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28 juin 2012

Jimmie Durham, en chantant la vie et la mort

"Jesus es geht um die wurst" 
 (que l'on pourrait traduire par "Jésus, c'est de la saucisse"...)

« Je suis un idiot dans mon amour de n’importe quel matériau. Cela doit être évident pour qui voit mon œuvre. Ce n’est ni l’origine, ni l’objectif de mon œuvre, ni la méthode. »
Jimmie Durham, 2012


Jimmie Durham dans l’Atelier Calder, Saché (2007)
Crédit photo : Guillaume Blanc, Atelier Calder

 Jimmie Durham est l’un des artistes contemporains les plus influents. Depuis vingt ans, son œuvre suscite l’intérêt dans le monde entier. Elle est profonde et accessible, politique et personnelle, actuelle tout en transcendant les tendances courantes. Au fil des années, son œuvre a touché différentes générations et Durham exerce une influence sur des artistes, des commissaires d’expositions, des théoriciens et des amateurs d’art à travers ses expositions, ses ouvrages et son activité de professeur aussi.
Extrait de la présentation de l'artiste et de son exposition sur le site du MUHKA (Museum van Hedendaagse Kunst Antwerpen)
 Jimmie Durham.  Une question de vie et de mort et de chanter , exposition au MUHKA du 23 mai au 18 novembre 2012.
Nombreuses photos de l'exposition sur ce site : http://ludwigdelatter.wordpress.com/2012/05/30/jimmie-durham-in-het-mhka/#


  "Still life with stone and car". Dawes Point, Sydney, Australie. Photo the ferret.

 Nombre de ses actions d'iconoclastie violente, dont les vidéos montrent les procédés et les œuvres les résultats, mettent en scène la revanche du naturel — minéral — ou de l'historique sur les objets courants des sociétés occidentales contemporaines. 
Extrait de la critique de parisART à l'occasion de son exposition "Pierres rejetées…" (2009) au Musée d´Art Moderne de la Ville de Paris.

Cette œuvre était exposée dans le hall du Musée d'art Moderne de la Ville de Paris

Nous avons déjà parlé de cet artiste :  http://acasculpture.blogspot.be/2009/04/jimmie-durham.html


Et sa venue en Belgique est prétexte à quelques citations...

12 mars 2012

Georg Hüter, facteur d'orgues

Prolongation de l'exposition du sculpteur Georg Hüter à l'atelier 340, jusqu'au 25 mars 2012.




C’est dans le cadre de la sobriété de la pierre que l’œuvre de Georg Hüter s’est constituée. Encisaillant ses orgues de basaltlava, il réalise une abstraction en alliant un grand respect de la nature du matériau. Cette abstraction se construit également par différentes facettes de la matière, offrant la vision d’un même matériau à la structure changeante.
La verticalité de ses œuvres est très calme.
Rappel: Georg Hüter a réalisé une commande publique pour la commune de Molenbeek au square de la rue Comte de Flandres (dommage que l’œuvre n’ait pas été inaugurée et que l’on n’a pas fait la communication à la population et aux amateurs d’art). Il a également réalisé l’implantation d’une œuvre (diptyque) dans le parc Roi Baudouin avec l’aide de Madame la Ministre Evelyne Huytebroek de la Région Bruxelloise.
Extrait de la présentation du sculpteur sur le site de l'atelier 340


Une installation de l'artiste actuellement visible à l'Elisabethkirche de Marburg (D).

Le site de l'artiste : http://www.georg-hueter.de/

10 février 2012

André Eijberg, un sculpteur s'en est allé...

Nous nous permettons de reproduire in extenso l'article de Roger Pierre TURINE paru dans La Libre Culture de ce 2 février 2012; ce texte contient en quelques mots l'hommage que nous souhaitons rendre à l'artiste, à l'homme et à l'ami...

André Eijberg s’en est allé
Nous avons appris la mort du sculpteur André Eijberg. Il s’est éteint à l’âge de 82 ans après une longue et éprouvante maladie. A son propos, Michel Rooryck, qui l’exposa jadis, nous écrivait hier : "C’était un homme au cœur sensible, c’était un frère, un poète. Un humain tout simplement". Et si nous citons cet hommage, c’est qu’il correspond parfaitement à cet artiste qui, sa vie durant, s’échina à parfaire son credo : "La forme n’est valable que par le battement du cœur qui l’a créé". C’est par la céramique qu’André Eijberg fit son entrée dans le monde des arts mais, sautant vite le pas en quête d’une expression plus ouverte et sans doute, à ses yeux, plus dynamique, il devint ce tailleur de pierre dont on put justement saluer l’approche tout en rondeurs et grâces d’une figure féminine qui sera le plain-chant de son œuvre entier. Rongé depuis des décennies par une maladie de cœur qui lui fit voir des étoiles de soufre, Eijberg dut un jour renoncer à ses chers marbres de Carrare, saponites et autres petits granits. Ce qui ne l’empêcha jamais d’aller au bout de lui-même et de ses idéaux, en modelant le plâtre, en taillant le buis, en passant des heures de silence et de concentration sur les patines de ses bronzes. Toute une ode à la femme et à la maternité, aux amazones et égéries des temps anciens, se déclina sous ses doigts agiles et chaleureux. Dans le même temps, repos du guerrier et du battant, il dessina, à la plume et au roseau, composant de délicats et fermes poèmes graphiques dédiés à la compagne éternelle. Maître artisan d’un art sans âge, classique si l’on veut mais jamais avare d’audaces plus ponctuelles, Eijberg vivait en dehors des cénacles. Les dernières années, il se satisfaisait d’une exposition annuelle en sa Galerie ABC qui lui réservait ses périodes de fin d’année pour dire au monde de quelle ferveur l’homme se chauffait. Il n’a point failli. En décembre dernier encore une expo de dizaines de pièces anciennes, définitivement sans date, obtenait un succès récurrent. Ses admirateurs sont nombreux et nul doute qu’André Eijberg leur manquera.
 

 Découvrir les sculptures sur le blog de l'artiste :  http://eijberg.canalblog.com/