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21 mai 2014

Ilya et Emilia Kabakov, L’utopie sous les glaces

Pour la sixième édition de Monumenta -après Anselm Kiefer, Richard Serra, Christian Boltanski, Daniel Buren et Anish Kapoor-  Ilya et Emilia Kabakov, artistes d’origine russe, proposent au public de se perdre dans le dédale d’une ville utopique, L’Étrange Cité.

Le making off de la mise en place de l'exposition.

lya et Emilia Kabakov, Étude pour Manas, dessin, Monumenta 2014 
© Ilya et Emilia Kabakov / ADAGP, Paris 2014 

 « Il y a plusieurs années, quelqu’un nous a demandé si nous pensions que l’art pouvait influencer la politique. Nous avons répondu que non, nous ne le pensions pas. Nous avons toujours la même opinion, mais durant toutes ces années, nous avons travaillé avec des idées, autour de l’imaginaire et de l’utopie. Et nous croyons vraiment que l’art, qui tient une grande place dans notre culture, peut changer la façon dont nous pensons, rêvons, agissons, réfléchissons. Il peut changer notre façon de vivre. Cette fois nous voudrions construire plus qu’une installation, nous souhaitons réaliser quelque chose de différent : ériger L’étrange Cité, c’est insister sur l’expérience plutôt que sur la forme du projet, en vous demandant de ralentir votre course dans la vie réelle, et de faire appel à vos émotions, vos sens, vos souvenirs. Nous vous invitons à venir au Grand Palais pour entrer dans L’étrange cité , un espace onirique issu de l’imaginaire collectif, à penser et à réfléchir sur l’art, la culture, la vie quotidienne, notre présent et notre futur. » Emilia Kabakov


L’étrange cité conçue pour la Nef du Grand Palais puise ses références dans la  Renaissance, le romantisme et la science moderne. Elle se compose de huit grandes constructions. En déambulant au détour de ces édifices à l’atmosphère recueillie, le visiteur appréhende de façon sensible et concrète autant de mondes singuliers .




  Dans la partie nord de la Nef, une vaste coupole projette ses variations de couleurs et de lumières vers une entrée que le public doit d’abord franchir. Il atteint alors un espace labyrinthique, entouré d’une double enceinte circulaire. À l’intérieur apparaissent cinq édifices distincts aux noms mystérieux : « Le Musée vide », « Manas », « Le Centre de l’énergie cosmique », « Comment rencontrer un ange ? » et «Les Portails ».


  À l’extérieur se dressent encore deux constructions. « La Chapelle blanche » alterne les tableaux avec de grandes surfaces blanches et lumineuses, laissant la place à l’imaginaire, tandis que la « La Chapelle sombre » révèle de gigantesques peintures sur fond noir, mêlant références baroques et souvenirs personnels. 



Dans cette étrange cité sont installées des œuvres des Kabakov, peintures, objets et maquettes insolites. Ils offrent un panorama des sujets essentiels abordés dans leur création.


Photos JFD.
Voir le dossier de presse d'où sont extraits citation et présentation :  http://www.grandpalais.fr/sites/default/files/field_press_file/dp_monumenta_kabakov_0.pdf

Cette gigantesque installation, qui peine à dialoguer avec son environnement, est de loin la plus importante jamais confiée à ce couple d'artistes. Le résultat est-il à prendre pour leur testament artistique, dans cette volonté de tout inclure? Si le monde poétique et spirituel de Ilya et Emilia Kabakov se trouve ici décliné, sa mise en espace très raide et éparpillée conduit le spectateur à une déambulation dans une grande maquette de l'ère soviétique... certes compatible avec le concept d'utopie -on pense ici à Babel, à la tour Tatline ou aux cénotaphes de Etienne-Louis Boullée- mais absolument glaciale; même si le village est de style méditerranéen et que les visiteurs cuisent sous la grande verrière...

