la pétition de l'ACB ; nous vous invitons à la découvrir sur le site : http://www.mesopinions.com/Domaine-de-Kerguehennec---menace-de-fermeture-du-centre-d-art-contemporain--centre-culturel-de-rencontre-petition-petitions-0a0fd217db7e3e929c80e2035b6ffaa8.html

Signer la petition
Le site de ACB : http://www.artcontemporainbretagne.org/

08 juin 2010

Les entre lacs 2010

"No Way Out", le parking flottant avec son chariot, signé Julien Bonnard et Fabrice Bittendiebel, de Toulouse, remporte le prix du concours Entre lacs. (Photo Polska)


Nous vous avions présenté cette exposition il y a peu : http://acasculpture.blogspot.com/2010/05/les-entre-lacs-villeneuve-dasq.html et http://acasculpture.blogspot.com/2009/08/mise-leau-ou-la-terre.html




Mention spéciale du jury à Flore Dumortier avec "Dies natalis" (photo VDA)

Voir le catalogue de l'exposition (dans le genre BD pas nécessairement convaincant) : http://fr.calameo.com/read/0000090989cd53aafec0a
Voir le site de la ville de Villeneuve d'Asq (photos et texte de présentation) : http://www.villeneuvedascq.fr/entre_lacs_2010.html
Voir une série de photos sur le site (d'où est reprise la photo illustrant le post) : http://polskasculpteur.blogspot.com/2010/06/la-suite-du-symposium-dentre-lacs.html

Nous vous rappelons que c'est un projet transfrontalier réalisé en collaboration avec le centre culturel de Warneton, l'organisateur de Art/Terre : Manifestation : art/terre - www.art-terre.be
art/terre 2010 aura lieu du 13 au 19 septembre 2010 à Comines-Warneton (B). Durant une semaine, 12 créateurs (ou équipes) seront invités à réaliser une oeuvre artistique originale dans laquelle la terre sera essentielle. Les participants ont été sélectionnés sur base d'un dossier de candidature (avril 2010).

05 juin 2010

Daniel Spoerri, "le Déjeuner sous l'herbe"

Vue des fouilles du "Déjeuner sous l'herbe" de Daniel Spoerri, Domaine de Montcel, Jouy-en-Josas, juin 2010 © Denis Gliksman/Inrap

Le 23 avril 1983, 120 personnalités du monde de l’art contemporain participent à un banquet organisé par l’artiste Daniel Spoerri dans le parc du domaine du Montcel, à Jouy-en-Josas (Yvelines), où devait s’implanter un an plus tard la fondation Cartier. Au milieu de ce repas de tripailles, le banquet est enterré dans une tranchée longue de 60 mètres creusée dans la pelouse. Tables, nappes, vaisselle, couverts, reliefs de repas, graffitis, dédicaces, objets d’art, photos sont ensevelis sous des mètres cubes de terre, au cours d’un rituel collectif orchestré par l’artiste. Cette performance intitulée L’enterrement du tableau-piège marque le renoncement par Daniel Spoerri à sa série de tableaux-pièges, dont de nombreux spécimens sont exposés dans les musées. Il en restera dans le parc une œuvre discrète, intitulée Le déjeuner sous l’herbe en référence ironique au tableau de Manet, lui-même inspiré du Concert champêtre de Titien. Le déjeuner sous l’herbe fait partie des œuvres pérennes (Long Term Parking d’Arman, Hommage à Eiffel de César, Six ifs de Raymond Hains...) qui sont demeurées dans le parc du Montcel après le déménagement de la fondation Cartier boulevard Raspail à Paris, en 1994. Enfoui depuis 1983, le banquet de Daniel Spoerri s’est décomposé, jusqu’à n’être qu’un souvenir. Pour en étudier les vestiges, vingt-sept ans plus tard, les premières fouilles archéologiques de l’histoire de l’art contemporain sont organisées, sous l’égide de l’artiste, par la Société du déterrement du tableau-piège, de l’université de Paris I, de l’EHESS, de l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux du CNRS, avec le concours de l’Inrap.
Extraits du communiqué de presse à lire sur le site de l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) et découvrir les vues panoramiques interactives du champ de fouilles : http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques-de-presse/Les-derniers-communiques/Communiques-nationaux/p-10427-Fouille-archeologique-du-Dejeuner-sous-l-herbe-de-.htm
Le site de l'ariste : http://www.danielspoerri.org/ ; sans oublier de visiter "Il Giardino di Daniel Spoerri" : http://www.danielspoerri.org/italienisch/home.htm

Wim Delvoye : le Discobolos de Roubaix

Installation "exemplaire" d'une sculpture de l'artiste belge Wim Delvoye à Roubaix... Le résultat reste très sage par rapport à certaines de ces créations qualifiées de "sulfureuses"; l'intégration, pour autant que l'on puise utiliser ce terme, quelconque pour ne pas dire inexistante. Ce qui est "exemplaire" ici, c'est une fois de plus le parcours démentiel entre la décision d'implanter une oeuvre d'art contemporain et sa mise en place effective! Une fois de plus, il a fallu l'énergie inoxydable de quelques personnes d'un comité de quartier soutenues par une association pour traverser cette tempête, plus démagogique que démocratique, qui consiste à consulter le citoyen à tort et à travers, à propos de tout, de rien et surtout dans des domaines peu investis par l'éducation. D'accord, le premier "utilisateur" de l'art est "monsieur tout le monde", et il y a à se préocuper de cette relation; mais faut-il pour autant que nous navigions tous dans un monde couleur layette en nous nourissant de prémaché?

