Affichage des articles dont le libellé est polystyrène. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est polystyrène. Afficher tous les articles

30 juin 2012

John Isaacs, de chair et d'utopie

 L’apparente franchise et la simplicité de l’œuvre de John Isaacs laissent transparaître une sensation de malaise et d’anxiété, indiquant que notre vie moderne et ses conceptions ont quelque chose de faussé, de disjoncté, de déséquilibré. à l’instar du surréalisme de David Lynch dans « Blue Velvet », maints travaux de John Isaacs semblent suggérer que si l’on gratte un peu la surface de la réalité conventionnelle, on tombera sur des vers grouillants – un monde de vérités sordides et inconfortables, refoulé sous la pellicule plastique recouvrant notre monde pré-emballé et édulcoré...
 Extrait de la présentation de l'artiste sur le site de la galerie aeroplastics.

 "I can´t help the way I feel" (2003), cire, résine, polystyrène, acier; 220 x 150 x 170 cm. 


  "We hide from ourselves the way we hide from each other" (2004), cire, résine, peinture; 82 x 148 x 130 cm.


 " Everyones talking about Jesus " (2005), cire, résine époxy, polystyrène; 200 x 150 x 150 cm



"Things that can be are that which we know" (2011), 
cire, peinture à l'huile, polystyrène, bois, acier, latex, 94 x 128 x 120 cm.

Sur le thème, un article (octobre 2000) à propos d'une exposition "Spectacular Bodies" présentée à The Hayward Gallery : Bodies of Evidence

Dans un autre style, John Isaacs présente une tour de Babel fort réaliste (dans une perspective breughelienne) accueillie par l'exposition Babel du 08 Juin 2012 au 14 Janvier 2013 au Palais des Beaux-Arts de Lille.
 Voir le communiqué de presse de l'exposition : http://www.palaisdesbeauxarts.fr/IMG/pdf/DP_Babel_ok.pdf

"The architecture of aspiration" (2003) 
polystyrène, bois de balsa, plasticine, sable et PVA (résine); 120 x 90 x 90 cm. 
Il existe une version en bronze patiné (2006).

... C’est dans ce sens – la créature assujettie à sa nature humaine – que la tour de Babel de « Macrocosmographia » fait apparaître les similitudes et les différences entre l’humanité et une colonie de termites. La tour de Babel d’Isaacs implique l’idée que les ingénieuses termites ayant édifié cette construction ont quitté la voie de l’évolution naturelle et développé une idée collective – une idée que nous connaissons tous par expérience et qui, en dépit de la beauté de son architecture classique, se soldera par l’effondrement de la tour. Pourtant c’est un bien merveilleux spectacle à contempler...
Extrait de la présentation de l'artiste sur le site de la galerie aeroplastics.


La page facebook de l'artiste : http://www.facebook.com/pages/John-Isaacs/139536249391125
La galerie de l'artiste : http://isaacs.aeroplastics.net/artworklist.php?year=2003
Le site de l'artiste (beaucoup de photos) : http://johnisaacs.net/

05 novembre 2011

Dubuffet, (le sculpteur et) l'architecte

DUBUFFET architecte. Titre surprenant, voire provocant car si chacun s’accorde à reconnaître en Jean Dubuffet l’un des peintres majeurs de la seconde moitié du XXe siècle, la dimension architecturale de son œuvre est moins connue. Elle lui valut pourtant en 1982 la médaille de The American Institute of Architects, seul honneur qu’il ne refusa pas au cours de sa vie.
La page du Musée d'Ixelles (extrait de la présentation de l'expo) :

Dubuffet à la Closerie Falbala. Photo : © Fondation Dubuffet

"DUBUFFET architecte", du 20 octobre 2011 au 22 janvier 2012 au Musée d'Ixelles, rue Jean Van Volsem 71 à B-1050 Bruxelles. Une exposition, mais aussi un catalogue officiel publié en coproduction dans le décours de cette suite d'étapes : la Fondation Henie Onstad Hovikodden-Oslo (Norvège) - du 10 mars au 20 mai 2011, puis le Skissernas Museum, Lund (Suède) de juin à septembre 2011 et enfin le Musée d’Ixelles. C'est le seul ouvrage actuellement disponible sur l’œuvre monumentale de Dubuffet.
Vidéo de présentation à découvrir sur le site de Télé Bruxelleshttp://www.telebruxelles.be/portail/info/info-culturelle/16341-dubuffet-larchitecte

 "Le Mur bleu" (1967); Photo Bharfot.

Les maquettes naissent d'abord d'un bloc de polystyrène expansé que Dubuffet sculpte au fil chaud avec autant de " liberté et d'immédiateté qu'avec un crayon courant sur le papier ". Léger, se manipulant aisément, le polystyrène expansé fait partie des nombreuses découvertes techniques qui ont souvent entraîné l'artiste vers des développements et renouvellements de son œuvre. L'étape suivante consistera à mettre au point des techniques de transfert ou moulage en résine époxy des œuvres taillées dans le polystyrène. Extrait de la page de la Fondation Dubuffet consacrée aux sculptures de l'artiste : http://www.dubuffetfondation.com/sculptures.htm

Dubuffet sculptant un bloc de polystyrène.(1970)

Sa réalisation la plus grande reste la "Closerie Falbala", construite entre 1971 et 1973 (remaniée jusqu'en 1976) et réalisée en epoxy et béton projeté peints au polyuréthane; superficie : 1610 m2, 8 mètres au point le plus haut . Classée Monument historique en 1998, simulacre d'un jardin clos de murs au centre duquel se dresse la Villa Falbala construite pour abriter le Cabinet logologique, sa " chambre d'exercice philosophique ".


Pour mieux cerner le personnage, lire par exemple cet article : http://www.lexpress.fr/informations/3-jean-dubuffet_643104.html 
Lire également ce dossier conséquent, consacré à l'art public, où l’œuvre de Dubuffet trouve une place de choix, et notamment le fameux projet non réalisé "Le Site Scripturaire" (1974) pour la Piazza de la Défense:  http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/054000281/0000.pdf