Monumenta 2014 : Ilya et Emilia Kabakov , du10 mai 2014 au 22 Juin 2014, GRAND PALAIS, GALERIES NATIONALES. 3, avenue du Général Eisenhower - 75008 Paris

07 mars 2014

Mapplethorpe - Rodin, l'objectif de la chair




Le temps d’une exposition, le musée Rodin confronte deux formes d’expression - Sculpture et Photo-graphie - à travers l’œuvre de deux artistes majeurs : Robert Mapplethorpe et Auguste Rodin. Bénéficiant de prêts exceptionnels de la Robert Mapplethorpe Foundation, cette exposition présente 50 sculptures de Rodin et un ensemble de 102 photographies dont l’audacieux dialogue révèle la permanence des thèmes et sujets chers à ces deux grands créateurs.
Présentation de l'exposition sur le site du Musée Rodin

"Je vois les choses comme des sculptures, comme des formes qui occupent un espace"
Robert Mapplethorpe



Auguste Rodin, "Assemblage : nu féminin sortant d’un pot, plâtre et terre cuite", 
Musée Rodin. Photo Christian Baraja. Robert Mapplethorpe "Cabbage", 1985 

Robert Mapplethorpe, Robert Sherman, 1983, used by permission of the Robert Mapplethorpe Foundation.
Auguste Rodin, Tête de la Luxure, plâtre, 1882 © musée Rodin, ph. C. Baraja


Présentation du catalogue de l'exposition chez Actes Sud Beaux Arts :

Ce catalogue d'exposition (musée Rodin, à partir du 8 avril 2014) confronte les œuvres du photographe américain Robert Mapplethorpe (1946-1989) à celles de Rodin, dans un dialogue fort. Le premier a beau sculpter les corps à travers son objectif, et le second recourir à la photographie tout au long de sa carrière, rien ne semble lier les deux artistes. L'un court après la forme parfaite, l'autre s’obstine à capturer le mouvement dans la matière. Rien de spontané chez Mapplethorpe le méticuleux,  tandis que Rodin s’en remet aux fulgurances du geste, quitte à en accepter l’expression accidentelle.  Les plans hyper maîtrisés de l’un font écho aux rondes-bosses tourmentées de l’autre. La fragmentation des corps, leur examen compulsif, les drapés qui les dissimulent à peine signent une quête commune, également sensuelle. Distantes de près d’un siècle, les deux œuvres présentent d’innombrables similitudes et produisent des diptyques saisissants.
 
Exposition du 8 avril au 21 septembre 2014, Musée Rodin, 77, rue de Varenne, Paris
La Réunion des musées nationaux organise parallèlement au Grand Palais une rétrospective Mapplethorpe, du 26 mars au 13 juillet 2014.
Le site de la Robert Mapplethorpe Foundation : http://www.mapplethorpe.org/foundation/

Et si vous souhaitez découvrir plus avant l'univers de Rodin, et plus particulièrement cette œuvre "sulfureuse" qu'est "La porte de l'Enfer", il y a cette belle vidéo, produite par le Canal Educatif à la demande en partenariat avec Le Musée Rodin et l'INHA : http://www.canal-educatif.fr/videos/art/4/rodin/la-porte-des-enfers.html?gclid=CIjct6KdgL0CFSfmwgodzFYAkg

01 mars 2014

Bill Viola, d'eau et de feu

Avec vingt œuvres magistrales, soit plus de trente écrans et des heures d'images, Bill Viola au Grand Palais constitue l’une des plus larges rétrospectives consacrées à l'artiste.


Bill Viola est sans doute le plus célèbre représentant de l'art vidéo. Pour la première fois, le Grand Palais présentera un vaste ensemble de ses œuvres, y compris des "moving paintings"(tableaux en mouvement) et des installations monumentales, de 1977 à aujourd'hui. Axé simultanément sur les expériences intimes et universelles, l'artiste exprime son voyage émotionnel et spirituel à travers de grands thèmes métaphysiques - la vie, la mort et la transfiguration...
Présentation sur le site du Grand Palais
Le véritable lieu où l’œuvre existe ne se trouve pas sur l’écran ou à l’intérieur des murs mais dans l’esprit et le cœur de la personne qui l’a vu.
Bill Viola

Exposition au Grand Palais du 5 mars au 21 juillet 2014

Extrait d'un article de Libération en avant première : http://next.liberation.fr/arts/2014/02/25/bill-viola-the-dreamers-en-avant-premiere_982845
... il faudra voir et revoir, découvrir, méditer (on rêverait d’un ticket à entrées multiples!). Entendre une pensée qui se nourrit des peintures rupestres à la technologie d’aujourd’hui, en passant par la philosophie platonicienne, la fresque de la Renaissance, mais aussi bien la poésie des grands mystiques ou l’art de la tension des archers japonais. Chez lui, le rythme est ralenti, le temps est autre.
A écouter également, l'interview réalisée par Frédéric Mitterrand le 26 février 2014 dans son émission Jour de Fred sur France Inter : http://www.franceinter.fr/emission-jour-de-fred-bill-viola-au-grand-palais


