23 juillet 2010

Dynasty, nouvelle génération?

Vue de l'exposition 'Dynasty' (Palais de Tokyo) (c) Evene

Une exposition, 2 lieux, 40 artistes, 80 propositions : Dynasty résulte d’une collaboration inédite entre le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris/ARC et le Palais de Tokyo. Les artistes investissent la totalité des espaces d’exposition et présentent chacun, dans un mouvement stéréophonique original, une oeuvre dans chaque lieu. À travers la multiplicité des techniques et des approches stylistiques, Dynasty révèle le dynamisme d’une génération et la diversité de ses préoccupations, du devenir de l’homme-machine à un réalisme intime, politique et social. Les matériaux fragiles font l’objet d’une utilisation qui les revalorise, tandis que le développement des modèles informatiques transforme l’appréhension de l’espace et des objets. Ce projet s’inscrit dans la continuité d’un travail de prospection mené par l’ARC au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris avec les Ateliers dès 1977, et par le Palais de Tokyo notamment avec les Modules. Posant un regard sur une jeune scène française au sens large (jusqu’aux Français vivant à l’étranger ou étrangers vivant en France), l’exposition témoigne de l’essor artistique des écoles et des centres d’art, des FRAC et des lieux alternatifs, à Paris et en région.
Avec : Gabriel Abrantes et Benjamin Crotty / Farah Atassi / Laëtitia Badaut Haussmann / Gaëlle Boucand / Mohamed Bourouissa / Guillaume Bresson / Pierre-Laurent Cassière / Yuhsin U. Chang / Stéphanie Cherpin / Pauline Curnier Jardin / Mélanie Delattre-Vogt / Alain Della Negra et Kaori Kinoshita / Dewar et Gicquel / Bertrand Dezoteux / Rebecca Digne / Antoine Dorotte / Julien Dubuisson / Vincent Ganivet / Fabien Giraud et Raphaël Siboni / Camille Henrot / Louise Hervé et Chloé Maillet / Armand Jalut / Laurent Le Deunff / Benoît Maire / Vincent Mauger / Robin Meier et Ali Momeni / Théo Mercier / Nicolas Milhé / Benoît-Marie Moriceau / Jorge Pedro Núñez / Masahide Otani / Florian Pugnaire et David Raffini / Jean-Xavier Renaud / Raphaëlle Ricol / Bettina Samson / Alexandre Singh / Oscar Tuazon et Eli Hansen / Cyril Verde + Mathis Collins / Duncan Wylie / Chen Yang /

Présentation de l'expo sur son site : http://www.dynasty-expo.com/d/fr/exposition/

Dynasty, Au Palais de Tokyo et au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris/ARC, 13 avenue du Président Wilson à Paris . Du 11.06 au 05.09.2010.

Nous avons particulièrement apprécié les sculptures de Vincent Gavinet (illustration ci-dessus, à l'avant plan) qui pratique de manière aérienne les matériaux les plus "ordinaires" (parpaings); point commun qu'il partage avec Vincent Mauger dont nous vous avons récemment parlé (casiers); les héritiers de Richard Deacon ? : http://vincentganivet.fr/





Lire à propos de l'exposition : http://www.fluctuat.net/7189-Dynasty ; voir également : http://lucileee.blog.lemonde.fr/2010/06/14/dynasty-au-palais-de-tokyo-et-au-musee-dart-moderne-de-la-ville-de-paris-2/; ou encore l'avis mitigé de Evene : http://www.evene.fr/arts/actualite/exposition-dynasty-palais-tokyo-musee-art-moderne-paris-2790.php


Tant d'efforts déployés par deux grandes institutions pour un résultat aux allures d'examen de passage bâclé. Un coup dur pour des artistes pas totalement responsables de cette accumulation sans joie, ce parcours qui s'étire artificiellement en longueur, répétant ses rares rapprochements intelligents entre des oeuvres naturellement éloignées. Vides et trop-plein s'enchaînent sans nuances et les salles exiguës assomment par leur redondance plus que par leur esprit. A n'y rien comprendre ; quand le musée d'Art moderne alterne les espaces monographiques sans inspiration à son rez-de-chaussée (à peine sortis des peintures hyperréalistes de Guillaume Bresson, nous voilà plongés dans le minimalisme lacanien de Benoît Maire…), le Palais de Tokyo, un peu plus inspiré, confronte les oeuvres entre elles. Mais difficile d'y déceler une intelligence globale, un parti pris sur cette génération décidément insaisissable.