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14 mars 2014

Alice Aycock, du vent dans les voiles dans Park Avenue

"The notion is that there is this big wind that moves up and down the avenue, and that it makes the forms or blows the forms and leaves it in its wake". Alice Aycock

"Waltzing Matilda"(2014). Fibre de verre et résine,
4,5 m de haut x 4,5m x 5,5m. Images de synthèse sur le site de l'artiste.

Cyclone Twist”  assemblée le long de Park Avenue. 
  Photo Richard Perry/The New York Times


"Waltzing Matilda" installée; vue avec feux de signalisation et sans herbe...(2014). 
Fibre de verre et résine, 4,5 m de haut x 4,5m x 5,5m.

"Les New-Yorkais ont pu découvrir une nouvelle série de sculptures de l’artiste Alice Aycock le 11 mars le long de Park Avenue. Cette série, intitulée « Park Avenue Paper Chase », comprend sept structures. Elles semblent interagir les unes avec les autres et donnent une impression de mouvement. L’œuvre joue avec l’architecture de la rue.
Les sculptures géantes, fabriquées à partir de fibre de verre et d’aluminium, ont reçu plus de 1 M$ de financement de la part de la Galerie Thomas Schulte, basée à Berlin, et d’un investisseur inconnu. L’installation s’achèvera le 20 juillet 2014 et les pièces seront mises aux enchères, ainsi que les sculptures en modèles réduits."
Information reprise de AMA (Art Media Agency est une agence de contenu sur le marché de l'art. Actualité pointue et fournie; on regrettera cependant l'absence de photos... )

 Découvrir l'ensemble du projet : http://www.salomoncontemporary.com/works/aycock/Aycock_Park_Ave.pdf
Voir article dans le New York Times

On a connu l'artiste plus "construite".
Voir par exemple :


Studies for a Town” (1977). Bois, de 1 à 3 mètres de haut, diamètre environ 4 m.
Collection: Museum of Modern Art, New York.

"The House of the Stoics Structure A" (1984). Bois peint en blanc. 
Environ 10 mètres de haut; base de 4 mètrs de côté. 
International Contemporary Sculpture Symposium, Lake Biwa, Japan.

"Ghost Ballet for the East Bank Machineworks", Nashville, Tennessee (2005-7). Aluminium, néon,
formes en acrylique thermoformé. Environ 30 x 10 x 30(h) mètres.

 Le site de l'artiste : http://www.aaycock.com/


05 mars 2014

Duane Hanson, sculptures de l'american dream

Visiteuses de l'exposition devant l'installation "Lunchbreak" (détail) (1989) photo © JFD

Le Musée d'Ixelles (B) présente une (petite) rétrospective consacrée au sculpteur américain Duane Hanson (1925-1996). On est loin des "machines de guerre", très tendance dans les grands temples de l'art contemporain de la planète. N'empêche, la qualité est au rendez-vous : un bel ensemble de sculptures représentatives de la période après 1970, où l'artiste glisse d'un registre franchement engagé, critique envers la société et ses injustices, voire carrément "trash", à un discours moins violent, plus satirique dans sa représentation des archétypes américains (occidentaux?).


"Flea Market Lady" (Édition 1/4 1990); 
bronze, polychromie à l'huile et technique mixte avec accessoires. Photo ©JFD

Ce n'est ici pas de la poudre aux yeux cinématographique, mais un travail de fond : nous nous sommes blasés (malheureusement sans doute) insensiblement, peut-être au contact des effets spéciaux, et certaines de ces sculptures relèveraient techniquement (en 2014) de la sage présentation d'un diorama au musée des sciences naturelles (Duane Hanson a beaucoup cherché la formule idéale de peinture)...
Mais nous ne sommes pas chez Madame Tussauds :  un réalisme, oui mais pour mieux nous faire vivre cette mise en scène douloureuse de la condition humaine; on lit la détresse, la solitude, l'aliénation... dans le regard vide de ces antihéros du rêve américain.

"Queenie II" (Édition 1/1) (1988). 
Stuc de remplissage, polychromie à l'huile, technique mixte avec accessoires. Photo ©JFD

Cette présentation s'accompagne d'un ensemble de documents appréciés tant par le profane, que par le professionnel : photos et vidéos des séances de moulage sur nature , moulages, portraits, affiches, citations... sans oublier le catalogue de l'exposition.


Détail moulage de torse (1993) Photo ©JFD

            Je ne reproduis pas la vie, je formule une réflexion sur les valeurs humaines. Mon travail concerne des gens qui mènent des vies tranquillement désespérées. Je montre la stupidité, la fatigue, le vieillissement et la frustration. Ces gens qui n'arrivent pas à suivre le rythme de la compétition. Ce sont des exclus, ils sont psychologiquement handicapés.                                                          Duane Hanson
 Précisons que le décès de l'artiste est étroitement lié à de longues années d'exposition aux produits (résine polyester, fibre de verre) mis en œuvre dans ses sculptures.