Voici un aperçu (de très mauvaise qualité) de l'installation "The Dreamers" qui sera visible dans le cadre de l'exposition.(filmé à "la sauvette" en juin 2013 à la galerie Blain|Southern)




Nous avions déjà parlé de Bill Viola en 2010 à l'occasion de l'exposition au Fresnoy Studio National des Arts Contemporains http://www.lefresnoy.net/ avec Thierry Kuntzel : "Deux éternités proches" . Les deux hommes étaient amis depuis des années et Le Fresnoy avait déjà consacré une importante exposition à l’œuvre du Français Thierry Kuntzel en 2006, quelques mois avant sa mort.


Le site officiel de Bill Viola : http://www.billviola.com/
Ce site contient en réalité peu de documents; pour d'avantage d'informations, il faut se référer aux galeries de l'artiste et différents lieux d'exposition, nettement plus à jour. Comme par exemple la Blain|Southern Gallery, avec cette image de "The Dreamers", vidéo-installation de 2013;


ou une interview-portrait de l'artiste (non transposable ici), proposée par la galerie James Cohan : https://vimeo.com/82405879

Nous avons malgré tout découvert cette belle (et longue) interview qui donne en évoquant certaines de ses créations emblématiques, toute une série de clefs, dont sa chute dans un étang lorsqu'il était enfant, pour comprendre son œuvre; par Louisiana Channel (YouTube)





Sans vouloir casser le rêve, voici le making de Emergence, une vidéo commissionnée par le Getty Muséum, inspirée d'une fresque de Masolino da Panicale; on y voit ici le méticuleux travail de Bill Viola.



Enfin, pour les fans, voici une des premières vidéos de Bill Viola présentée en France : Chott-el-Djerid,  tournée dans le désert tunisien; où l'eau et le feu se rejoignent dans les mirages. Merci à Télérama pour cette découverte (article très complet de Olivier Cena à lire dans le n°3347 du 5 mars 2014)

12 janvier 2014

Du spirituel dans l'art...contemporain : Anselm Kiefer

Anselm Kiefer, connu pour son travail hanté par l'holocauste, convoque fréquemment les textes de la Torah, de la Bible ainsi que les textes de la Kabbale. Soit en inscrivant directement des fragments de texte sur ses peintures ou sculptures, soit au travers de constructions poétiques et imaginaires. (Aperiatur Terra en 2007 reprenant un extrait d’un verset d’Esaïe 45 "Que la terre s’ouvre", ou l'installation "Palmsonntag - Dimanche des rameaux", 2006 évoquant la fête chrétienne; œuvres toutes deux présentées à Monumenta au Grand Palais).

Anselm Kiefer, "Chevirat Hakelim (Le bris des vases)" (2007); plomb, verre. 
"Chute d’Étoiles" Monumenta.
 
Une autre particularité remarquable de l'artiste étant l'emploi de matériaux à "fort potentiel sémantique" : sable, terre, feuilles de plomb, suie, salive, craie, cheveux, cendre, matériaux de ruine et de rebut... sperme. Il est connu pour avoir récupéré le plomb du toit de la Cathédrale de Cologne lors de sa réfection qu'il a abondamment réutilisé dans son œuvre (les livres entre autres). Cette relation "spirituelle" au matériau le rapprochant de son ainé Joseph Beuys qui employa notamment le miel, le feutre et la graisse (voir plus loin).
"Nous (moi et Beuys) avons une même conception de la matière qui est une enveloppe contenant l’esprit qu’il faut découvrir. Ainsi, chaque plante a un correspondant dans les étoiles, cela lie le macrocosme au microcosme. Nous dépendons du cosmos. Tous nos éléments sont arrivés par des poussières et des météorites."
Interview de Guy Duplat en 2010 dans La Libre.


