31 août 2010

Sillage, la qualité de l'éphémère

Les installations de Jacques Vandamme,

Fabrice Pierot,

Xavier Michel,

Alexis Remacle,

et Mario Ferretti, lors de leur exposition à Ath en 2009.



L’objectif du collectif SILLAGE est de concevoir une intervention in-situ dans un lieu en friche ou en attente d’un projet de réhabilitation. Les artistes, Mario Ferretti, Xavier Michel, Fabrice Pierot, Alexis Remacle et Jacques Vandamme, développent un concept d’exposition au départ d’un thème choisit en fonction des caractéristiques d’un lieu laissé en l’état, en rapport avec son architecture, sa fonction, son histoire, son projet de reconversion. Pour cette nouvelle exposition, ils investissent le château Gilson à La Louvière; un lieu culturel marquant de la région, qui a connu de nombreuses affectations. Ce passé "mouvementé" et sa nouvelle destination provisoire d’espace d’exposition ont induit le thème de l’impermanence pour guider la quatrième intervention de SILLAGE: interactions, glissements, greffes spatiales, cinétisme, modifications, projections fugaces, points de vue variables sont les notions développées par les artistes pour transfigurer d’anciens bureaux en espace qui laisse la part belle à la perception sensorielle, au mouvement, à l’imaginaire.
Vernissage le samedi 11 septembre 2010 à 15 heures au château Gilson, rue de Bouvy, 11 à La Louvière (B).
Exposition accessible jusqu'au 17 octobre du mardi au vendredi de 10 à 12 heures et de 14 à 17 heures, le samedi et le dimanche de 14 à 18 heures. Fermé les lundis.
Nous vous avons déjà parlé des expositions remarquées de ce collectif. Voir : http://acasculpture.blogspot.com/2008/10/dans-le-sillage-de-la-sculpture.html

Le bonheur est dans "Le Vent des Forêts"

Thomas Lanfranchi, "Structure volante" - VdF (2010); photo : Estelle Chrétien


Vincent Lamouroux, "Aire 23", VdF (2010); photo : Guillaume Onimus

"Au cœur du département de la Meuse, les six villages du Vent des Forêts ont choisi de partager depuis quatorze ans leur patrimoine et leur art de vivre en invitant des artistes en résidence de création. De ces séjours naissent des œuvres, autant d'audace, d'étonnement et d'aventure à voir, à écouter et à rêver. 90 oeuvres sont aujourd'hui visibles le long de 45 kilomètres de sentiers accessibles à tous de mars à septembre."
Présentation de la manifestation sur le site qui lui est consacré : http://www.leventdesforets.com/ ; et sur la page facebook : http://www.facebook.com/pages/Le-Vent-des-Forets/159842426058

30 août 2010

Art à la Biennale d'architecture de Venise I , Transsolar Klimaengineering & Tetsuo Kondo Architects

La 12e Biennale d'Architecture de Venise s'ouvre à de nombreuses installations artistiques : ici "Cloudscapes", des Allemands Transsolar & Tetsuo Kondo Architects; une passerelle perdue dans les brumes en suspension dans l'Arsenal.

Le site consacré à l'installation : http://www.cloudscap.es/

Cette installation rappelle fortement le concept d'une oeuvre d'Olafur Eliasson " The mediated motion" réalisée à la Kunsthaus Bregenz en Autriche (2001). http://www.olafureliasson.net/works/the_mediated_motion.html

Art à la Biennale d'architecture de Venise II, Philip Beesley

Le pavillon canadien présente l'installation Hylozoic Ground de Philip Beesley; il s'agit d'une salle sombre remplie de petites composantes d'acrylique transparent, de lumières colorées, de globes de verre et de fils telle une forêt synthétique plutôt étrange, de laquelle se dégagent des sons semblables à ceux d'une respiration profonde. Interactive, cette installation prend vie au contact des corps humains, s'ouvre et se ferme à intervalles réguliers. Réalisée avec le concours de Rob Gorbet, directeur de l'ingénierie, et Rachel Armstrong, spécialiste en chimie expérimentale.