Pour l'historique, voir par exemple : http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Roubaix/actualite/Secteur_Roubaix/2009/11/16/article_non-wim-delvoye-ne-va-pas-choquer-roubai.shtml

Pour le soutien de ce projet, voir le site des "Nouveaux Commanditaires", association prenant en charge ce type d'actions artistiques dans l'art public (extrait): http://www.nouveauxcommanditaires.eu/

Pour signaler le quartier par une œuvre "totem" forte, et mettre en valeur l'espace convivial du quartier, il a été décidé, après plusieurs réunions avec les commanditaires et Wim Delvoye, d'agréer la proposition de l'artiste : une sculpture réalisée à partir de la statue du discobole de Miron à laquelle il "fait subir" une torsion en vrille sur elle-même, ce qui donne une très forte impression de mouvement et d'élévation. Cette proposition a été également retenue en raison de la nécessité pour les commanditaires de présenter une œuvre consensuelle dans laquelle toutes les populations d'habitants pouvaient se retrouver au-delà des particularités ethniques et religieuses… Le sport et ses valeurs universelles.


04 juin 2010

Charles Saatchi, nouvelles sensations

John Wynne, "Untitled" (2009); 300 haut-parleurs, Pianola, aspirateur, amplificateur audio, enregistreur sur disque dur, câbles, tuyau et rouleau de piano. (Voir : http://www.sensitivebrigade.com/wynne.htm )


Une exposition consacrée à la génération émergente d'artistes britanniques s'est ouverte cette semaine au musée Saatchi à Londres, dans une tentative affichée de trouver les successeurs de Damien Hirst ou Tracey Emin. L'exposition "Newspeak: British Art Now" se présente comme la suite de "Sensation", l'exposition controversée du collectionneur Charles Saatchi de 1997, qui avait alors lancé les nouvelles stars de l'art britannique, regroupées sous le nom de "Young British Artists". Charles Saatchi est l'un des premiers à avoir acquis des oeuvres de Damien Hirst, aujourd'hui le plus riche artiste contemporain, ou de sa comparse Tracey Emin.
Le collectionneur britannique présente cette fois une centaine d'installations, peintures, sculptures ou photographies de nouveaux talents britanniques ou travaillant en Grande-Bretagne.

Extrait de l'article de Libération : http://next.liberation.fr/article/la-nouvelle-generation-de-l-039-art-britannique-exposee-londres

La galerie Saatchi : http://www.saatchi-gallery.co.uk/artists/new_britannia/

"NEWSPEAK : BRITISH ART NOW" ; en deux parties : "Part One", du 30 mai au 17 octobre 2010 et "Part Two" du 27 octobre au 6 janvier 2011.

Artistes participant à NEWSPEAK: BRITISH ART NOW : Caroline Achaintre Tasha Amini Hurvin Anderson Maurizio Anzeri Jonathan Baldock Anna Barriball Steve Bishop Karla Black Lynette Yiadom Boakye Pablo Bronstein Carla Busuttil Nick Byrne Spartacus Chetwynd Steven Claydon William Daniels Matthew Darbyshire Robert Dowling Graham Durward Tim Ellis Tom Ellis Dick Evans Tessa Farmer Robert Fry Ximena Garrido-Lecca Jaime Gili Nick Goss Anthea Hamilton Anne Hardy Nicholas Hatfull Iain Hetherington Alexander Hoda Sigrid Holmwood Systems House Graham Hudson Dean Hughes Mustafa Hulusi Paul Johnson Edward Kay Scott King Peter Linde Busk littlewhitehead Christina Mackie Alastair MacKinven Goshka Macuga Alan Michael Ryan Mosley Rupert Norfolk Arif Ozakca Mark Pearson Dan Perfect Peter Peri Henrijs Preiss Ged Quinn Clunie Reid Barry Reigate Luke Rudolf Maaike Schoorel Dallas Seitz Daniel Silver Renee So Fergal Stapleton Clare Stephenson Jack Strange Adam Thompson Caragh Thuring Phoebe Unwin Donald Urquhart Jonathan Wateridge John Wynne Toby Ziegler


Et pour vous faire une idée de l'expo, d'une manière très très décontractée, dégustez cette petite vidéo...