Cycle de 30 minutes en 2 parties, dimensions variables.
De quoi s’agit-il ? De faisceaux de lumière dont on voit d’abord la trace élégante sur un mur noir dans une pièce obscure : un trait blanc se dessine sur le mur, il se déplace lentement et trace des figures géométriques planes, simples, des lignes droites et courbes qui s’entrecroisent. On regarde alors en amont : le cône de lumière qui part du projecteur est souligné par les volutes d’une fumée artificielle qui flotte dans la pièce, il en devient mordoré, ondoyant, tangible ; on peut tendre la main ou avancer le corps, interrompre le faisceau, créer une ombre et voir sa propre main s’illuminer, barrée d’une ligne blanche. Il faut ensuite se placer derrière le projecteur et regarder les surfaces de lumière qui ondulent entre projecteur et écran, la manière dont elles se déploient comme des voiles, s’intersectent et se rassemblent. Dans chacune des trois salles où une telle sculpture de lumière est déployée, on reste longtemps, regardant sans fin la lumière devenir solide, puis se liquéfier à nouveau.
Anthony McCalll est l’une des figures de proue du cinéma expérimental des années 70; de nombreux artistes contemporains "sculpteurs de lumières" lui sont redevables...
Actuellement exposé à l'"Utzon Center", à Aalborg (Denmark) : http://www.utzoncenter.org/
jusqu'au 3 février 2009, sous le titre "Anthony McCall: Elements for a Retrospective"
Le site de l'artiste : http://www.anthonymccall.com/