29 septembre 2010

Arman, l'héritage

"le murex", accumulation d'ailes de Renault 103 (1967)



Deux sites se partagent, ou plutôt se disputent, le titre de "site officiel" d'Arman:

- Le premier "site historique et officiel" : http://www.fondation-arman.ch/est l'instrument de la Fondation A.R.M.A.N. (Arman Research Média Art Network) crée par les enfants d'Arman. (A voir, la galerie des faux et des non-autorisés...) Sites liés : http://www.armancommunity.net/ et http://www.arman-studio.com/
- Le second est juste "officiel" http://www.arman.com/ et représente le point de vue de la seconde femme d'Arman, Corice Canton. (Beaucoup de documents photos, malheureusement un peu petits pour être analysés).
La bataille juridique fait toujours rage et il est amusant de comparer les styles des deux sites et les points de détail des biographies...

Actuellement, exposition rétrospective au Centre Pompidou. Du 22 septembre 2010 au 10 janvier 2011.




Autour de l'expo : http://www.lefigaro.fr/culture/2010/09/23/03004-20100923ARTFIG00447-arman-l-artiste-francais-qui-a-du-cachet.php et dans le quotidien le monde d'où est extraite cette citation :


"Si je dis qu'il m'est nécessaire de vendre cinquante pièces par an - sculptures, peintures, multiples et oeuvres graphiques -, ce n'est pas pour mettre de l'argent en banque, mais pour faire fonctionner un outil de travail onéreux : fonderie, matériel, locations, transports... et rémunérer les quelques personnes qui m'aident. Mais la question de l'argent n'en cache-t-elle pas une autre, à savoir le mépris d'une oeuvre ? Ce fut de tout temps un argument commode..."
Article complet : http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/09/18/montrer-arman-au-centre-pompidou-un-defi_1412914_3246.html où l'on trouve également cette analyse :

La multiplication des bronzes fut longtemps reprochée à Arman. Il s'en justifia d'abord, et à la fin de sa vie en souriait : "Regardez ce jeune artiste dont tout le monde parle, disait-il, Damien Hirst. Comparé à lui, j'ai l'impression d'avoir été sobre..." En ce sens aussi, Arman fut un précurseur. Il est désormais admis qu'une oeuvre contemporaine soit déclinée en autant de produits dérivés que l'imagination de l'artiste peut en concevoir. Des sacs à main de Takashi Murakami aux mâchoires de requin de Hirst, qu'il va jusqu'à vendre dans ses propres boutiques londoniennes à l'enseigne Other -Criteria, la pratique ne choque plus personne. Arman avait par ailleurs une -réelle sympathie pour le travail de Damien Hirst. Il ne détestait pas évoquer ses propres -vitrines, en vis-à-vis de celles conçues deux décennies après lui par le Britannique. Mais là où certains y auraient vu un plagiat, il les considérait au contraire, sinon comme un hommage, du moins comme le témoignage du fait que ses idées avaient trouvé un relais chez les jeunes artistes ; ce qui le comblait.