25 octobre 2010

Le dur labeur du sculpteur...

La sculpture de Saddam Hussein à Firdos Square, renversée "spontanément" par les irakiens lors de la prise de Baghdad par les américains


Dur d'être sculpteur dans un pays arabe, une profession pas franchement encouragée. Tous les prétextes sont bons -qu'ils soient politiques ou religieux- pour foutre en l'air (ou par terre) le boulot des quelques rescapés...

Découvrir un article très intéressant de Yves Gonzalez-Quijano chercheur à l'Institut français du Proche-Orient, sur son blog Culture et politique arabes http://cpa.hypotheses.org/ : "Statues et idoles : à propos de la sculpture arabe".

Un petit extrait significatif :
...Parmi bien d’autres, Ali Jum’a (علي جمعة : Ali Gomaa), alors Grand Mufti de la République égyptienne, s’est ainsi fendu d’une fatwa, en 2006, promettant l’enfer à ceux qui se livrent à cette pratique esthétique (article en anglais). Résultat, deux ans plus tard il ne’ se trouvait plus qu’un seul étudiant à s’inscrire dans cette spécialité à la faculté des Beaux-Arts du Caire ! Même si ce n’est pas la seule raison de cette désaffection pour la sculpture, le Grand Mufti aurait mieux fait de relire ses classiques, rappelle l’auteur de cet article dans Al-Akhbar (en arabe), et de s’inspirer des propos de Muhammad Abduh qui estimait, lui, que la loi divine interdisait les statues quand les hommes en faisaient des objets d’adoration, et que c’était donc cette forme de dévotion qui était condamnée et non pas la statuaire elle-même...
Nous avions cependant récemment découvert un symposium de sculpture (discret) à Assouan : http://acasculpture.blogspot.com/2010/04/le-monde-en-symposium-assouan.html