Anselm Kiefer, "Palmsonntag" (2007); 44 éléments en technique mixte sur panneau, palmier en résine stratifiée, 
briques de terre et support en acier; dimension variable.   
©2010 Anselm Kiefer. Courtesy of the Gagosian Gallery. Photograph © Joshua White


Vous avez exploré le thème de la kabbale, avec le même acharnement que celui de la germanité. Pourquoi cette fascination pour le judaïsme?
Comme je vous l'ai dit, j'ai été élevé dans le catholicisme. J'ai été enfant de choeur et je pourrais encore réciter la messe en latin. Le judaïsme, qui est à l'origine du catholicisme, est donc ma culture. Mais c'est aussi une partie de la culture dont l'Allemagne nazie s'est amputée. C'est la raison pour laquelle je m'y intéresse particulièrement. J'ai découvert que la mystique judaïque était plus riche, plus ouverte, moins dogmatique que le catholicisme. Je m'y suis tellement investi que je la connais parfois mieux que les juifs eux-mêmes. En 1990, j'ai été invité par Itzhak Rabbin à venir faire un discours à la Knesset. J'aurai prochainement une exposition en Israël, à l'occasion de l'inauguration de l'extension du musée de Tel-Aviv.
Extrait d'une interview de l'artiste donnée à l'Express en 2011.
L'artiste s'était il y a quelques années installé à Barjac, "œuvre d’art total et utopique"; lieux qu'il a quittés pour rejoindre Paris dans un ancien entrepôt de La Samaritaine; lire linterview de Guy Duplat en 2010 pour La Libre : "L’atelier XXL d’Anselm Kiefer".


Pour l'anecdote, un article de 2008 qui vaut son pesant d'or : "L'atelier d'Anselm Kiefer cambriolé"
   

04 avril 2013

DYNAMO, Un siècle de lumière et de mouvement dans l'art



Sur près de 4000 m2, l’exposition DYNAMO montre comment, de Calder à Kapoor, de nombreux artistes ont traité les notions de vision, d’espace, de lumière et de mouvement dans leurs œuvres, en réalisant souvent des installations dans lesquelles le visiteur est partie prenante : les atmosphères chromatiques et changeantes d’Ann Veronica Janssens, les miroirs kaléidoscopiques de Jeppe Hein ou les réalisations in situ de Felice Varini.


Stephen Antonakos, "Hanging Neon" (1965), 60" x 44" x 21".
 © 2011 Stephen Antonakos.

Jesùs Rafael Soto, "Pénétrable BBL Bleu" (1999). Métal, PVC, 400 x 450 x 600 cm. 
Paris, Collection AVILA/Atelier Soto. Crédits : © Adagp 2013