"La Biennale d'architecture de Venise fête cette année son trentième anniversaire. Pour l'occasion, une double première: une femme, asiatique de surcroît, (NDLR : Kazuyo Sejima, studio d'architecture japonais SANAA : http://acasculpture.blogspot.com/2010/03/sanaa-architecture-sculpture.html) dirige la prestigieuse exposition qui se tient depuis hier et jusqu'au 21 novembre 2010 dans divers lieux à travers la ville de Venise...
People Meet in Architecture est le thème de la 12e Biennale de Venise. Un peu général comme entrée en matière. Selon certains, il faut y voir une forme de provocation; pour d'autres il s'agit d'un thème fourre-tout permettant aux architectes de partout à travers le monde d'exposer ce que bon leur semble. Cette année, l'immense exposition thématique comporte 46 participants. À cela s'ajoutent 53 pavillons nationaux. C'est le Royaume de Bahreïn qui a remporté le prix du meilleur pavillon, alors que la super star de l'architecture Rem Koolhaas a eu droit au Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière..."

Extraits et illustration repris de l'article du journal Le Devoir : http://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/295245/12e-biennale-internationale-d-architecture-de-venise


"Endothelium", de Philip BeesleyCNSI, University of California Los Angeles. (2008)
Le site du projet de Venise : http://www.hylozoicground.com/
Pour découvrir les environnements spectaculaires de Philip Beesley : http://www.philipbeesley.com/

Le site de la biennale : http://www.labiennale.org/en/architecture/

28 août 2010

Murakami, sacrilège à Versailles

Une oeuvre de Murakami bientôt visible dans le salon d'Hercule. "Tongari-Kun" (2003 - 2004). Fibre de verre, acier et huile, acrylique et peinture uréthane - 700 x 350 cm
© Takashi Murakami/Kaikai Kiki Co., Ltd. All right reserved. Photo: Florian Kleinefenn


L'exposition de la rentrée? En tout cas la polémique est déjà ouverte... Du 14 septembre au 12 décembre 2010 à Versailles.
Pétitions, manifestation, menace d'action judiciaire: deux ans après la polémique autour de Jeff Koons au château de Versailles, le scénario semble se répéter peu avant l'ouverture mi-septembre de l'exposition du plasticien pop japonais Takashi Murakami. L'idée que cet artiste-star de l'art contemporain, inspiré par les mangas, puisse installer ses oeuvres dans les appartements royaux du Château, situé près de Paris, apparaît sacrilège à certains.
Découvrir la suite dans l'article du monde : http://www.lemonde.fr/depeches/2010/08/28/france-mobilisation-croissante-contre-murakami-au-chateau-de-versailles_3246_88_43258147.html
Le site officiel (voir le diaporama consacré à l'artiste) : http://www.chateauversailles.fr/news-/events/expositions/murakami-versailles-en

Copie originale, la photographie de la sculpture

"Endless Column in Voulangis" (1947) de Constantin Brancusi; Musée National D'Art Moderne, Centre Pompidou, Artist Rights Society (ARS), New York/ADAGP, Paris



Une exploration de ces liens puissants tissés entre ces deux médium artistiques, bien au delà des évidences et du "sens unique", une "pollinisation croisée", comme formulé sur le site DLK Collection http://dlkcollection.blogspot.com/2010/08/original-copy-photography-of-sculpture.html .
Dix sections structurent cette présentation de 340 oeuvres de 110 artistes dont : Brassaï, André Kertész, Cindy Sherman, Eugène Atget, Constantin Brancusi, Marcel Duchamp, Man Ray, Henri Cartier-Bresson, Anselm Kiefer, Josef Koudelka, Christo,
Michael Heizer, Richard Long, Gordon Matta-Clark, Bruce Nauman, Dennis Oppenheim, Robert Smithson, Rachel Whiteread, Marcel Broodthaers, Fischli/Weiss, Hans Bellmer, Max Ernst, Robert Mapplethorpe, Sophie Taeuber-Arp, Joseph Beuys, Jim Dine, Gilbert & George, Yves Klein, Ana Mendieta, Robert Morris, Claes Oldenburg, Dennis Oppenheim, Erwin Wurm …