Son héritage est porté par une nouvelle génération d’artistes hyperréalistes comme Ron Mueck, Maurizio Cattelan, Evan Penny ou Don Brown (nous avons parlé de ceux-ci à plusieurs reprises), qui se sont emparés de nouvelles technologies pour aller encore plus loin dans cette quête du vivant.

Exposition du 20 février au 25 mai 2014.
La page du musée d'Ixelles consacrée à l'exposition : http://www.museedixelles.irisnet.be/fr/page-daccueil-1/expositions/expositions-en-cours-1/duane-hanson/duane-hanson.-sculptures-of-the-american-dream

Lire l'article de La Libre sur la mise en place de l'exposition :  http://www.lalibre.be/light/societe/les-mains-baladeuses-des-sculptures-de-duane-hanson-52fb71bf3570516ba0b992d5
Article de la RTBFDuane Hanson, de chair et de résine

30 juin 2012

John Isaacs, de chair et d'utopie

 L’apparente franchise et la simplicité de l’œuvre de John Isaacs laissent transparaître une sensation de malaise et d’anxiété, indiquant que notre vie moderne et ses conceptions ont quelque chose de faussé, de disjoncté, de déséquilibré. à l’instar du surréalisme de David Lynch dans « Blue Velvet », maints travaux de John Isaacs semblent suggérer que si l’on gratte un peu la surface de la réalité conventionnelle, on tombera sur des vers grouillants – un monde de vérités sordides et inconfortables, refoulé sous la pellicule plastique recouvrant notre monde pré-emballé et édulcoré...
 Extrait de la présentation de l'artiste sur le site de la galerie aeroplastics.

 "I can´t help the way I feel" (2003), cire, résine, polystyrène, acier; 220 x 150 x 170 cm. 


  "We hide from ourselves the way we hide from each other" (2004), cire, résine, peinture; 82 x 148 x 130 cm.


 " Everyones talking about Jesus " (2005), cire, résine époxy, polystyrène; 200 x 150 x 150 cm



"Things that can be are that which we know" (2011), 
cire, peinture à l'huile, polystyrène, bois, acier, latex, 94 x 128 x 120 cm.

Sur le thème, un article (octobre 2000) à propos d'une exposition "Spectacular Bodies" présentée à The Hayward Gallery : Bodies of Evidence

Dans un autre style, John Isaacs présente une tour de Babel fort réaliste (dans une perspective breughelienne) accueillie par l'exposition Babel du 08 Juin 2012 au 14 Janvier 2013 au Palais des Beaux-Arts de Lille.
 Voir le communiqué de presse de l'exposition : http://www.palaisdesbeauxarts.fr/IMG/pdf/DP_Babel_ok.pdf

"The architecture of aspiration" (2003) 
polystyrène, bois de balsa, plasticine, sable et PVA (résine); 120 x 90 x 90 cm. 
Il existe une version en bronze patiné (2006).

... C’est dans ce sens – la créature assujettie à sa nature humaine – que la tour de Babel de « Macrocosmographia » fait apparaître les similitudes et les différences entre l’humanité et une colonie de termites. La tour de Babel d’Isaacs implique l’idée que les ingénieuses termites ayant édifié cette construction ont quitté la voie de l’évolution naturelle et développé une idée collective – une idée que nous connaissons tous par expérience et qui, en dépit de la beauté de son architecture classique, se soldera par l’effondrement de la tour. Pourtant c’est un bien merveilleux spectacle à contempler...
Extrait de la présentation de l'artiste sur le site de la galerie aeroplastics.


La page facebook de l'artiste : http://www.facebook.com/pages/John-Isaacs/139536249391125
La galerie de l'artiste : http://isaacs.aeroplastics.net/artworklist.php?year=2003
Le site de l'artiste (beaucoup de photos) : http://johnisaacs.net/

22 février 2012

Don Brown et Yoko sa muse...


Le sculpteur anglais Don Brown (1962-) vit et travaille à Londres. Cela fait maintenant près de quinze ans qu'il a fait le choix de représenter uniquement son épouse Yoko. Ses sculptures, de taille réduite par rapport à l'échelle humaine, sont réalisées en "faux marbre", une résine acrylique combinée au plâtre. La représentation se veut très "réaliste"... Il réalise également de nombreuses photos à partir de ses propres sculptures.

A bien y regarder, Don Brown brouille les pistes de la sculpture. Bien qu'attachés à une vérité de la représentation, ses objets s'éloignent de la réalité en refusant d'entrer dans un rapport mimétique d'échelle et de coloris.
Ses plâtres blancs ou noirs ont la délicatesse de la peau mais n'en ont pas la saveur. De la même manière, si l'artiste fait de ses sculptures un instantané suspendu dans le temps, chacune de ses œuvres forme au contraire le résultat d'un travail patient et minutieux.
Yoko est donc un ovni dans le champ de la sculpture et l'occasion pour Don Brown de braver tous les attendus du genre. Depuis la fixation de l'instant, le mimétisme forcené des modèles et, bien entendu, jusqu'au sempiternel mythe de la muse...
Commentaire paru sur paris-art.com à l'occasion de l'exposition de l'artiste en 2008 dans la galerie parisienne.