"Un siècle de lumière et de mouvement dans l'art, 1913-2013",  avec
Saâdane Afif, Yaacov Agam, Josef Albers, Getulio Alviani, Giovanni Anceschi, Stephen Antonakos, Richard Anuszkiewicz, Marina Apollonio, Carmelo Arden Quin, John Armleder, Antonio Asís, Giacomo Balla, Mario Ballocco, Larry Bell, Henryk Berlewi, Hartmut Böhm, Davide Boriani, Martha Boto, Robert Breer, Pol Bury, Alexander Calder, Enrico Castellani, Andreas Christen, Lygia Clark, Gianni Colombo, Tony Conrad, Toni Costa, Siegfried Cremer, Elías Crespin, Carlos Cruz-Diez, Dadamaino, Stéphane Dafflon, Philippe Decrauzat, Robert Delaunay, Hugo Demarco, Gabriele De Vecchi, Milan Doběs, Angel Duarte, Marcel Duchamp, Viking Eggeling, Sérvulo Esmeraldo, Frederick Eversley, Dan Flavin, Naum Gabo, Horacio Garcia Rossi, Rupprecht Geiger, Karl Gerstner, Gerhard von Graevenitz, Dan Graham, Laurent Grasso, GRAV (Horacio Garcia Rossi, Julio Le Parc, François Morellet, Francisco Sobrino, Joël Stein, Jean-Pierre Yvaral), GRUPPO MID (Mouvement artistique italien fondé en 1964), Brion Gysin, Hans Haacke, Jeppe Hein, Ludwig Hirschfeld-Mack, Carsten Höller, Robert Irwin, Ann Veronica Janssens, Anish Kapoor, Zilvinas Kempinas, Imi Knoebel, George Koskas, Piotr Kowalski, František Kupka, Yayoi Kusama, Walter Leblanc, Julio Le Parc, Richard Paul Lohse, Francesco Lo Savio, Wolfgang Ludwig, Adolf Luther, Heinz Mack, Frank Malina, Almir Mavignier, Norman McLaren et Evelyn Lambert, Adalberto Mecarelli, Christian Megert, László Moholy-Nagy, Vera et François Molnar, François Morellet, Bruno Munari, Timo Nasseri, Bruce Nauman, Mauricio Nogueira Lima, Kenneth Noland, Alejandro Otero, Antoine Pevsner, Ivan Picelj, Otto Piene, Larry Poons, R.H. Quaytman, Florian et Mick Quistrebert, Nathaniel Rackowe, Philippe Rahm, Evariste Richer, Hans Richter, George Rickey, Bridget Riley, Alexander Rodtchenko, Ugo Rondinone, Dieter Roth, Walter Ruttmann, Nicolas Schöffer, Kurt Schwerdtfeger, Michael Scott, Peter Sedgley, Paul Sharits, Conrad Shawcross, Robert Smithson, Francisco Sobrino, Keith Sonnier, Jesús Rafael Soto, Klaus Staudt, Henryk Stazewski, Jeffrey Steele, Joël Stein, Frank Stella, Kuwayama Tadasky, Takis, Paul Talmann, Jean Tinguely, Luís Tomasello, Claude Tousignant, John Tremblay, James Turrell, Günther Uecker, Jan Van Munster, Georges Vantongerloo, Gregorio Vardanega, Felice Varini, Grazia Varisco, Victor Vasarely, Xavier Veilhan, Michel Verjux, Mary Vieira, Willy Weber, Douglas Wheeler, John Whitney, Ludwig Wilding, Jean Pierre Yvaral, ZERO (Heinz Mack, Otto Piene, Günther Uecker).

(Liens vers le site des l'artiste, de leur galerie, ou post sur "SCULPTURE"; parfois la visite à wikipedia se révèle la meilleure solution...)
Ces quelques 150 artistes contemporains sont réunis au Grand Palais pour cette exposition. Autour des notions de lumière et de mouvement, ils invitent le spectateur à une expérience participative, éblouissante et dynamique !
Qu'ont-ils en commun ? Le désir de perturber la perception, donc, et de faire prendre conscience au "regardeur" de la fragilité de ses certitudes et de son système perceptif et nerveux - et, au-delà, de son système psychique. Ils conçoivent la création artistique comme l'invention de dispositifs qui remettent en cause à la fois la définition de l'art et la position du spectateur, appelé à se soumettre à des épreuves. Le modèle est celui du laboratoire, le principe d'une recherche entre sciences exactes et phénoménologie.
 Extrait de l'article du Monde "Au Grand Palais, "Dynamo" dérègle tous les sens"
 
A découvrir au Grand Palais (Paris) du 10 avril au 22 juillet 2013.

Pour compléter votre information, voir sur le site connaissance des arts,  l'interview du commissaire de l'exposition Serge Lemoine par Guy Boyer... quelques clés à propos des thèmes développés et des artistes choisis; avec une mention particulière pour l'idée de représenter certains artistes par des œuvres de différentes époques afin de "mettre en lumière" la cohérence de leurs recherches.

Ann Veronica Janssens, "Bluette" (2006). 
Brouillard artificiel, filtres colorés. Diamètre : 1,4 m, profondeur : 1,4 m. 
Anvers, Galerie Micheline Szwajcer. Paris, galerie Air de Paris, et Paris, Kamel Mennour
© Courtesy Air de Paris, Galerie Micheline Szwajcer & kamel mennour, Paris.© Adagp, Paris 2013


La page facebook de l'événement, qui présente des photos de l'affichage de 40 œuvres disséminées dans les couloirs du métro parisien (dans le cadre d'un jeu pour gagner des entrées au vernissage - dernier jour le 4/4/2013) : https://www.facebook.com/GrandPalais.RMN/app_119346054918778?


  Carlos Cruz-Diez, "Transchromie mécanique" (1965). Plexiglas, aluminium, moteur.
© Carlos Cruz-Diez © Adagp, Paris, 2013


Voir aussi Le Tumblr de la RMN- Grand Palais, avec de nombreuses reproductions (indices pour retrouver les affiches dans le cadre du jeu facebook); et aussi la page instagram.