"The Three Sisters" (1984) de Fischli/Weiss;
Photo credit Courtesy the artists and Matthew Marks Gallery, New York



Une exposition à découvrir par son catalogue "The Original Copy: Photography of Sculpture, 1839 to Today", par Roxana Marcoci (que vous trouverez par exemple sur amazon.com : http://www.amazon.com/Original-Copy-Photography-Sculpture-Today/dp/0870707574) ;
au travers du site très illustré qui lui est consacré : http://www.moma.org/interactives/exhibitions/2010/originalcopy/ ;
ou tout simplement "in live" au MoMA de New York ( http://www.moma.org/visit/calendar/exhibitions/970 ).
Voir également l'article du New York Times : http://www.nytimes.com/2010/07/30/arts/design/30original.html?_r=1

Sur ce thème, découvrir absolument la réflexion de Charles Auquière consacrée à l'oeuvre de l'artiste majeur du land art qu'est Andy Goldsworthy et de sa relation à la photographie.

"S’inscrivant au cœur du travail sculptural d’Andy Goldsworthy, la photographie ne peut y être considérée comme un simple médiateur. Nécessaire à l’accomplissement de l’œuvre, elle implique en effet la transformation d’un art in situ, éphémère, unique et naturel en un produit ex situ, pérenne, multiple et chimique. La relation entre ces deux états antithétiques a pu être perçue comme paradoxale, mais elle reflète la logique de toute la démarche de l’artiste : voir, et donner à voir. Comprendre ce rapport ambigu, c’est comprendre la véritable nature de son travail."

Présentation du livre sur le site de l'éditeur.


"La Nature photographique d’Andy Goldsworthy" par Charles Auquière ; collection Palimpsestes à La Lettre Volée (ISBN 2-87317-153-7 ).

Et les artistes contemporains qui associent la photo à leur médium de prédilection sont nombreux. Voir par exemple : http://artsplastiques.blogs.liberation.fr/participatif/2010/08/georges-rousse-une-question-de-point-de-vue.html

26 août 2010

Lethal studios, inspiration et frustration...

Mandarin Ball,"Mercedes Gray" ; aluminium anodisé découpé au laser et assemblé; Ø 46 cm.


"Lethal studios, Laboratory for art, craft and design", une exposition de la galerie "Espace Blanche", qui ne manquera pas d'intéresser les amateurs de structures. Une "petite" galerie par la taille, avec une programmation de qualité, faisant une large place aux jeunes artistes; elle est située idéalement dans le centre ville, à quelques pas de la Grand' Place de Bruxelles (rue Marché au Charbon, 3 à 1000 Bruxelles). Exposition ouverte du 2 au 29 septembre 2010.


"The sky is the limit could be a starting point to explain the ambition of
the creative minds at Lethal studios
."
Pour en découvrir d'avantage, le site de Lethal studios : http://www.lethalstudios.eu/index.html

24 août 2010

Ianchelevici : une vie à l'oeuvre 1909-1994

Le sculpteur Ianchelevici (1909-1994) au travail dans son atelier.
Cliché Acta, non daté.



