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09 décembre 2011

La visite au musée...

BRUXELLES - Virez l'art contemporain du dedans, il renaitra au dehors! Une dizaine d'étudiants de l’Académie des Beaux-Arts se sont changés en statues humaines pour protester contre la fermeture du Musée d’Art Moderne.
« Et nous alors ? », grognent-ils, les mains dans le plâtre. « Notre accessibilité à la création ? Notre visibilité au public ? ». C’est qu’effectivement l’un et l’autre sont menacés depuis le 1er février et la fermeture du Musée d’Art Moderne. Et ces étudiants de l’Académie des Beaux-Arts se sentent directement concernés. Alors c’est leur avenir, leur passion, leur métier qu’ils sont venus défendre, de manière très... artistique.
« Nous avons décidé de nous emplâtrer car nous sommes inquiets quant au devenir culturel », explique l’un d’eux. « En tant que jeune génération créative, nous nous trouvons figés face à cette décision ». Au sens propre : petit à petit, ce sont huit statues humaines qui s’élèvent sur les marches du musée. L’art contemporain n’a plus sa place à l’intérieur, il s’exporte et s’expose à l’extérieur. Une performance symbolique face à une fermeture problématique : Bruxelles, capitale de l’Europe, n’a plus du tout de musée d’art moderne...
  On pourrait contester, et avancer que la fermeture n’est que temporaire, qu’elle se fait dans l’attente de la construction d’un nouveau musée d’art contemporain, bien plus beau, bien plus grand. « Oui, mais dans combien de temps? », répondent ces étudiants. « 10 ans ? 20 ans ? C’est impensable de priver si longtemps le public et les jeunes artistes d’un accès à une collection d’art contemporain ».
Attirés par l’agitation, quelques membres du personnel viennent s’entasser sur les marches. Et contre toute attente, ils approuvent ! « Nous sommes également sensibles à la question », glisse rapidement un employé.
Plus les minutes passent, plus la foule s’amasse. Les passant sourient, lisent les tracts. Certains mettent même la main à la pâte ; la main dans le plâtre...

Et pour creuser le sujet, le site Musée sans Musée qui rassemble les opposants à la fermeture : http://museesansmusee.wordpress.com/
 Crédits photos V. Go.

05 février 2009

Les grandes pointures de la sculpture engagée


Le communiqué de l'AFP : "Une sculpture en forme de chaussure géante, hommage au journaliste irakien Mountazer al-Zaïdi ayant lancé ses souliers sur l'ancien président américain George W. Bush, a été installée à Tikrit, à 180 km au nord de Bagdad, ville natale du dictateur déchu Saddam Hussein. L’œuvre de l'artiste bagdadi Laith al-Ameri mesure trois mètres de haut sur deux mètres cinquante de large, et représente une chaussure dans laquelle un arbre a été planté.Elle a été installée mardi dans le jardin de la Fondation de l'enfance, une organisation irakienne s'occupant d'enfants dont les parents sont morts dans les violences qui ont ravagé le pays depuis l'invasion américaine de mars 2003."Cette sculpture n'est pas une récupération politique par quelque parti ou organisation que ce soit", a déclaré Chaha al-Joubouri, directrice de la Fondation, chaudement applaudie par une foule d'environ 400 personnes."C'est un cadeau à la famille de Mountazer al-Zaïdi, un héros dont l'acte a permis à tous les Irakiens de relever la tête", a renchéri Faten Massiri, autre responsable de la Fondation. Le 14 décembre, le journaliste s'était levé brusquement en pleine conférence de presse du président américain et du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, avait crié "c'est le baiser de l'adieu, espèce de chien" avant de lancer ses deux chaussures sur M. Bush."


Cependant d'après l'AP : "La chaussure trônait depuis jeudi dans la cour de l'orphelinat de Takrit, en hommage au journaliste irakien qui lancé son mocassin sur l'ex-président américain George W. Bush à Bagdad. Mais la directrice de l'établissement a reçu l'ordre de la police de l'enlever. Fatin al-Nassiri a déclaré être obligée de retirer l'oeuvre d'art car une propriété du gouvernement ne peut être utilisée pour afficher des opinions politique. La chaussure en fibre de verre et cuivre, de la taille d'un canapé, avait été dévoilée jeudi à Takrit, ville natale de l'ex-président irakien Saddam Hussein. Elle est l'oeuvre d'un artiste résidant à Bagdad, Laith al-Amari."