  Ann Veronica Janssens, "Daylight blue, sky blue, medium blue, yellow" (2011).
Brouillard artificiel, filtres colorés. Dimensions variables.
© Courtesy Air de Paris, Galerie Micheline Szwajcer & kamel mennour, Paris.© Adagp, Paris 2013


Le communiqué de presse (très complet) est téléchargeable sur la page :  http://www.presse.rmn.fr/public/image.php?ev_id=409


 Xavier Veilhan, "Le Grand Mobile".
Photo © Melissa Goldstein ; ©Veilhan © Adagp, Paris 2013


"Zoom in an endless zoom" (1972-2000), Christian Megert. 
Miroir, métal, moteur, fluo, bois ; 146 x 152 x 40 cm. 
Ingolstadt, Stiftung für Konkrete Kunst und Design, Berlin, galerie Volker Diehl. © Collection de l'artiste


"Construction ovale en suspension", Alexander Rodtchenko 
© Rheinisches Bildarchiv Köln © Adagp, Paris 2013


Carlos Cruz-Diez "Chromosaturation" . © the artist.


John Armleder, "Voltes III" (2004) ; Néons blancs, 350 x 600 cm.
Zürich, Galerie Andrea Caratsch. Crédits : © Galerie Andréa Caratsch, Zürich.



François Morellet, "Triple X neonly", édition 2 de 5 (2012). 
Tubes de néon bleu, deux  transformateurs, 325 x 325 x 325 cm. 
Paris, Kamel Mennour. Crédits : © Atelier Morellet © Adagp 2013

Lire :
«Dynamo», sous les flashes de l'art abstrait 
Dynamo - Un siècle de lumière et de mouvement dans l'art, 1913-2013 
Dynamo, plein la vue au Grand Palais
«Dynamo» donne le tournis au Grand Palais
Le jour où j'ai survécu à une expo d'art cinétique


Également en cours, l'exposition LIGHT SHOW en cours du 30 janvier au 28 avril 2013, au Southbank Centre (Belvedere Road) de Londres :
Avec la participation de :  David Batchelor, Jim Campbell, Carlos Cruz-Diez, Bill Culbert, Olafur Eliasson, Fischli & Weiss, Dan Flavin, Ceal Floyer, Nancy Holt, Jenny Holzer, Ann Veronica Janssens, Brigitte Kowanz, Anthony Mc Call, François Morellet, Iván Navarro, Philippe Parreno, Katie Paterson, Conrad Shawcross, James Turrell, Leo Villareal, Doug Wheeler, Cerith Wyn Evans.
Les initiés auront grand plaisir à disséquer les listes de participants aux 2 expositions pour y repérer les "incontournables", les "oubliés" voire les "chouchous"... tout en considérant que la proposition française, avec des ambitions plus historiques, est différente en associant notamment lumière et mouvement, faisant la part belle à l'art optique (Op Art pour les américains

Un extrait de la présentation de l'exposition anglaise dans le catalogue en ligne :
Light Show explores how we experience and psychologically respond to illumination and colour, and also encompasses more conceptual and political concerns. Almost all of the 25 works use artificial light to conjure a sense of sculptural space that directly calls into play our individual perceptual responses. Some require our patience and attentiveness before they fully reveal themselves. The exhibition invites us to wonder at, contemplate, investigate and, in some cases, to interact with, illuminated environments and sculptures. In doing so, it asks us to reconsider our relationship to our surroundings and how we see the world.

Si le sujet de la lumière dans l'art vous intéresse, vous compléterez votre information sur le site bien fourni : light-art.fr
Vous y découvrirez des œuvres spectaculaires comme le projet "silo 468",  1er prix du concours international pour réaliser une pièce permanente d'art urbain léger à Helsinki (Finlande), remporté par les concepteurs lumière LDC (Lighting Design Collective), un projet officiel pour Helsinki World Design Capital 2012.


Et aussi "Néon, Who’s afraid of red, yellow and blue ?", une exposition sur le thème de la lumière dont nous avons parlé en 2012 : http://acasculpture.blogspot.be/2012/02/lumieres-rares-la-maison-rouge-neon.html

09 mai 2012

Daniel Buren, la couleur excentrique du Grand Palais


Le plasticien français Daniel Buren, fidèle à l'esprit de Monumenta, a créé une œuvre monumentale inédite dans la Nef du Grand Palais, avec sa somptueuse verrière qui culmine à 45 mètres de hauteur.