"Voilà plusieurs années qu'il était en projet, le film Ianchelevici, une vie à l'œuvre est à présent finalisé. Sa sortie clôture la célébration du centième anniversaire de la naissance de l'artiste en 2009. Bernard Balteau, journaliste-réalisateur à la RTBF signe un documentaire sensible à la fois original et rigoureusement documenté." (présentation sur le site internet du musée de La Louvière consacré à l'artiste : http://www.ianchelevici.be/news.php )
Voir aussi le livre (si vous le trouvez encore) "Ianchelevici ou la matière transfigurée" du même auteur, en collaboration avec Luc Norin et Helmi Veldhuijzen; en découvrir quelques extraits (l'ensemble n'est pas accessible pour des raisons de droits d'auteur) : http://books.google.be/books?id=Cb9KjOlu0kAC&printsec=frontcover&dq=Ianchelevici+ou+la+mati%C3%A8re+transfigur%C3%A9e&source=bl&ots=ODr4nEtmv-&sig=kMGHXrwZrJD0Pf_S7gEnt-qC_P0&hl=fr&ei=os5zTILrAoyTjAeSz7CRCQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CAYQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false
Projections organisées dans divers lieux culturels. Par exemple, ce vendredi 17 septembre 2010 à 20 h, à la Bibliothèque-Médiathèque d'Uccle LE PHARE, 935 chaussée de Waterloo à Uccle (B). Entrée gratuite, réservation souhaitée.
Nous vous avons déjà parlé de cet artiste à l'occasion d'un autre article : http://acasculpture.blogspot.com/2009/01/le-cube-au-carr-au-muse-ianchelevici.html

04 août 2010

Dimitri Xenakis, sculptures au long cours

"Le Long Cours", (2010) dans le cadre de "Chemin(s) d'eau". Organisé par la ville de Toulouse.
Hauteur maximum 6,50 mètres, longueur 656 mètres. (Photos de l'artiste?)


De ce que j’en ai vu de sa portion urbaine, le Canal du Midi est un site extraordinaire. Un ballet incessant de cyclistes et de piétons redonne vie aux anciens chemins de halage. Des péniches fendent lentement les flots avec à leur bord des citadins bien décidés à jouir du spectacle. Des platanes improbables ponctuent le grand serpent d’eau. Alignés tels des colonnes, ils se rejoignent par delà les rives et semblent former un édifice gigantesque. Chaque virage est comme la promesse d’un voyage. Les Toulousains ont bien compris que cet élément de leur patrimoine est une précieuse percée de la trame urbaine ; une rupture du rythme de la ville, un pas vers l’ailleurs. A la fois une culture et un lieu à vivre. Mon projet se nourrit de ce site. Il se soumet à son échelle et à sa logique longitudinale. Il est ici question de mettre l’accent sur l’étendue et la circulation. Des marques blanches sur les arbres forment sous un certain angle des signes, sortes de grandes flèches, comme un balisage non répertorié au code de la signalisation fluviale.
Présentation du projet sur le site de l'artiste : http://dimitri.xenakis.free.fr/installations/canal%20du%20midi/chemins%20deau.htm


Cette installation ne fait pas que des heureux... Voir la polémique de l'été sur le site de La Dépèche.fr : http://www.ladepeche.fr/article/2010/08/04/883896-L-art-menace-t-il-les-platanes-du-Canal.html

« Cette œuvre dégrade un tronçon d'un site qui appartient au patrimoine mondial. Le plastique pourrait asphyxier les platanes surtout en période de fortes chaleurs. Certains spécialistes évoquent le risque de développements microbiens », alerte Alain Ciekanski. Du côté de la Mairie de Toulouse, il s'agit d'une « petite polémique militante ». « Nos services des espaces verts ont donné toutes les garanties, il n'y a aucun danger », souligne l'adjoint Jean-Paul Makengo. Interrogé, l'artiste Dimitri Xenakis n'a pas souhaiter « alimenter cette polémique. Je fais bien évidemment attention. Personne n'est assez fou pour abîmer un site classé ».

Nous avions déjà évoqué cet artiste à l'occasion du Festival International des Jardins de Chaumont sur Loire en 2009. Nous apprécions certaines de ses réalisations; ainsi : "Ondes et Lumières" (2009) au Parc du Manoir de Cugnaux. 72 x 50 mètres, avec une hauteur maximum de 1mètre 20.