Don Brown, exposition du 27 janvier au 1 mars 2012 à l' Almine Rech Gallery à Bruxelles (20 rue de l'abbaye à 1050 BXL).

Attention, ne pas confondre : il existe également un Donald Brown, sculpteur de son état (également acteur à ses heures ) et né en 1963.

05 novembre 2011

Dubuffet, (le sculpteur et) l'architecte

DUBUFFET architecte. Titre surprenant, voire provocant car si chacun s’accorde à reconnaître en Jean Dubuffet l’un des peintres majeurs de la seconde moitié du XXe siècle, la dimension architecturale de son œuvre est moins connue. Elle lui valut pourtant en 1982 la médaille de The American Institute of Architects, seul honneur qu’il ne refusa pas au cours de sa vie.
La page du Musée d'Ixelles (extrait de la présentation de l'expo) :

Dubuffet à la Closerie Falbala. Photo : © Fondation Dubuffet

"DUBUFFET architecte", du 20 octobre 2011 au 22 janvier 2012 au Musée d'Ixelles, rue Jean Van Volsem 71 à B-1050 Bruxelles. Une exposition, mais aussi un catalogue officiel publié en coproduction dans le décours de cette suite d'étapes : la Fondation Henie Onstad Hovikodden-Oslo (Norvège) - du 10 mars au 20 mai 2011, puis le Skissernas Museum, Lund (Suède) de juin à septembre 2011 et enfin le Musée d’Ixelles. C'est le seul ouvrage actuellement disponible sur l’œuvre monumentale de Dubuffet.
Vidéo de présentation à découvrir sur le site de Télé Bruxelleshttp://www.telebruxelles.be/portail/info/info-culturelle/16341-dubuffet-larchitecte

 "Le Mur bleu" (1967); Photo Bharfot.

Les maquettes naissent d'abord d'un bloc de polystyrène expansé que Dubuffet sculpte au fil chaud avec autant de " liberté et d'immédiateté qu'avec un crayon courant sur le papier ". Léger, se manipulant aisément, le polystyrène expansé fait partie des nombreuses découvertes techniques qui ont souvent entraîné l'artiste vers des développements et renouvellements de son œuvre. L'étape suivante consistera à mettre au point des techniques de transfert ou moulage en résine époxy des œuvres taillées dans le polystyrène. Extrait de la page de la Fondation Dubuffet consacrée aux sculptures de l'artiste : http://www.dubuffetfondation.com/sculptures.htm

Dubuffet sculptant un bloc de polystyrène.(1970)

Sa réalisation la plus grande reste la "Closerie Falbala", construite entre 1971 et 1973 (remaniée jusqu'en 1976) et réalisée en epoxy et béton projeté peints au polyuréthane; superficie : 1610 m2, 8 mètres au point le plus haut . Classée Monument historique en 1998, simulacre d'un jardin clos de murs au centre duquel se dresse la Villa Falbala construite pour abriter le Cabinet logologique, sa " chambre d'exercice philosophique ".


Pour mieux cerner le personnage, lire par exemple cet article : http://www.lexpress.fr/informations/3-jean-dubuffet_643104.html 
Lire également ce dossier conséquent, consacré à l'art public, où l’œuvre de Dubuffet trouve une place de choix, et notamment le fameux projet non réalisé "Le Site Scripturaire" (1974) pour la Piazza de la Défense:  http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/054000281/0000.pdf

05 mars 2011

Roger Remacle, la plastique des plastiques


Roger Remacle, ce jeune sculpteur de 70 printemps, expose à la Galerie 105 Besme. Un parcours artistique très personnel, nourri au sein de la pétrochimie, le conduit à mettre en œuvre les matériaux plastiques : un regard de chercheur impénitent où il "aborde des plastiques aux propriétés complexes, développe des outils spécifiques et invente des processus de transformation propres au matériau et conçus à l'échelle artisanale". (citation de l'artiste dans son catalogue publié en 2010 à l'occasion de son exposition à la Galerie KOMA à Mons).
Roger Remacle est aussi un plasticien, au sens contemporain du terme, qui s'exprime au travers de média variés comme la vidéo et le son, la performance et le landart; précisons encore qu'il partage ses compétences avec les étudiants de l'option sculpture de l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles dans le cadre de son cours consacré aux matériaux nouveaux.
L'exposition Skin-Deep sera encore visible quelques jours sur rendez-vous à la Galerie 105 Besme (Avenue Besme 105 à 1190 Bruxelles; téléphone : 0475 299 873).

La page consacrée à l'artiste sur le site du Musée en Plein Air du Sart Tilman : http://www.museepla.ulg.ac.be/expos/remacle/index.html