 
 (les photos du post proviennent du site Monumenta)

Un pari sur la lumière, comme l'avait déjà réussi son prédécesseur Anish Kapoor en 2011; Daniel Buren présente Excentrique(s), une installation composée de disques (de 2 à 6,5 mètres de diamètre) disposées à différentes hauteurs qui colorent (bleu clair, jaune d’or, orangé et vert tendre) l'environnement du visiteur. Des miroirs circulaires sont également disposés au sol (voir détails des dispositifs et un ensemble très large d'articles à propos de l’œuvre et de l'artiste ).


"Anish Kapoor avait rempli la nef avec une structure gonflable qui annulait le bâtiment. Là c'est l'inverse. L’œuvre de Buren révèle la monumentalité du lieu. Les miroirs renvoient à son architecture", souligne M. Bouchain. "C'est un hommage à la géométrie, à la construction métallique", dit-il.


  "Concevoir en mettant l'accent sur le lieu est aussi important que l’œuvre. Je montre que ce que je fais n'est pas une œuvre, mais dépend du lieu dans lequel elle va se trouver."Daniel Buren


La manifestation est ouverte au public du 10 mai au 21 juin 2012.

Le site de l'artiste :  http://www.danielburen.com/
Nous avons déjà parlé de Daniel Buren :
http://acasculpture.blogspot.com/2010/01/buren-paris-bruxelles.html
http://acasculpture.blogspot.com/2009/04/daniel-buren-dans-le-vent-beaufort03.html

Photo : Benoit Tessier/Reuters

24 mars 2012

Beauté aseptisée

 François Pompon, "Tête d’Orang-outan" (1930) © RMN / A. Morin / Gallimard

Peintures, dessins, sculptures, photographies, célèbres ou insolites... La manifestation réunit environ 120 chefs-d’œuvre de l’art occidental, de la Renaissance à nos jours, avec un parti pris radical et inédit : ne montrer que des œuvres où l’animal est représenté seul et pour lui-même, hors de toute présence humaine. Cette merveilleuse ménagerie, scénarisée dans un souci de clarté et d’accessibilité à tous les publics, mêlera le sauvage et le domestique, l’étrange et le familier.
Extrait de la présentation de l'exposition sur le site : "Beauté animale" ; visible au Grand Palais, du 21 mars au 16 juillet 2012
Quelques photos de l'exposition à découvrir sur  http://www.francetv.fr/info/beaute-animale-au-grand-palais_74933.html
Notons que l'exposition propose un e-album en sus du catalogue version papier.

Extrait d'un avis mitigé du Monde dans un article intitulé "Une exposition bête et gentille"
On ne peut s'empêcher de penser que "Beauté animale" a été conçu comme un spectacle tous publics, aseptisé, aimable, consensuel comme on dit. Et que, pour cela, un sujet très intéressant est réduit à de belles images.

D'autres bêtes sur SCULPTURE :  http://acasculpture.blogspot.com/2012/01/betes-off-sculpture.html


Et pour le plaisir, un dessin très sculptural (repris du Monde) d'Albrecht Dürer (1471-1528). "Rhinocéros" (1515). Gravure sur bois, 21,2 x 30 cm. Paris, BNF, département des estampes et de la photographie. © Paris, Bibliothèque nationale de France

08 mai 2011

Anish Kapoor, le voile se lève...

Anish Kapoor occupe le Grand-Palais de Paris dans le cadre de Monumenta 2011 avec son œuvre Léviathan. La verrière est remplie d’une membrane rouge foncée (couleur de prédilection de l'artiste; voir l'installation du hall des turbines de la Tate par exemple) composée de trois volumes ronds, où le spectateur déambullera sans en connaître les limites. Du 11 mai au 23 juin 2011. Voir le site de la manifestation : http://www.monumenta.com/ et surtout la page Facebook http://www.facebook.com/Monumenta2011?v=wall pour avoir les infos les plus récentes, dont quelques photos non signées "tombées du camion" comme ci-dessus... Voir aussi son exposition simultanée du 12 mai au 11 juin à la Chapelle des Petits-Augustins, École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.